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Europe : politique / Pays : Angleterre

L’Union européenne ne sortira pas gagnante du Brexit

L’Union européenne ne sortira pas gagnante du Brexit

Dans sa lettre aux “citoyens européens”, Emmanuel Macron estime que le Brexit sera source de malheur pour les Britanniques :

Qui a dit aux Britanniques la vérité sur leur avenir après le Brexit? Qui leur a parlé de perdre l’accès au marché européen? Qui a évoqué les risques pour la paix en Irlande en revenant à la frontière du passé?

Selon Alexandre Massaux, l’UE aurait autant, voire plus, à perdre que le Royaume-Uni :

Au niveau budgétaire, le Royaume-Uni résorbe peu à peu son déficit public qui s’élevait pour l’année 2017-2018 à 2,1% du PIB et qui doit passer à 1,8% en 2019. Un niveau équivalent à celui de l’année 2006-2007 (soit juste avant la crise économique). En comparaison, pour la même période (2017-2018) la France avait un déficit public de 2,6% du PIB avec une augmentation prévue qui aboutira à 3,4% du PIB en 2019, à la suite des concessions du président Macron face aux gilets jaunes. La différence de situation s’explique par la capacité de l’Etat anglais à réduire sa dépense publique contrairement à son homologue français.

Du coté européen, la sortie du Royaume-Uni fait perdre à l’UE son quatrième plus gros contributeur au budget, soit l’équivalent de 10,6 milliards d’euros en 2017 et deuxième contributeur net avec 4,2 milliard d’euros. Cette diminution de ressources pour l’UE impacte la politique des Etats membres qui se retrouvent divisés sur les questions budgétaires. Le gouvernement français et le président Macron, qui se reposent sur la solidarité européenne, souhaitent un budget commun au sein de l’euro zone. […]

L’absence d’accord entre l’UE et le Royaume-Uni aurait des effets négatifs des deux côtés de la Manche. L’interdépendance économique est forte : 47 % des exportations du Royaume-Uni viennent de l’UE (surtout de l’Allemagne avec 11%, puis de la France, Pays-Bas et Irlande avec 6 % chacun) tout comme 51% de ses importations (Allemagne : 14 %, Pays-Bas : 7 % et France : 5 %). De ce fait, si aucun accord n’est conclu, les échanges économiques seront affectés par les droits de douanes.

En outre, afin de contrer les effets négatifs d’un « no-deal », le ministre britannique des finances, Philip Hammond, a avancé l’idée de transformer le Royaume-Uni en paradis fiscal pour le rendre plus compétitif . Le poids de la City de Londres (qui reste, en 2018, la seconde place financière mondiale derrière New York) fait qu’un tel scénario peut se concrétiser et affaiblir la place de l’UE dans le monde financier. Le Royaume-Uni passerait du statut d’ancien membre à celui de concurrent de l’UE qui tisserait des accords de libre-échange avec des Etats tiers de l’UE. […]

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7 commentaires

  1. Très subjectives les observations de Macron!
    Qui a dit que le Brexit interdirait aux britanniques de faire de commerce avec l’Europe?

    Qui a dit aux européens que l’euro appauvrirait les pays membres du sud et enrichirait ceux du nord ?
    Qui a dit aux européens que l’euro susciterait irrémédiablement des économies divergentes de celle de l’Allemagne en Europe?
    Qui a dit aux français que l’euro ruinerait l’économie industrielle de la France à grand coup de délocalisations?

  2. Qui a dit à Macron que depuis que les britanniques ont voté pour le “Brexit”, le Royaume-Uni ne s’en sort pas si mal économiquement et même mieux qu’avant ? Car on le voit : les entreprises n’ont pas quitté le Royaume-Uni avec le Brexit…..

    Qui a dit à Macron que 99% de l’histoire du Royaume-Uni s’est déroulé sans le Brexit, que le Royaume-Uni n’a pas attendu l’UE pour être un pays développé, et qu’il fut même un temps oû , avant UE, le Royaume-Uni était la première puissance mondiale ?

  3. Sur des radios (non-réinformatrices), il commence à se dire que l’Europe aura fort à perdre du départ du Royaume Uni, et que le message envoyé “quand on est dans l’UE, on y reste” est très fâcheux comme contre-argument pour la prrochaine élection de députés au Parlement Européen.
    Quant à l’entretien de Macron sur Rai Uno, les Italiens le résument en un ironique “Paris capitale de l’Italie?” et accusent l’interviewer lèche-bottes d’être payé pour dire que l’Italie est une colonie française. Mussolini doit fulminer dans l’au-delà, lui qui avait annexé la Corse et la Narbonnaise, et louangeait “l’italien Napoléon”…

  4. Les Britanniques vivaient très bien avant de rentrer dans l’Europe (non sans hésitations d’ailleurs…)
    et ils vivront encore très bien après en être sortis.

    Cela n’embêtera que les Macrons et consorts puisque la preuve sera établie qu’on vit très bien hors de l’UERSS.

    De plus comme rien ne sera négocié les britanniques auront carte blanche pour faire ce qu’ils veulent.

  5. Le discours de JUPITER est une logorrhée de mensonges ou il reprend à son compte les aspirations essentielles des nationalistes (protection des frontières, consolidation du commerce interne à l’Union, une défense commune…).
    En fait, il essaie de convaincre l’ensemble des habitants de l’Europe qu’il est LA SOLUTION à tous problèmes en attendant de devenir LE PRÉSIDENT de l’Union qui sera alors placée sous l’autorité de Davos et consorts.

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