Le commissaire européen Franco Frattini convoque les dirigeants de grands médias européens à une réunion en avril. Le but de cette réunion est de préparer une conférence plus tard dans l’année, qui elle même débouchera sur un "code de conduite" de la presse européenne. La réunion était prévue depuis plusieurs mois, mais l’épisode des "dessins de Mahomet" devrait peser sur son ordre du jour.
Franco Frattini veut en particulier que les médias se gardent de véhiculer des "stéréotypes négatifs" sur l’Islam (Source). D’après EUpolitix, les responsables de l’UE disent que la commission envisage de relancer des propositions contre la "haine raciale et religieuse".
D’un côté ce "code de conduite" pour la presse, de l’autre des projets de lois anti–blasphème dont on imagine déjà l’appliquation à sens unique : ce sont les libertés des Européens qui risquent de faire les frais de l’affaire des dessins de Mahomet. L’éditorialiste anglais John O’Sullivan relève cette leçon :
L’argument […] selon lequel, dans une société multiculturelle, tout le monde doit s’auto-censurer afin d’éviter d’offenser les autres donne un éclairage plein d’ironie à la promesse que nous faisait la gauche : une société multiculturelle devait être plus vivante, plus colorée, avec plus d’échanges d’idées. On nous dit maintenant qu’elle implique de tenir sa langue sur les sujets qui fâchent.
Si le multiculturalisme est incompatible avec une société libre et vivante, comme certains le reconnaissent désormais implicitement, alors la réponse de bon sens n’est pas d’éroder progressivement les libertés occidentales. La réponse, c’est de veiller à ce que l’immigration en provenance de cultures non-occidentales demeure à un taux qui soit culturellement et économiquement assimilable.
Noel
Moi je trouve très positif que des lois anti-blasphème soient votées. Au moins toutes les religions seraient protégées des propos agressifs. C’est bien mieux que des lois contre l’Islamophobie.
Soyons sérieux. Nous ne vaincrons pas l’Islam par des caricatures, mais par la fidélité à l’Eglise. Et si celle-ci continue d’être traînée dans la boue comme elle l’est aujourd’hui, aucun jeune n’aura envie d’être chrétien. L’évangélisation de la culture est essentielle et n’est possible qu’avec un minimum de respect. Si des lois nous garantissent ce respect, tant mieux.
BELIN
A quoi servent les lois ? A entraîner d’autres lois, de plus en plus répressives. Et à permettre aux hommes ambitieux d’avoir leur nom dans l’histoire !
Folie que de demander une loi pour contrer une autre loi. C’est une spirale dangereuse.
Arrêtons de légiférer à propos de tout et de rien. Nous ne pourrons que mieux nous porter.
Bob
@ Noel
Le problème n’est pas d’avoir des lois, mais comment et par qui elles sont appliquées.
De nombreuses lois pourraient s’appliquer aujourd’hui pour contrevenir au mépris des catholiques et de leur foi. L’Agrif s’y emploie. On sait malheureusement avec quel résultat. (Je ne dis pas qu’il n’y en a pas et qu’il ne faut pas continuer le combat, bien au contraire !)
Une loi sur le blasphème ne changerait rien à la situation des catholiques. Elle serait toujours appliquée à sens unique. Et tout et n’importe quoi pourrait devenir sujet de blasphème – sauf la foi catholique – cela réduirait encore (quelle peaue de chagrin !) la liberté de penser et d’exprimer sa pensée.
Annales histoire société christianisme
Etonnant contraste entre les “autorités” qui ne rêvent que de se soumettre et de ne pas choquer et le plus grand nombre des bloggueurs qui ont choisi de consacrer une note au sujet et ont choisi de refuser de se soumettre à la pression musulmane.
Encore une manifestation de la différence entre le pays réel et le mode politico-médiatique.
Michel
Oui , je refuse les décissions des dirigeant frileux !! de nous enfermer dans un carcan . la liberté est un bien et doit être conservée précieusement .
Noel
Visiblement, l’idée d’une loi anti-blasphème ne fait pas l’unanimité. Je reconnais que celle-ci pourrait être appliquée avec deux poids, deux mesures. Le vrai problème, de fait, n’est pas dans la loi, mais dans l’application équitable des lois déjà existantes. Mais je trouve tout de même que la liberté d’expression, quand elle concerne les religions, a des limites. Que l’on remette en cause l’Islam de façon argumentée et scientifique, c’est pour moi une très bonne chose. Mais que l’on défende des caricatures provocantes au nom de la liberté d’expression, est extrêmement dangereux. Car dans cette lutte, nous nous allions surtout à un régime sans Dieu, qui utilisera demain cette même liberté d’expression pour ridiculiser le Christ et son Eglise. Prendre le parti, en France, de l’état laïque et athée contre l’Islam, c’est armer cet état contre nous. Si les athées remportent un jour, avec notre aide, la victoire contre l’Islam, il se retourneront alors contre nous. Parce que leur objectif est de réduire à zéro toute opposition religieuse. Alors sachons nous démarquer de cette lutte. Et plutôt que de nous réjouir secrètement des blasphèmes contre une religion qui n’est pas la nôtre, mettons toute notre énergie à lutter contre les blasphèmes, rumeurs et la calomnies dont la religion chrétienne fait quotidiennement l’objet.
Bob
“qui utilisera demain cette même liberté d’expression pour ridiculiser le Christ et son Eglise”
=> ça fait un moment qu’elle l’utilise !!
La législation actuelle me paraît suffisante pour lutter contre le balsphème. Amplement. Le risque me paraît bien, au contraire, d’en rajouter. Car la dérive de l’utilisation des lois est presque conaturelle aux lois.
Avant donc de rêver une loi anti-blasphème voyons donc toutes les utilisations qui pourraient en être faites contre nous catholiques. Elles sont nombreuses, trop à mon goût pour promouvoir une telle loi.