Daoudal Hebdo analyse en profondeur la résolution pro-mort adoptée hier au Parlement européen par 401 voix, contre 220 et 67 abstentions
"Est-il besoin de s’intéresser à ces pétitions de principe que le Parlement européen produit de façon répétitive? La réponse est oui. Car si elles ne sont pas «contraignantes», ces résolutions, par leur accumulation, exercent une réelle pression sur les autres institutions européennes, et d’abord sur la Commission européenne. Et on y trouve des «recommandations» qui, à force d’être répétées de façon de plus en plus insistante, finiront en «directives» européennes. Or il s’agit chaque fois de pousser le bouchon un peu plus loin, toujours dans la même direction, celle de l’anti-civilisation («droit » à l’avortement, au “mariage” homosexuel, discrimination positive, immigrationnisme, reconnaissance de l’islam, etc.) […] La résolution […] comprend 167 paragraphes […] voici le troisième paragraphe:
«(Le PE) regrette que les Etats membres continuent à se soustraire à un contrôle au niveau européen de leurs propres politiques et pratiques en matière de droits de l’Homme et essaient de limiter la protection de ces droits à un cadre purement interne […].»
Il y a là une nouvelle affirmation que les Etats membres doivent se soumettre au super-Etat européen […] [L]a résolution demande que toutes les questions liées aux « droits » soient du domaine communautaire, sans que les Etats aient leur mot à dire, parce que ces «droits» sont «indivisibles»: le «droit» à l’avortement, au “mariage” homosexuel, à l’homoparentalité, à la recherche sur les embryons, etc. ne doivent pas pouvoir relever des Etats. […]
Naturellement, le Parlement européen «observe avec inquiétude la situation insatisfaisante de la mise en oeuvre des politiques anti-discrimination», et rappelle le dogme de la non-discrimination générale et absolue, critiquant sévèrement le «grand nombre d’exemptions et d’exceptions relatives à l’ordre public, la sécurité publique et la santé publique, les activités économiques, le statut matrimonial et familial et les droits génésiques, l’éducation et la religion», qui figurent dans le nouveau projet de directive ad hoc. Ces exceptions sont celles qui permettent par exemple […] à l’Eglise de ne pas avoir de couvents mixtes… On note la mention du «statut matrimonial et familial» et des «droits génésiques». On a compris de quoi il s’agit: les homosexuels doivent avoir les mêmes «droits» que les familles naturelles. […] Concernant les droits des femmes, le PE
«souligne le besoin d'accroître la prise de conscience publique du droit à la santé génésique et sexuelle et appelle les États membres à garantir que les femmes puissent pleinement jouir de ces droits, à mettre en place une éducation sexuelle adéquate, une information et des services de conseil confidentiels, à faciliter les méthodes de contraception afin de prévenir toute grossesse non désirée et les avortements illégaux et à risque, et à lutter contre les pratiques de mutilation des organes génitaux féminins».
(Rappelons que le «droit à la santé génésique et sexuelle» implique le «droit» à l’avortement.) […] Le PE
«prie instamment la Commission de présenter des propositions assurant que les États membres appliquent le principe de reconnaissance mutuelle pour les couples homosexuels, qu’ils soient mariés ou en partenariat civil enregistré, notamment quand ils exercent leur droit à la libre circulation conformément à la législation européenne».
Un tel principe conduit forcément à terme tous les Etats à reconnaître le “mariage” homosexuel."
MJ
Bernard S
Le PE pratique la discrimination sexuelle : il est contre les mutilations des organes génitaux féminins mais pas contre les mutilations des organes masculins (circoncision, transsexualisme…).