Le président du Conseil général du Gard, Damien Alary (PS), a qualifié jeudi de "pétaudière" la situation créée dans son département par l’instauration d’une journée de solidarité pour les personnes âgées. Le Gard a obtenu en début d’année une dérogation pour que le jour férié qui sera désormais travaillé soit le lundi de Pâques et non le lundi de Pentecôte, indispensable pour maintenir la célèbre feria des arènes de Nîmes avec ses importantes retombées économiques.
M. Alary a déclaré lors d’une conférence de presse : "le lundi de Pâques restera férié de même que le lundi de Pentecôte, qui sera une fermeture administrative: l’argent sera versé — 100.000 euros –", mais les 2.000 agents du conseil général "ne travailleront pas". Dans le département, le recteur d’académie a décidé d’ouvrir les écoles le lundi de Pâques, et d’autres administrations comme l’ANPE ou la direction du travail seront ouvertes. A l’inverse, les mairies de Nîmes (UMP) et d’Alès (UMP) ainsi que les crèches qui sont sous leur responsabilité seront fermées à Pâques et à la Pentecôte, et un autre jour de congé sera travaillé.
Le président du conseil général a dénoncé "la politique de gribouille de Raffarin". Il a cité quelques exemples de situations complexes: "la préfecture du Gard est ouverte à Pâques mais les guichets de cartes grises ne peuvent pas fonctionner parce que c’est un réseau national, qui observe le jour férié" ou encore le cas de professeurs de lycées "qui travailleront à Pâques et qui sont convoqués pour surveiller des épreuves de BTS dans d’autres départements…. le lundi de Pentecôte."
Le grand bazar…