Vœux de Mgr le Prince Louis de Bourbon, Duc d'Anjou :
"Français, mes chers compatriotes,
Depuis plusieurs années, j'ai pris l'habitude de m'adresser à vous durant le mois où des vœux sont formés pour ceux que l’on aime.
Au début, ce message du 21 janvier n’était reçu que par les fidèles qui, en cette date anniversaire de la mort du Roi Louis XVI revivaient en leur cœur, l'espérance de la tradition. Il y avait sans doute alors un peu de nostalgie en souvenir d’un temps glorieux où la France était une grande nation. Puis, d’année en année, l'audience de ce message s’est développée, notamment avec l’essor des nouvelles formes de communication.
En ce début 2018, je veux poursuivre cette rencontre. Elle fait partie de mon devoir de successeur légitime des rois dont l’histoire se confond avec celle de la France. Comme héritier des Rois, je me dois d’incarner cette tradition qui ne peut consister uniquement à assister à des cérémonies de mémoire. Elles sont pourtant nécessaires et j’y participe toujours avec joie. Elles permettent de résister à la destructrice amnésie mémorielle instrumentalisée par ceux qui n’ont pas envie de voir la France fière d’elle-même et soucieuse de prolonger dans l’avenir, le rôle de moteur qu’elle eut durant si longtemps.
Mais, à quoi me servirait-il d’être l’héritier d'une dynastie millénaire ? Il ne peut s’agir pour moi de me satisfaire de considérer la gloire de mes ancêtres. Il m’appartient encore plus, si je veux être digne d’eux, de contribuer à l’édification du présent et de l’avenir à ma manière, avec mes moyens. Je serai ainsi fidèle à ce qui était la nature de la royauté française, faire de l'action du roi, avant tout, un service rendu à tous.
Remplir ce devoir me paraît d'autant plus important que notre pays traverse une épreuve difficile comme l'histoire en réserve, malheureusement, à espaces réguliers. Dans ces moments c’est toujours en revenant à ses fondamentaux que la France a pu trouver un nouveau souffle. Devant les difficultés il ne s’agit ni de se cacher la réalité, ni d’abandonner, mais de réagir. Tel est le devoir d’état de chacun, des familles en particulier, même si c’est souvent difficile et impose des sacrifices. Par ma position, n’ayant pas à me placer dans le contexte de promesses ou de programmes de la politique au quotidien, il m’appartient de le rappeler.
Attaquée à l'extérieur et sur notre sol par un ennemi aussi insidieux que brutal et qui souvent trouve du renfort dans nos faiblesses et notre laxisme; rongée de l'intérieur par une crise morale qui lui fait parfois renier son identité, notre pays, la France, est tenue de réussir à se reprendre. Elle le doit à tous ses enfants ; elle a aussi une obligation envers ceux qui l’ont toujours regardée comme le foyer où naissent les grandes idées et s’épanouit la civilisation née du double héritage gréco-latin et chrétien.
Cet héritage, s’il nous a été transmis, n’a de sens que pour le présent. Il nous appartient de le faire vivre. Cela d’autant plus que la société est à un tournant et, surtout, en attente. Le contexte ayant changé, il faut lui redonner un cadre. Celui dans lequel nous vivions depuis deux siècles s’effrite. Fait de beaucoup d’idéalisme, d’égoïsme et de matérialisme il ne répond plus aux besoins de la société car elle s’est prise dans ses propres contradictions. Ses excès dans tous les domaines ont abouti à d’immenses échecs tant dans le domaine social qu’environnemental et l’homme en fait les frais. Ce mouvement délétère pour les libertés devenues licences, l’économie devenue financiarisation, l’emploi précarisé, la culture, l’éducation et le patrimoine trop souvent livrés aux destructions, se développe puisque, face à lui, un nouveau contexte se met en place. Il se nomme mondialisme, société du numérique et de la dématérialisation, émergence de nouvelles puissances, éclatement de la société en « réseaux », remise en cause de certains fondamentaux en matière d’éthique tels que famille et couple ou la valeur de la vie humaine, déculturation.
La situation n’est pas simple et il est difficile de trouver la juste conduite face à ce monde qui change. Un monde nouveau est à redessiner ce qui demande de recréer une anthropologie donnant sa place à la gratuité. Abandonnons donc les constats et la nostalgie d’un temps qui n’est plus celui dans lequel nous vivons et encore moins celui de nos enfants !
Acceptons, enfin, de relever les défis de demain pour redonner du sens à nos actions présentes et futures. Redonnons à la jeunesse l’espérance, non pas celle des facilités matérielles mais celle(s) de l’épanouissement de soi et des autres à commencer par la famille qui doit redevenir le socle principal de toute vie commune. La génération montante, la mienne, ayant redécouvert les vertus du réalisme qui doit imprégner l’action, a largement déjà contribué à la remise en cause des excès d’une société sans limite et oublieuse de la nécessaire transcendance sans laquelle l’homme n’est pas pleinement homme.
Cela me parait conforme au rêve capétien qui a bâti la France et enfanté l’Europe. Il était vision d’un avenir partagé. Les grandes nations ont besoin de tels horizons. Regardons autour de nous, les pays qui prospèrent sont ceux qui croient en eux et en leur devenir. Ce fut longtemps l’esprit qui a animé notre pays et le monde occidental. Avec lui la France a pris une place prépondérante dans le monde car elle était porteuse d’espoir pour ceux qui aspiraient à devenir sujets du Roi de France. Ainsi ils avaient l’assurance de participer à cette aventure commune que la France offrait à tous dès lors qu’ils l’aimaient et voulaient contribuer à sa grandeur.
Face aux nouveaux enjeux il y a place pour un pays qui s’affirme avec son identité propre et ses valeurs. Déjà de nombreux d’entre vous en ont conscience : ceux qui entreprennent, ceux qui trouvent de nouveaux terrains sur lesquels le génie français peut se déployer ; ceux qui pensent que le Bien commun sera toujours supérieur aux égoïsmes ; ceux qui ont compris que la vie en société est préférable à tous les communautarismes, formes nouvelles des féodalités archaïques. Il y a un espace pour la France dans le monde de demain et donc pour les Français. Il appartient à chacun de le construire en restant fidèle aux valeurs et aux principes légués par l’histoire. Soyons fiers d’être des héritiers et sachons transmettre l’héritage.
En ce début d’année, mes vœux s’adressent tout particulièrement à tous ceux qui croient en la France, mais je pense aussi à ceux que la société a laissé sur le bord du chemin, ayant oublié que la charité demeurait le premier devoir des hommes. Ils ont leur place. Ne l’oublions pas !
En 2018, pour l’aider à être elle-même, puisse la France, fille aînée de l’Eglise compter sur tous les Saints qu’elle a vu naître, à commencer par Saint-Louis, le modèle des gouvernants."
vigor
Louis XX a-t’il écrit lui-même ce texte?
Certains disent qu’il est immature (le pauvre homme, disait Marie Antoinette de Louis XVI…)
Aurélien D'Haussy
Vive Dieu, Vive le Roy, Vive la Vie.
Yannh
Eéééééééééh bé ! Sacré discours. C’est autre chose que les voeux à M. Micron et tous les kékés qui l’ont précédé. Mais reverrons-nous un jour cette belle France ? J’ai bien peur que non.
Vive Louis XX !
Artus
c’est ce qui s’appelle un vrai discours politique.
Merci Monseigneur pour ce très beau témoignage et ce courage qui nous fait du bien.
les Français se réveilleront-ils un jour ? oui, je n’en doute pas.
Vive la Roi !
Libera
Je me souviens de Louis XVIII. De Henri V (le comte de Chambord). Mais qui est Louis XIX ?
Je n’en ai jamais entendu parler. Il est vrai que je ne fréquente pas l’aristocratie…. mais je m’intéresse à l’Histoire de France.
Aurélien D'Haussy
@Libera : L’Histoire de France ne s’arrête pas au compte de Chambord.
Il y a une aristocratie en France ? Ahah
Libera
Après le comte (et non le compte) de Chambord,
nous avons le comte de Paris, prétendant au trône de France . Il n’est pas défendu de proclamer “le comte est mort, vive le comte”, à la mort du comte de Paris car le comte de Paris “compte” bien devenir roi de France…. un jour ….
Aurélien D'Haussy
Merci d’avoir corrigé (il me semble l’avoir fait mais cela n’a pas dû passer la modération).
La royauté française repose sur la loi salique.
Le comte de Paris désire devenir roi des français ? ;)
Le Forez
Merci Monseigneurde votre discours qui allie ce droit et même ce devoir pour les interets supérieurs du royaume d un retour aux affaires de la Monarchie mais aussi cette vision moderne qui admet clairement que l on ne doit revenir à l etat de la France tel que l avait laissé le bon roi Louis XVI ,ce qui parait une évidence mais qu il est bon de répéter aussi souvent qu il le faut.
La Monarchie devra prendre le train en marche d un royaume noyé dans la globalisation du mondialisme tout en y inserant ses valeurs catholiques ,sa culture , economiquement ses entreprises à visage humain type corporations qui subsistent encore aujourd’hui dans certains metiers où ne s opposent pas le patron et ses employés , une culture de gratuite pour l autre contraire à l égoïsme actuel , une vie plus en adéquation avec le temps qui s ecoule doucement au lieu de cette projection folle et continue vers un avenir qui nous echappe constamment sans que l on puisse vivre le moment présent et une décentralisation des forces vives du royaume .
Seulement à ce moment , la France redeviendra un pays phare où le Christ assiera définitivement son Autorite et par notre royaume sur le monde entier.Autorité qui sera reconnue et que chacun frra sienne.
Vive Dieu ,vive le Roy de jure Louis XX et un grand merci à monsieur Janva de retransmettre par cette large diffusion , ce beau discours .
Yannh
@ vigor : Vous avez le droit de douter et de dire que ce n’est pas Louis Alphonse de Bourbon qui a écrit son texte. C’est infondé et graduit. Par contre, vous pouvez dire à M. Certain qu’il ait le courage de donner son nom et ses références pour affirmer pareille ânerie. Car si immaturité il y a, je ne la vois pas du côté de notre Roi. Et sur LSB nous sommes habitués à un peu plus de courtoisie.
@ Libera : Pour avoir une idée sur Louis XIX, cliquez sur ce lien (même si Wikipédia n’est n’est pas une valeur sûre) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_de_France_(1775-1844).
Quant au Comte de Paris, il peut prétendre à ce qu’il veut, moi aussi d’ailleurs, Mais il figure au 75 ou 78ème rang dans l’odre de succession à la couronne de France. Louis XX ne prétend pas, il EST.
Je crois savoir que même les Bourbons-Parme et Bourbon-Sicile passent avant les Orléans.
Ce ne sont pas les prétentions mais les Lois Fondamentales du Royaume qui régissent les règles de dévolution de la couronne de France. En l’espèce : Le prince Monseigneur Louis Alphonse de Bourbon, Duc d’Anjou et de jure Louis XX.
Qui plus est, aujourd’hui, la famille d’Orléans entretien de bonnes relations avec Louis de Bourbon.
Et voilà ! ….
Soazig NEDELEC
Louis XIX…fils aîné de Charles X…
Louis XX est banquier…très intelligent, je tiens à rassurer “vigor”..
Tite
@ Yannh :
72ème dans l’ordre de succession… ce qui l’autorise sans doute, a créer le bazar dans le milieu royaliste…
Le pauvre homme perd TOUS SES PROCÈS contre Louis de Bourbon. Être obstiné à ce point est surprenant.
Cette famille d’Orléans, fait barrage au retour du Roi depuis trop longtemps.
Il faut rapidement l’unité des royalistes autour de Louis XX pour sauver la France.