Cinq jours après avoir disparu à Meaux, Vincent et Cassandra ont été retrouvés sains et saufs jeudi, dans le couvent des Soeurs de la Charité à Rome. La sœur de leur mère, qui les y avait placés et qui se trouvait avec eux, va faire l’objet d’un mandat d’arrêt européen. La mère doit être mise en examen pour soustraction de mineurs de 15 ans par ascendant hors de la République. Un délit passible de trois ans de prison en France. Mardi, elle a avoué avoir confié ses enfants à un proche, après avoir organisé leur départ du Foyer de l’enfance à Meaux, où ils avaient été placés sur décision de justice.
Dans Présent, Jeanne Smits s’interroge :
"Une question brûlante se pose désormais : a-t-on arraché ces enfants à leur mère parce qu’elle est catholique ? […] Brigitte Nagy vit séparée de son mari depuis 1998, et sans doute cette situation a-t-elle joué dans la mesure de placement des enfants. Mesure extrême et rare, puisque la norme, même dans le cas de familles éclatées ou «recomposées», veut que l’on évite au maximum de séparer des enfants de leur mère. […]
Brigitte Nagy est-elle donc si dangereuse pour ses enfants ? Des «sources proches du dossier», comme le dit l’AFP, ont fait savoir que ce sont «une baisse de la fréquentation scolaire des enfants» et le «contexte religieux» ont pu jouer dans la décision du juge. Donc, des absences à l’école… Mais combien ? Et pourquoi ? Brigitte Nagy était-elle excédée par l’enseignement donné à Vincent et Cassandra ? Voulait-elle les instruire à la maison ? […] Le «contexte religieux» mis en avant par l’AFP serait celui des Légionnaires du Christ, qu’il définit de façon assassine comme une «confrérie catholique intégriste» […]. Est-ce ce «contexte religieux», ou la vénération pour le Crucifix avouée par Brigitte Nagy, qui a été retenu par un juge pour décider de mettre bon ordre républicain dans tout cela ? On ne le sait pas pour l’instant, mais vu la philosophie profonde qui se manifeste également aujourd’hui dans le rapport sur les sectes, ce n’est hélas pas totalement invraisemblable. […]
Les Légionnaires du Christ ont quant à eux précisé que Brigitte Nagy n’a jamais participé à l’une de leurs activités proposées aux laïcs, que seul son fils aîné de 15 ans (aujourd’hui à la garde de son père) a participé entre 2001 et 2005 à des activités pour adolescents qu’ils organisaient, et qu’ils n’ont pas eu de contact avec cette famille depuis Noël 2005."
papilip
Je tiens à vous dire que le placement en France pour motif religieux existe, nous l’avons expérimenté à nos dépends. Nos enfants ont été placé en urgence pour entre autre motifs :
“Les parents ont des valeurs différentes de celles des autres parents : leurs idéologie religieuse étant plus importante que le reste”
Nous avons retrouvé notre pratique religieuse dans le dossier médical de nos enfants : “pratique de la messe en latin”.
Nous avons protesté énergiquement contre cette ordonnance, mais rien n’y a fait, nous n’avons récupéré nos enfants qu’en cours d’appel, soit quatre mois après le début du placement.
Je ne souhaite le placement des ses enfants, même pas à mon pire ennemie. Nous allons prier en famille pour cette Mère de Famille affligée.
Latrompette
et les “droits de l’homme ” la dedans ?
Fab
En langage journalistique, on appelle ça une “collision”, c’est-à-dire deux informations indépendantes qui en disent long quand on les rapproche : On reproche à la mère de Vincent et Cassandra d’avoir voulu faire sortir ses enfants de l’école publique, et s’est retrouvée lourdement pnie pour ça. Or, vu le lieu de résidence de cette famille (Meaux, 77) et l’âge de Vincent (11 ans, en 6ème), il aurait bien pu sans l’intervention de sa mère se retrouver hier dans le gymnase dans lequel le petit Karl est mort hier sous les coups de ses “camarades” !