Yves Chiron a écrit la biographie d'un prêtre, l'abbé
Louis-Edouard Cestac (mort en 1868), qui, scandalisé par la misère des enfants, jeunes
filles mendiantes ou prostituées, a initié une oeuvre d'accueil
en s'ingéniant à développer une pédagogie et des formations adaptées. Il
permettra ainsi à des centaines de jeunes filles de se reconstruire et
préparer leur avenir, les arrachant définitivement à leur condition de
malheur.
L'ouvrage, préfacé par Mgr Marc Aillet, raconte la vie de ce prêtre, qui fréquenta Napoléon III, dans un contexte de révolution industrielle et de création d'ordres religieux. Le procès de béatification de l'abbé Louis-Edouard Cestac est en cours. A sa mort, il a laissé une congrégation de plus de 900 Servantes de Marie et quelques 150 maisons (écoles, orphelinats, etc.).
"L'abbé Cestac admirait en Napoléon III l'homme d'ordre, l'homme d'Etat qui n'était pas hostile à l'Eglise et aussi l'homme politique qui, bien avant d'accéder au pouvoir, s'était préoccupé de la question sociale. […] Lors de ce premier séjour [le 17 août 1854] les deux souverains visitèrent aussi, pour la première fois, Notre-Dame du Refuge. […] Les souverains ont aussi visité la chapelle et y ont prié assez longtemps, "l'Impératrice surtout, écrira l'abbé Cestac, avec une expression de piété qui a ému tous les coeurs". […] Avec beaucoup de hardiesse […] l'abbé Cestac suggérait que l'Impératrice, dans la chapelle des Bernardines, avait prié pour obtenir la naissance, tant attendue, d'un héritier. […] La naissance attendue et espérée […] [eut lieu] le 16 mars 1856. Napoléon Eugène Louis Jean Joseph fut le seul enfant de Napoléon III."