Du général (2S) Henri Roure:
Les dirigeants de l’ouest européen, pour la plupart soumis intellectuellement et culturellement à des principes et conceptions venus d’ailleurs, ne possèdent pas la dimension suffisante pour assurer avec sagacité l’indépendance et la gouvernance de leurs pays. Ils sont habitués à servir des idées qui ne sont pas les leurs. En conséquence ils mentent à leurs peuples dont ils ne cherchent pas à défendre les orientations profondes. Choisis par la Caste, ils ne peuvent pas agir autrement. Ils le font d’une manière tellement excessive et réitérée qu’ils se sont intoxiqués eux-mêmes. Ils se comportent en idéologues. Or, ils sont aujourd’hui confrontés au réalisme d’une nouvelle administration étatsunienne qui a parfaitement admis que les États-Unis n’avaient plus les ressorts nécessaires pour mener une guerre par procuration en Ukraine. Le président Trump et son équipe ont plus généralement compris les conséquences suicidaires de la recherche obstinée d’un monde unipolaire. Ils ont donc brutalement changé de paradigme laissant les Européens déconcertés et orphelins d’un tuteur.
Bien qu’à la tête de gouvernements, ils sont les derniers à croire à leur propre discours belliciste et accusateur de Poutine. Ils ne réalisent pas que seuls leur font encore crédit les fanatiques du fédéralisme européen et le reliquat d’un État profond, dont ils relèvent toujours. Ils croient encore à l’avenir de ce système terriblement malmené outre-atlantique, là où il est né et là où il meurt. Ils sont ainsi isolés dans le vaste monde à regarder la Russie comme un ennemi désirant déverser ses hordes sur leurs États. Ce discours d’action psychologique ou plutôt d’endoctrinement est éventé. Le matraquage idéologique a fait son temps. L’affaire de la vaccination à ARN messager lors de la pandémie de la COVID 19, déclenchée par le Dolder club et la Caste maîtresse des fonds de pension et des médias, s’est révélée comme une vaste escroquerie. Elle était destinée à tester les ressorts possibles d’un gouvernement mondial. Une étape ratée en somme. Elle a contribué à leur discrédit, tout comme, dans d’autres moments, leurs grandes phrases sur la nécessaire solidarité entre pays de l’UE et l’encensement de l’Occident.
La raison de cette hostilité maintenue contre la Russie est simple. Elle assoit l’illusion d’une unité européenne. Cependant, le pays concepteur de la doctrine provocatrice de référence n’en veut plus. Il était pourtant l’émetteur de ce défi lancé à la Russie. Son nouveau gouvernement a carrément changé ses objectifs et préfère porter son investissement sur les États-Unis eux-mêmes plutôt que s’épuiser dans des actions soulevant partout inimitié et rejet. Le nouveau président a même reconnu que la guerre en Ukraine résultait d’une provocation de la Russie destinée à justifier la poursuite d’une usante ambition hégémonique. La Russie a réagi avec efficacité et mené des opérations bien ciblées en Ukraine et ailleurs, notamment sur le continent, démontrant une puissance technologique, un savoir-faire et une résilience que le pseudo-Occident, méprisant, n’imaginait pas.
Le nouveau président sait que les États-Unis sont confrontés à l’intérieur à des difficultés considérables et que leur politique étrangère a réuni contre eux des concurrents imposants. Il lui faut véritablement restaurer la société et l’économie états-uniennes. En conséquence, il a conclu que certaines aventures renforçaient, en réalité, inimitié et rejet de son pays. Il a donc décidé de revenir à une vision isolationniste et continentale de sa politique extérieure.
Il sait par ailleurs que la Russie n’a ni la volonté ni les moyens d’engager un conflit avec l’Occident. Comment le pourrait-elle alors que sa population est vieillissante, comme la plupart des populations occidentales? Elle n’a certes pas mis toute sa puissance militaire en oeuvre dans son opération militaire spéciale, mais face à d’autres armées modernes répondant à une supposée agression, elle rencontrerait des difficultés rédhibitoires. Elle n’a plus d’idéologie à exporter et les Russes désirent profiter des bienfaits du progrès. Mais surtout elle dispose sur son immense territoire, le plus étendu au monde, de toutes les matières premières et les richesses pour son développement. Il suffit désormais de les exploiter. Elle n’a vraiment aucune raison de faire la guerre. Quel serait son objectif? Après avoir réintégré en son sein ses enfants séparés par des frontières dessinées lors d’une époque où elles n’étaient qu’administratives, elle ne désire qu’une chose, reprendre des relations de partenariat avec l’Europe de l’Ouest. Comme Trump, Poutine est un patriote et un pragmatique.
Reconnaissant que le projet d’intégration de l’Ukraine dans l’OTAN avait été à l’origine du conflit, le président Trump a ainsi initié un changement fondamental dans la façon états-unienne de regarder le monde et d’y agir. Les Européens sont restés sur l’ancienne conception. Elle leur était pratique pour leur ambition fédéraliste. Elle semblait solide et confortable. Ils croyaient être des partenaires des États-Unis, alors qu’ils n’étaient liés à eux que par subordination et par la même acceptation de cet État profond ambitieux, imaginé, de longue date, par une caste d’outre-atlantique où elle imposait ses règles.
Il faut donc admettre que l’État profond transatlantique est terriblement bousculé aux États-Unis sous les coups d’un président et d’une équipe lucides sur la situation du pays et sur l’inévitable extension de la multipolarisation du monde. Le système se réfugie donc dans l’UE et au Royaume-Uni où il use en vain ses dernières munitions. Il va naturellement s’y effondrer avec la fin de l’appui paternaliste états-unien, le déclin ou la disparition de l’OTAN et la révolte populaire contre le fédéralisme européiste.
La volonté guerrière telle qu’exprimée par les dirigeants européistes se trouve ainsi en contradiction fondamentale avec le futur panorama des relations sur le continent. De plus la situation financière et économique globale dégradée, les problèmes sociaux et sociétaux, s’ajoutant à la fausseté de l’analyse de la menace, auront des conséquences inévitables sur la montée en puissance souhaitée des armées.
Le discours radicalisé des principaux dirigeants européens manifeste davantage leur dépit que leur intention guerrière. Peut-être aussi l’espoir que ce qui se passe aux États-Unis ne soit qu’une parenthèse qui sera rapidement fermée. Ils n’ont cependant pas les moyens de mettre leurs pensées rageuses en application. Malgré tout ils essaient de justifier leur analyse et surtout de nous faire croire, contre toute évidence, à une Russie menaçante. Derrière leur agitation fébrile, ils tentent envers et contre tout de faire survivre l’idée d’un fédéralisme européen.Ils espèrent rassembler les populations de 27 États, plus un, dans un esprit de défense. C’est absurde. Si une nation peut montrer sa solidarité face au danger extérieur, il est utopique d’imaginer que tous ces peuples divers aux intérêts contradictoires, aux cultures, aux langues différentes et surtout aux philosophies et aux amitiés propres, se rassemblent pour faire face militairement, ensemble, à un pseudo-danger. Cette idée s’avère d’autant plus illusoire que leur seul fédérateur militaire et géopolitique résidait dans la protection états-unienne au travers de l’OTAN. Espagne, Italie, Grèce et France, voire Portugal font face à un front méditerranéen bien plus dangereux et proche que ne l’est pour ces pays la zone conflictuelle lointaine du nord du continent.
Parfois conscients d’une situation qui leur échappe, les dirigeants actuels voudraient retrouver le minimum d’importance qu’ils avaient lorsqu’ils assistaient les États-Unis dans leurs dérives conquérantes. Ils voudraient ainsi s’insérer dans les négociations sur un cessez-le-feu en Ukraine et participer au maintien de la paix quand elle sera signée. Ils se leurrent. Je n’imagine pas la Russie accepter que ces pays qui se sont montrés si hostiles à son égard, prennent place dans des négociations et envoient des forces dans une éventuelle mission de maintien de la paix. De plus Poutine sait la faiblesse de l’UE et l’incongruité de l’idée d’un réarmement voulu dissuasif mais ne pouvant se réaliser que dans le long terme. Je remarque aussi que le Royaume-Uni a retrouvé son animosité séculaire à l’égard de la Russie. Il est vrai que le revirement états-unien constitue pour Londres un affaiblissement du rôle de la City concomitant avec celui de l’État profond. Il n’est donc pas étonnant que le Royaume-Uni de Keir Starmer, privé d’une guerre prédatrice contre la Russie, se soit rapproché de la France européiste d’Emmanuel Macron, pour inciter l’UE à une campagne de réarmement dont inévitablement la City bénéficiera.
Les européistes et leurs chefs forment désormais le reliquat de cet État profond. Ils n’ont aucune chance de s’établir dans la durée. Ils se posent en ennemis de la paix dans la continuité des menées anciennes d’un Occident qu’ils prétendent toujours représenter. Il est vrai que chez nous, le président actuel n’a pu parvenir au pouvoir et s’y maintenir que par la diffamation de ses adversaires, le chantage, les crises et la diffusion de la peur. Il est le pur produit de cet État profond. Pour lui et les dirigeants européistes qui lui sont proches, il semble donc que la préparation à une guerre pourrait présenter des vertus unificatrices. Elles sont au contraire source de dislocation !
À vrai dire, il ne peut y avoir de système européen de défense, une sorte de succédané d’OTAN. L’OTAN fonctionne jusqu’à ce jour sous la direction sans partage des États-Unis et selon leurs vœux. Cette organisation n’est pas une démocratie, mais une machinerie soutenue par l’État profond et au service des intérêts étatsuniens.
Je vois mal, après un retrait des États-Unis, un système visant à la remplacer où il n’y aurait aucune puissance dominante imposant sa ligne géopolitique. Une alliance européenne serait donc vouée à des tractations et à l’inefficacité. Elle ne pourrait exister que sous forme d’armée unique, c’est-à-dire à la condition sine qua non que l’UE devienne un État avec un gouvernement fédéral. J’en conclus donc que les tentatives actuelles cherchent par le biais militaire à créer cet État européen pour lequel, pourtant, personne n’acceptera de mourir!
La CEE, nous le savons désormais a reposé sur un mensonge pour justifier sa création. Les personnages comme Monnet et Schuman, aux ordres de l’impérialisme étasunien de l’époque, ont donné comme principal argument à cette réunion de nations, l’assurance de la paix. Nous pouvons constater ce qu’il en a été. Seule la démocratie est ferment de paix. Il ne peut y avoir d’outil de défense commun. La CED a été récusée. Vouloir la ressusciter relève d’une vision passéiste et d’une incompréhension du monde qui vient.
Cette frénésie guerrière se heurte d’ailleurs à des impossibilités et à des vérités absolues. Je pourrais certes me réjouir de cette volonté affichée de renforcer notre défense, pourtant je suis inquiet de la manière qui semble envisagée et des moyens souhaités pour tenter de donner une existence à ce projet qui, à l’instar de ce que disait le général de Gaulle au sujet de la CED, serait un « protocole d’abandon ».
Autant je souhaite un réarmement de précaution, autant il me paraît déraisonnable de l’orienter à partir de ce qui s’est passé durant la guerre OTAN/Ukraine-Russie, contre ce que nous appelions autrefois diplomatiquement l’ennemi conventionnel, mais surtout avec les intentions sous-jacentes que je viens d’évoquer. Les divisions blindées ont vécu…
Les menaces qui pèsent sur la France sont ailleurs et d’une autre nature qu’en Centre-Europe. Il me semble aussi très dangereux de faire ce réarmement en partage avec nos voisins. La souveraineté est un tout et nécessite la propriété complète de toutes les composantes de la défense. Les grands serviteurs de l’époque gaullienne l’avaient parfaitement compris et nous ont légué les moyens de notre indépendance. Le général de Gaulle savait aussi que, pour être maîtres de notre destin, il fallait s’affranchir de l’OTAN. Ce qui fut fait. Cette logique a été récusée par les complices des États-Unis de l’époque dès qu’ils ont pu accéder au pouvoir. La réintégration de notre pays dans la partie militaire de l’Alliance atlantique, après 44 ans d’absence, nous a conduits à la situation d’aujourd’hui.
Nous avons vu les conséquences de la vente de la branche énergie d’Alstom aux États-uniens, tout comme d’Excellia ou de Latécoère et, aujourd’hui, le risque sur notre liberté d’emploi de nos meilleurs outils opérationnels que fait peser la cession de LBM Aerospace. Chez nos voisins, nous savons leur soumission aux États-Unis en matière d’emploi d’armement. L’avion F35 dont l’informatique est contrôlée à partir d’une base sur le sol de ce pays est un exemple proche de la caricature. Pour la France, grande puissance, le réarmement ne peut se faire qu’au sein de la nation avec des matériels nationaux ou construits en coopération avec quelques pays dans une totale égalité et avec des règles juridiques appropriées. Pour la plupart des membres de l’UE, cette dépendance à l’égard des États-Unis perdurera quand bien même les États-Unis n’assureront plus leur sécurité.
Je reviens brièvement sur un autre principe d’évidence, exemplaire de la nécessité de disposer d’armes conçues et produites en France. Notre dissuasion nucléaire ne peut s’appliquer qu’à la France et à la défense des intérêts vitaux de la nation. Elle s’appuie sur la sacralisation de notre sol et de notre peuple. Ce principe ne peut être étendu à aucun autre pays, que ce soient les pays baltes, l’Ukraine, la Pologne, la Moldavie ou même l’Allemagne. Le faire mettrait en péril notre propre territoire sans que nos intérêts aient eux-mêmes été menacés et rendrait caduc tout l’argumentaire sur lequel repose la dissuasion. La bombe serait banalisée.
La vie d’un citoyen français est sacrée, elle ne peut être risquée que pour quelque chose de sacré. Un citoyen français ne peut mourir au combat que pour le drapeau symbole de la Patrie.
Je crois donc à la survenance de rapports nouveaux. Les peuples vont revendiquer le retour à la souveraineté nationale. Cette restauration de la démocratie mettra un terme aux délires supranationaux et aux perspectives irrationnelles qu’ils engendrent. Avec le renouveau des souverainetés et de la démocratie, la paix davantage que la guerre, le dialogue bien plus que les imprécations, pourront devenir des objectifs.
SouvenirdeBainville
Propos clairvoyants. Mais quelle longueur, se répéter plusieurs fois est lassant et au bout de deux paragraphes, tous lisent en diagonale. Il faut être concis, la pensée gagne en précision, et la compréhension est optimale.
ExtraEcclesiamnullasalus
Plaidoyer pro domo et nombriliste d’un militaire retraité.
La réalité, c’est que la France a cessé d’être une nation homogène où la vie, légalement et officiellement, n’est plus sacralisée depuis 1975. La réalité de la France en 2025, c’est qu’elle est intentionnellement morcelée par ceux qui nous servent de dirigeants scélérats, sans foi ni loi. Pourquoi ? Hétérogénéisation = communautarisation = ghettoïsation = division. La devise des maîtres chanteurs et infanticides criminels qui nous gouvernent est : diviser pour mieux régner et nous imposer, de force, leurs diktats ! L’objectif qu’ils poursuivent n’est pas la restauration mais la destruction, l’anéantissement total de la France en tant que nation afin de créer un Troisième Reich millénaire, gauchiste, homo-élitiste, européiste et mondialiste.
La Russie, dans le drame humain ukrainien qui se déroule à l’Est, n’a provoqué personne. L’auteur devrait le savoir. L’Etat profond gauchiste, mondialiste, régressiste (ou pseudo-progressiste), pédocriminel, pédosatanique, tyrannique et génocidaire occidental, a sournoisement orchestré toute une série d’évènements subversifs en Ukraine qui a abouti à la mise à l’écart et à la neutralisation de la défense des intérêts russes à Kiev. L’inversion accusatoire et le mensonge cynique dévergondé et permanent de cet Occident décadent et philosodomite, a conduit au mantra, au narratif mensonger, répété ad nauseam, de cette fausse accusation d’agression russe de l’Ukraine alors que la Russie est intervenue dans l’Est ukrainien du Donbass afin de mettre fin à une guerre d’extermination larvée de la population civile ukrainienne russophone qui s’était exprimée, à plus de 90%, pour une autonomie-indépendance à l’égard de Kiev. Cette guerre d’extermination des civils ukrainiens russophones, qui a duré de 2014 à 2022, aurait fait près de 15.000 victimes. Les médias officiels, dont le silence et la complicité sont achetés avec l’argent du contribuable, refusent d’en parler autrement qu’en qualifiant cette information de “propagande russe”. Tous les médias officiels occidentaux se font ainsi complice de ce crime de guerre qui a été commis par l’armée ukrainienne contre sa propre population civile russophone de l’Est ukrainien pendant 8 ans.
La véritable raison de la haine viscérale belliciste et totalitaire, vouée à la Russie par l’Occident décadent, c’est que le président russe Vladimir Poutine, a fait inscrire dans la constitution du pays qu’il dirige, que le mariage est l’union exclusive entre un homme et une femme. Point. Cette vérité fondamentale est devenue complètement insupportable aux oreilles des infanticides criminels enragés qui dirigent l’Occident philosodomite. La Russie du président Vladimir Poutine a osé faire inscrire cette vérité élémentaire et fondamentale dans sa constitution et, par conséquent, elle doit être détruite, “quoi qu’il en coûte”.
Les dirigeants européens iniques et irresponsables sont entrain de jouer avec le feu nucléaire. La Russie qui possède autant, si ce n’est davantage, de têtes nucléaires que le reste du monde réuni, ne se laissera pas vaincre, sans avoir fait appel à sa capacité de dissuasion nucléaire. Les irresponsables finis qui nous gouvernent devraient le savoir. A bon entendeur.
Message pour tous nos jeunes qui me lisent : si vous acceptez d’intégrer l’armée maintenant, vous prenez le risque, peu ou prou, tôt ou tard, de servir de chair à canon sur le front ukrainien et cela en pure perte. L’Ukraine est tellement vitale pour la sécurité géostratégique existentielle de la Russie, que cette dernière n’acceptera jamais que l’Ukraine intègre la zone d’influence permanente de l’UErrs et de l’OTAN. Votre sacrifice serait vain, inutile, en pure perte.
Il ne faut pas oublier que les nouveaux dirigeants ukrainiens usurpateurs, mis en place par la CIA et autres services secrets occidentaux par le biais de la révolution dite orange de Maïdan en 2014, ont tenté de supprimer l’utilisation de la langue russe en Ukraine (Ukrainisation forcée de l’administration sous la tutelle de Kiev). Dans ce contexte, les Ukrainiens russophones ne pouvaient que s’estimer lésés et réduits à l’état de sous-citoyens.