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France : Politique en France

L’UMP est devenue la Tour de Babel

Au tour de Louis Chagnon, sur le blog de Bernard Antony, d'y aller de son commentaire suite au rapprochement Villiers-UMP :

"Philippe de Villiers a décidé de rejoindre le comité de liaison de la majorité présidentielle répondant à l’appel du grand mamamouchi Nicolas Sarkozy. Il se justifie en expliquant que la participation du M.P.F. au Comité de liaison, lui permettra de mieux faire entendre ses positions en étant à l'intérieur plutôt qu'à l'extérieur de la majorité et que cette démarche aurait également pour objectif de faire barrage à la gauche. Philippe de Villiers oublie de préciser que la gauche se trouve déjà au gouvernement par l’intermédiaire de ministres socialistes nommés par Nicolas Sarkozy.

Philippe de Villiers va ainsi rejoindre ses petits camarades outre de l'U.M.P., mais aussi du Nouveau Centre, du Parti radical, du Forum des républicains sociaux de Christine Boutin, de la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel, des Progressistes d'Éric Besson. Le comité de liaison de la majorité présidentielle est devenu une tour de Babel où la fausse droite rejoint la vraie gauche pour des objectifs purement électoralistes car ce comité de liaison a été créé dans le seul but de préparer les élections régionales de 2010 et les élections présidentielles de 2012. Si Faust a vendu son âme au diable en échange de la jeunesse éternelle, d’autres la vendent à Nicolas Sarkozy pour un plat de bulletins de vote.

Philippe de Villiers démontre ainsi qu’il sait pratiquer une politique qui consiste à tirer parti des circonstances et à les utiliser au mieux en transigeant si besoin est avec ses principes, si tant est qu’il en ait eu. Le M.P.F. est mort ! Vive le M.O.F. ! Mouvement pour l’Opportunisme Facile."

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5 commentaires

  1. Et dire que lorsquau FN nous tenions de venir expliquer cela il y quelques mois ici, et ailleurs, nous nous faisons censurer ou au mieux “incendier”. Trop drôle quand même de voir les complices d’hier de ce villiers venir nous dire aujourd’hui tout le mal qu’il pense désormais de lui.

  2. Désolé pour les fautes de frappe : “tentions de venir” au lieu de “tenions”, “Lorsqu’au” au lieu de “lorsquau” et “faisions” au lieu de “faisons”. Merci de corriger.

  3. Jacques Vassieux ne manque pas d’air. Car pour ce qui est de la censure, il est plutôt mal placé pour donner des leçons. Lui qui – sur son site – censure même les simples opinions favorables à l’égard des horrrrrrribles félons qui ont osé – crime de lèse majesté ! – donner un point de vue différent de celui de leur chef adoré.
    Pour ma part, je ne suis ni villiériste, ni lepéniste. J’ai toujours dit ce que je pensais de l’un comme de l’autre, en bien comme en mal. Et force est de reconnaître que les Villiéristes acceptent plus facilement la contradiction que les lepénistes, avec lesquels il est plutôt difficile de dialoguer.

  4. Que le FN fasse de cet événement un ralliement en bonne et due forme est normal, ils défendent leur fond de commerce.
    En revanche, pour ceux qui ne sont pas FN, il convient de rappeler ce qu’est réellement ce “Comité de liaison” : une création ad-hoc dans le but de définir une stratégie d’alliance à droite pour contrer la gauche aux prochaines élections régionales.
    C’est ,effectivement, comme l’écrit Monsieur Chagnon de la “cuisine” électorale pure : tu apportes ceci, j’apporte cela, tu ne vas pas là, je ne t’embête pas là bas, et ainsi, on a plus de chance de réussir l’opération rechercher : reprendre les régions au PS.
    Oui, je préfère que les Pays de la Loire soient dirigés par un tandem MPF-UMP que par le socialiste laïcard Auxiette. Oui je préfère, à choisir, ma député UMP que je croise à la messe (mais pas aux manif pour la vie, la différence est là) plutôt que le candidat PS qui communie à la Loge du coin.
    Le MPF et ses convictions ne disparaissent pas. Nous avons toujours dit que nous étions de droite, de la majorité de droite et les alliances ne nous effraient pas, nous ne perdons pas notre âme en discutant avec d’autres partis.
    Et c’est bien là une différence majeure entre le MPF et le FN (dites-moi si je me trompe) : pour le FN, nulle alliance n’est possible avec aucun autre parti. Question : et ça mène à quoi, concrètement ? Quelles villes, quelles départements, quelles régions ont la chance d’être dirigées par les élus FN ? Aucune, car vous être droit dans vos bottes, mais seuls et hors des leviers du pouvoir, ce qui pour un parti politique est, somme toute, un sacré constat d’échec.
    Donc, oui, Monsieur Chagnon, un accord ponctuel avec l’UMP est possible, s’il permet d’éviter la disparition du MPF, si des régions passent à droite grâce à cela et si la Vendée et quelques villes continuent d’être gérée par le MPF.

  5. En lisant M. CHAGNON, proche de B. ANTONY, on se réjouit pour B. ANTONY que le MPF n’ait pas accepté de l’accueillir, quand il a quitté le FN et qu’il avait tenté un rapprochement : ayant rejoint P. de Villiers, il serait maintenant tenu de s’en séparer, car, comme M. BOMPARD, il s’y sentirait mal à l’aise.
    Comme quoi, il est préférable, avant de claquer les portes, de réfléchir aux conséquences des ”séparations”. Ce qui rejoint indirectement la réflexion de Xtophe : certes le FN comme beaucoup de partis, mais aussi d’entreprises, voire même d’associations catholiques, ou même de fraternités traditionalistes, etc…., n’est pas toujours un lieu très fraternel, mais pour l’essentiel, il se situe en dehors du compromis avec les mensonges du système.
    Il est donc plus intelligent et productif d’animer un courant de réforme et de réflexion en son sein, que de partir dans des aventures personnelles ou groupusculaires qui ne mènent à rien, si ce n’est à entretenir un climat de haines fratricides et de dénigrement de qq uns qui rejaillit sur tous. Lesquels démobilisent complètement l’électorat catholique, mais aussi de droite, à l’exception de l’électorat populaire. Celui-ci ne lisant pas la presse nationale et ses titres, mais votant en s’appuyant sur son vécu et ses difficultés, n’est pas influencé par ces fausses querelles et ces impasses.
    Il faut, avec le recul, constater une chose évidente maintenant : quand le FN tousse, toutes les droites nationales et souverainistes éternuent. Si P de Villiers rejoint la majorité, c’est que son parti parasite du FN ne peut plus en retirer de quoi subsister électoralement : en 2007, N. SARKOZY, en séduisant une partie du vote FN, a ôté à P de Villiers son électorat potentiel.
    Conclusion prosaïque : avant de tout faire pour assassiner politiquement les dirigeants du FN, en pensant naïvement qu’ensuite tout sera paradisiaque, il est préférable de réfléchir aux conséquences. Malgré ses énormes défauts et ses errements évidents, force est de constater qu’on ne remplace pas facilement un parti qui a contribué à fortement influencer le débat politique à certains moments et qui vient de prouver qu’il n’est pas mort et peut même remobiliser son électorat naturel. Sans doute détient-il encore les clefs de l’avenir de la droite nationale, si elle a un avenir. Ce qui n’est pas assuré, Sarkozy faisant la preuve qu’il n’est pas aussi rapidement vulnérable que certains croyaient au FN. Ayant donné le sentiment de négliger ses fondamentaux, d’autres s’en sont provisoirement (?) et électoralement emparés.

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