"L’État du Vatican, comme on le sait, a rejoint la zone euro en 2000 et, tout en n’étant pas membre de l’Union européenne, il a accepté de signer avec elle une convention lui permettant de frapper ses propres euros. Or, en raison, disons, d’une “spéculation numismatique”, les pièces de monnaies frappées par le Vatican aux effigies de Jean-Paul II ou de Benoît XVI sont fort recherchées par les collectionneurs et se vendent bien au-dessus de leurs cours légal… Une directive de l’Union européenne oblige désormais le Vatican à laisser 51 % de ses euros métalliques en circulation normale. Ce qui a été fait dès cette semaine avec l’émission et la mise en circulation de pièce de 50 centimes d’euros frappés à l’effigie de Benoît XVI. En échange, l’Union européenne a accordé au Vatican l’autorisation de frapper pour 2,3 millions d’euros de pièces de monnaie par an au lieu des 1,074 million attribué jusqu’à ce jour… "
L’UE s’ingère dans la politique monétaire du Saint-Siège
4 commentaires
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Simon
La laïcité est un truc à sens unique: l’Église ne doit pas s’ingérer dans les affaires de l’État mais l’État peut s’ingérer dans les affaires de l’Église…
Tonio
Ne nous plaignons pas, c’est aussi une façon de reconnaître la souveraineté de l’Etat du Vatican.
En ces temps, c’est toujours ça.
rod
En même temps, personne n’a obligé le Vatican a adopter l’Euro. A partir du moment où il décide souverainement d’utiliser la devise de la zone euro sans en être Etat membre à part entière, il accepte que la BCE ait un droit de regard sur ce qu’il fait. Après le Vatican est parfaitement libre d’abandonner l’Euro et de retrouver sa souveraineté monétaire.
Novice
Il me semble que l’indignation n’est pas justifiée ici : l’Etat ne s’occupe là ni d’ecclésiologie, ni de théologie, ni de discipline ecclésiale, ni de rien de tel : il s’adresse à un Etat, point.
Heureusement que l’Union monétaire peut donner des consignes à ses membres !