Pour compléter le post de Michel sur la soustraction par leur maman de ces deux enfants d’un foyer où ils avaient été placés par l’Etat, revenons sur la question :pourquoi ces enfants avaient-ils été placés en foyer, en octobre dernier ? Jeanne Smits remarque ces élements de réponse dans une dépêche AFP :
Des "sources proches du dossier", comme le dit l’AFP, ont fait savoir que ce sont "une baisse de la fréquentation scolaire des enfants" et le "contexte religieux" [qui] ont pu jouer dans la décision du juge.
Mais Le Figaro indique comment a été déclenchée la procédure de placement en foyer :
[…] Jacques Marchal, inspecteur d’académie en Seine-et-Marne, indique :"A la rentrée de septembre 2006, cette personne, souhaitant que sa fille puisse recevoir un enseignement à domicile, s’est présentée pour demander un certificat de radiation qui lui permette de quitter son école de Pontault-Combault. Face aux réticences de son interlocuteur, elle s’est mise à proférer des propos incohérents et à se réclamer des Légionnaires du Christ. En conséquence, j’ai décidé de faire un signalement pour déscolarisation au procureur de la République."
Derrière la "baisse de la fréquentation scolaire" qui fondait le placement en foyer, il faudrait donc entendre le "signalement pour déscolarisation" prononcé par ce fonctionnaire à la suite de la demande d’une mère de pouvoir instruire sa fille à domicile ?
Il est toujours hasardeux de juger à distance d’une affaire comme celle-ci, mais voici ce que l’on obtient si l’on additionne les informations du Figaro et de l’AFP : le placement en foyer des deux enfants a été causé 1) par la demande de la maman d’instruire sa fille à la maison; 2) par le "contexte religieux" – soit le fait qu’elle était catholique.
Denis Merlin
Effectivement, très curieuse affaire où la mère “enlève” les enfants. Il me semble plutôt que c’est l’Etat qui enlève les enfants à la mère.
Sachant de quoi sont capables les “services sociaux” et les tribunaux pour placer les enfants dans “les écoles de la République”, je me posais aussi des questions.
Rappelons que les “écoles de la République” sont devenus, dans bien des cas, des coupe-gorges.
brigitte
Je peux apporter mon expérience personnelle:suite au déces successifs de son père et de son grand père, mon fils de 13 ans que j’avais emmené à l’hopital pour une crise d’angoisse a été signalé à la DaSS, car il avait dans un livre qu’il lisait une citation du professeur Lejeune contre l’avortement(les infirmières lui ont alors demandé s’il avait une vie sexuelle et dans la négative qu’il n’avait pas à se mêler de ces choses là);il avait égalaement un petit catalogue de pistolets à bille(requalifié de catalogue d’armes à feu par le médecin) et enfin au cours d’un soin désagréable, l’infirmière lui demandant s’il n’avait pas mal,mon enfant à répondu:”je ne suis pas un petit pédé”(crime odieux!)Tout cela ,ajouté au fait que je ne réagisse pas vigoureusement nous a valu un signalement à la DASS,avec menace de placement!!!
Une mère de famille de 6 enfants.
NLC
La France est un pays de cocagne…
En effet : “heureux êtes vous si l’on vous persécute ou si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous à cause de Moi”
On y est !
Jeanne Smits
“Le Parisien” d’aujourd’hui publie une interview de Brigitte Nagy qui raconte comment cette affaire a démarré : sa petite Cassandra avait refusé d’aller chez son père à Noël dernier (elle devait y passer ses vacances par décision du juge), entre autres parce qu’il ne l’emmènerait pas à la messe. La mère, hagarde (on la comprend) a expliqué la souffrance de ses enfants placés contre sa volonté dans un foyer où ils pleuraient toutes les nuit. En un geste “désespéré”, elle a voulu les faire emmener à Rome pour obtenir la médiation du Pape face à la justice française. A lire…
Denis Merlin
Peut-être vais-je choquern sur ce blog, mais si le père ne veut pas les amener à la messe, les enfants doivent aller voir le père et se résigner à ne pas aller à la messe.
C’est le droit naturel qui prime le droit ecclésiastique en l’occurrence. Il me semble que c’est la théologie morale catholique. Il va sans dire que sur ce point je me soumets à l’avis des autorités ecclésiastiques.
Maintenant, aller placer les enfants en foyer pour cela… C’est aberrant. On sanctionne les enfants.
Il serait bien mieux de convaincre la mère de ne pas initier un “syndrôme d’aliénation parentale”.