Lu dans Daoudal Hebdo :
"Le début de la présidence hongroise de l’Union européenne coïncidait avec l’entrée en vigueur d’une nouvelle loi sur les médias, loi dénoncée comme liberticide par toute l’intelligentsia européenne. La Commission européenne a sommé le gouvernement hongrois de réviser cette loi afin de la mettre en conformité avec les «valeurs européennes». Le 15 février, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a déclaré que la loi serait modifiée dans les 15 jours. Cri de victoire de la commissaire Nelly Kroes : «Je suis très satisfaite de voir que les autorités hongroises ont accepté d'amender leur loi sur les médias pour garantir qu'elle respecte les aspects de la législation européenne que nous avions soulevés, y compris la Charte européenne des droits fondamentaux.» Non sans ajouter que la Commission entend « continuer à suivre de près la situation » afin de s'assurer que « la législation modifiée sera correctement mise en oeuvre »… Nelly Kroes est commissaire en charge de la « société numérique ». Ce qui montre le peu de prise que peut avoir la Commission sur une loi sur la presse. Il se trouve que la loi hongroise était en effet en contravention avec certaines règles de la «société numérique». Le gouvernement hongrois les modifie donc. Notamment, les blogs et les vidéos sur internet ne seront pas soumis à l’obligation d’ «information équilibrée » (car la loi hongroise ne pouvait pas s’appliquer à des supports hébergés à l’étranger). En ce qui concerne le respect de la Charte des droits fondamentaux, la Commission européenne n’admettait pas que la loi puisse punir les «outrages » à l’encontre d’individus, de minorités, et de majorités. Elle sera reformulée selon les canons européens, qui ne connaissent que l’«incitation à la haine» et la «discrimination».
Le gouvernement avait fait valoir que cette disposition si critiquée avait pour but de protéger les enfants, les minorités, et aussi les majorités, que l’on oublie si souvent… Annamaria Szalai, la présidente de l’Autorité nationale des médias et des télécommunications créée par la loi, a souligné notamment qu’elle utiliserait son pouvoir pour protéger les valeurs familiales. Ce qu’elle appelle les valeurs familiales, dénoncent les opposants… Mais la Commission européenne ne peut être d’aucun secours, ici, aux pourrisseurs médiatiques et aux idéologues de la culture de mort… Et, bien entendu, rien n’empêche les autorités hongroises d’interpréter la nouvelle formulation selon les critères de l’ancienne. De fait, en Hongrie, les journalistes de gauche sont très déçus, car les modifications ne changent rien à la loi. Mais c’était couru d’avance, comme Viktor Orban l’avait bien compris et explicitement déclaré. Il pouvait limiter les modifications à ce qui était effectivement contraire à la législation européenne, c’est-à-dire à presque rien, alors que l’intelligentsia européenne était certaine de pouvoir faire mordre la poussière au « populiste » Orban. «Le gouvernement a repoussé cette attaque, a-t-il déclaré devant le Parlement. Nous n’acceptons pas comme nos supérieurs quelque pays ou quelque groupe de pays que ce soit. Bruxelles n’est pas Moscou.»"
du coudray
…si à Bruxelles le principe du devoir de mémoire ne peut exister puisqu’ils (les fonctionnaires) ne connaissent qu’une version de l’Histoire de l’Europe, il est bon de constater que ceux qui ont souffert pendant tant d’années , n’entendent pas se faire dicter ou imposer certaines vérités…
DelhoumeDelhoume
Le pire c’est que l’UE y arrivera!
C.B.
En matière de résistance passive à la bien-pensance idéologique, les Hongrois ont de l’expérience.
S’ils peuvent montrer à leurs voisins un exemple à suivre, dans le concret du quotidien d’aujourd’hui, ils feront probablement des émules, pour le plus grand bénéfice de tous.
Saint Étienne de Hongrie, priez pour nous.