Lu dans Les 4 Vérités, sous la plume d'Alain Dumait, à propos de la campagne interne à l'UMP :
"S’agissant des compétiteurs, deux hommes paraissent aujourd’hui se détacher : Jean-François Copé, tout-puissant secrétaire général, qui « tient » donc l’appareil, et François Fillon, auréolé de ses cinq années de Premier ministre, dauphin naturel de l’ex-président […]. Au-delà de tempéraments et d’origines très différents, du point de vue des programmes et de la stratégie, c’est blanc bonnet et bonnet blanc […]
C’est ainsi que, sur le critère de la dépense publique, les deux hommes sont adeptes des « plafonds », du « rabot », mais répugnent, l’un comme l’autre, à employer la « hache », en particulier pour les dépenses d’assistanat – en tête desquelles les funestes subventions sociales à l’immigration massive et incontrôlée.
Ils se retrouvent surtout, dans la continuité avec la stratégie de l’ancien chef de l’État, sur une même attitude vis-à-vis du Front National, à savoir « pas d’accord, nulle part et sous aucune forme ». Or, la prochaine échéance électorale se trouve être les élections municipales de 2014. Soit cette occasion marque le début d’une reconquête politique – comme l’avait été 1983, après la victoire de François Mitterrand en 1981 –, soit le coche est raté et cela augurera mal de la suite… Puisque les leaders de l’UMP ne veulent pas entendre parler d’un accord de gouvernement avec le FN (l’équivalent de ce qu’avait été dans les années 70 l’Union de la gauche, pour le camp adverse…), ils doivent prendre position sur une entente a minima, au plan local, au cas par cas. C’est-à-dire ne pas interdire de tels arrangements quand ils peuvent avoir lieu. Ce que souhaite, semble-t-il, une majorité de sympathisants UMP, 52 % selon un sondage paru le 18 août dans le « Journal du Dimanche ». Sur ce critère, ni Jean-François Copé ni François Fillon ne sont en phase avec leurs électeurs, préférant obéir au politiquement correct qu’à leur base électorale."