Tribune de Mathilde Androuët, député européen, et Jean-Paul Garraud, président des eurodéputés du RN, dans L’Incorrect, à propos du certificat européen de parentalité :
Le 14 décembre 2023, le Parlement européen a adopté sa position sur la proposition de la Commission d’établir une reconnaissance automatique de la filiation entre les États membres et de créer un « certificat européen de parentalité ». La Commission cherche ainsi à étendre sa mainmise sur le droit de la famille, avec l’aval de la quasi-totalité des partis politiques, y compris d’une partie des Républicains (LR).
L’objectif est simple, assujettir par une mise au ban systématique les États membres comme la Pologne et la Hongrie qui ne reconnaissent pas l’adoption par des couples de même sexe, ou la PMA sans père. La Commission le justifie par le fait que l’existence de différentes législations en la matière introduirait des difficultés pour les couples transfrontaliers et que cela contreviendrait donc à leur liberté de circulation. Cet argument n’est en réalité qu’un prétexte et la Commission a été contrainte d’inventer de toutes pièces des exemples pour légitimer sa proposition, les parents n’étant en réalité pas privés de leurs droits parentaux en déménageant dans un autre État membre. Les prétendus experts qu’elle a consultés étaient d’ailleurs juge et partie, certains militant même pour la reconnaissance de la GPA.
Car c’est bien là que se situe l’un des enjeux du règlement : les soutiens au projet maintiennent que ce texte n’autorise pas la GPA. Textuellement c’est vrai. Seulement, de manière pernicieuse, la structure juridique est mise en branle pour permettre progressivement la reconnaissance de la GPA sur tout le territoire de l’Union européenne. Ainsi, le règlement couvre
« la reconnaissance de la parentalité d’un enfant indépendamment de la manière dont il a été conçu ou est né – y compris donc les enfants conçus à l’aide de techniques de procréation assistée – et indépendamment du type de famille de l’enfant ».
Thibaud
L’Union européenne n’impose rien du tout. Ce texte est en cours de discussion et ne sera pas adopté sans l’accord de la France.
Biem
… et pour mémoire, le droit familial est en dehors du champ des traités européens, donc relève de la souveraineté des états membres.
Coup d’état permanent, abandon de l’état de droit… Il n’y a rien à sauver de cette structure artificielle et dictatoriale.