Le gouvernement chypriote recevrait cette semaine de fortes pressions de ses partenaires de l’UE pour donner son consentement à l’activation du processus visant à ouvrir 4 chapitres des négociations d’adhésion avec la Turquie. Avant la décision prise par le Conseil des Affaires Générales le 11 décembre, Chypre avait bloqué 7 chapitres pour l’ouverture des négociations d’adhésion. L’argument invoqué alors par le gouvernement chypriote était qu’il n’était pas possible de négocier avec la Turquie tant que restait en suspens la décision de l’UE concernant des sanctions éventuelles contre cette dernière si elle refusait d’ouvrir ses ports et ses aéroports aux bateaux et aux avions chypriotes.
Mais le 11 décembre, les 25 ont décidé à l’unanimité de geler 8 chapitres des négociations d’adhésion et d’ouvrir les 26 autres, mais de ne pas les clore tant que la Turquie ne se conformerait pas à ses obligations.
"Geler" 8 chapitres pour en ouvrir 26 autres, est-ce vraiment le sens du verbe "geler" ? Pour Le Pen, c’est plutôt un "coup d’accélérateur" :
"Jusqu’ici, Chypre opposait son veto à l’ouverture de tout chapitre de négociation. Puisque l’Union européenne prend des «sanctions», Chypre ne pourra plus opposer son veto. Donc les négociations, qui étaient au point mort, vont pouvoir s’ouvrir. En gelant les négociations sur 8 chapitres, l’accord européen permet en réalité de les ouvrir sur 26 chapitres. Ce n’est ni une sanction ni un gel, c’est un coup d’accélérateur. Et une trahison de plus des peuples d’Europe."
Michel Janva (merci à CL)