Polémia désigne par "médiagogues", les politiciens de droite
"qui choisissent délibérément de flatter les journalistes et de tenir un discours proche des idées dominantes dans les médias. L’objectif des médiagogues est d’obtenir une bonne visibilité et une bonne image, ce qui leur permet de progresser dans la carrière et de passer de député à ministre, de ministre à présidentiable.
Ainsi dès les années 1990, Alain Juppé s’est forgé une image d’homme hostile au Front national dans l’espoir de devenir maire de Paris ou présidentiable. Lors du débat sur le PACS, en 1999, une parfaite inconnue, Roselyne Bachelot, est devenue la coqueluche des médias en votant avec la gauche contre l’avis de ses amis. Ce qui lui a permis de devenir ministre et de le rester sept ans. Aujourd’hui un certain nombre de bébés présidentiables suivent la même stratégie : Nathalie Kosciusko-Morizet, Valérie Pécresse et Bruno Lemaire par exemple. Chantal Jouanno qui vise Paris joue la même partition. Deux marqueurs suffisent pour être dans le « camp du bien » : être favorable au « mariage gay » et à « l’homoparentalité » et préférer le PS au Front national."
De l'autre côté, il y a les "populistes" :
"Ils sont en phase avec l’opinion de la majorité des Français. Ainsi les deux tiers des Français trouvent qu’il y a trop d’immigration et que des mesures protectionnistes seraient utiles : Marine Le Pen a exprimé leurs préoccupations, dans un environnement médiatique de plus en plus hostile. Nicolas Dupont-Aignan s’est inscrit dans une logique voisine. Il n’a par ailleurs pas hésité sur Canal+ à mettre en cause les journalistes et leur coupure avec la France profonde.
Un certain nombre de députés UMP et la « droite populaire » défendent aussi des idées médiatiquement hétérodoxes sur l’identité ou les valeurs. Christian Vanneste, qui s’oppose au lobby homosexualiste, a même fini par être exclu de l’UMP. Il faut ici apporter une précision : les médias insistent sur le fait qu’il y aurait une majorité de l’opinion qui serait favorable au « mariage gay ». Le seul problème c’est que partout où il y a eu des référendums (Californie, Arizona, Floride, Arkansas et Slovénie) le « mariage gay » a été repoussé…
Entre actes inspirés des médiagogues, et discours inspiré des populistes, Nicolas Sarkozy a fait le grand écart et a échoué. Pour l'UMP, le risque que cet échec se reproduise est réel :
"Copé s’inscrit strictement dans la même stratégie. Deux axes dominent la prochaine campagne législative de l’UMP : en direction des électeurs, un message patriotique et tricolore ; en direction des médias, un discours d’exclusion du Front national."
L'UMP semble être arrivé aujourd'hui au bout de cette dialectique, et va devoir choisir :
"jusqu’à quand les populistes vont-ils continuer à jouer les porteurs d’eau des Juppé, Copé, Jouanno, Pécresse, Bachelot et autres NKM ? Jusqu’à quand les électeurs vont-ils se laisser berner ? Le jeu des médiagogues est une insulte à la démocratie."
Yorgos
“Les media insistent sur le fait qu’il y aurait une majorité de l’opinion qui serait favorable au mariage gay” : suffit de le dire et le marteler pour que petit à petit tout le monde le croit – c’est les b – a ba de l’utilisation des media. Et ceux d’en face, ils savent faire, depuis Goebbels !
Par ailleurs vous avez tout à fait raison de diviser l’UMP entre populistes et “mediagogues” – tout le monde ne s’est pas forcément aperçu que ces derniers sont en fait de gauche : ce sont des loups enveloppés d’une peau de mouton ! Mais c’est un procédé qui marche depuis la nuit des temps.
Le problème c’est de voter à bon escient : sûrement pas pour ces particuliers là !
Bernard Mitjavile
Analyse intéressante et largement exacte. Ceci dit, j’ai peur que les “médiagogues” ne le soient pas vraiment par ambition mais simplement par bêtise et soumission intériorisée au poliquement correct. Ainsi NKM a l’air de vraiment croire que l’alliance avec le FN représente un danger majeur. Pour paraphraser la phrase de Tillinac, elle est politiquement stupide (si elle voit au delà de sa carrière) et moralement indéfendable.
alex
Question iconoclaste : do we really care ??
Si le seul mariage valable est celui devant Dieu,qu’avons-nous à faire du pseudo-“mariage” à la mairie ? Il ne vaut même pas pour l’interdiction du “second” mariage à l’Eglise, car considéré non valable, équivalent du concubinage.
Une personne divorcée de l’union civile peut parfaitement contracter un mariage religieux avec un autre partenaire, l’union civile étant légallement nulle face à l’Eglise eg le cas du prince des Asturies espagnol qui épouse une “divorcée” d’une union civile donc non reconnue comme sacrementelle. Alors avons-nous vraiment à nous préoccuper tant de ces “mariages gay” ?
Le problème serait peut-être une normalisation de telles unions face aux enfants à l’école à qui ont dirait: ok , c’est tb d’aimer ton copain, tu pourras même l’épouser etc, là il y a peut-être le danger en effet, normaliser le contre nature, le banaliser.
Mais juridiquement face à l’Eglise ce n’est pas plus grave que le pacs ou le vulgaire concubinage dont nous aurons maintenant un exemple éclatant au sommet de l’Etat.
[Pb : un couple marié ayant des enfants décède. Les enfants pourront être adoptés/recueillis par un autre couple marié. Même s’il s’agit d’un mariage gay. MJ]
KIEFFER
En fait,il y a essentiellement les francs-maçons (mêmes loges que les politiques vde gauche ) et les autres ….