Tribune d'Aymeric Chauprade, candidat FN/RBM en Ile-de-France, sur l'Union européenne :
"Notre Vieille Europe traverse une crise de civilisation sans précédent : elle ne sait plus qui elle est ni où elle va. Beaucoup perçoivent aujourd'hui que l'Union Européenne, loin d'être le vecteur de son identité et de sa croissance, est à la fois le symptôme et l'instrument de son déclin. Les élections européennes de 2014 doivent être l'occasion, dans la continuité du réveil de la France, d'une prise de conscience des racines d'une telle crise et des moyens d'en sortir.
L'Union Européenne se construit sur un mythe idéologique, par nature mortifère. Le cœur de ce mythe est anthropologique et moral : fabriquer un homme nouveau enfin libéré de ses racines afin d’agir selon l'arbitraire de sa volonté. La racine la plus fondamentale est bien sûr celle qui nous unit à Dieu dont nous recevons l'être, la vie et la liberté capable de lui répondre. Or l'Union Européenne n'a de cesse de tourner le dos à ses racines chrétiennes et de promouvoir dans le monde entier une vision athée du monde humain, au nom d’une laïcité mal comprise.
L'homme grandit aussi à l’image de sa nation grâce à laquelle il s'ouvre à la vie de l'esprit par sa langue, sa culture, sa religion etc. Et pourtant l'Union Européenne échafaude un transfert massif de souveraineté nationale au profit de procédures juridiques et économiques, nouvelles tables de la Loi qui assujettissent leurs membres sous peine de sanctions financières et/ou de harcèlement moral. Pensons au traitement subi par la Hongrie qui résiste avec courage au diktat de cette Europe postnationale et postchrétienne !
Enfin l'homme reçoit de ses parents un héritage moral et affectif, dont la double origine sexuée le renvoie à sa propre identité sexuelle. Force est de constater que l'Union Européenne, loin de respecter sa propre nature, est un fidèle relai des lobbies LGBT qui s’acharnent à semer la confusion des genres pour imposer un nouveau modèle de filiation. Les conséquences de cette politique à très court terme sont le chaos sexuel, familial, générationnel et donc humain.
L’Europe est devenue le foyer de ce que saint Jean-Paul II nommait dans Mémoire et identité « une idéologie du mal ». Si la résistance à cette idéologie mortifère est d'abord de nature méta-politique, elle doit aussi s'incarner dans le combat politique. Il est urgent que la résistance spirituelle et culturelle puisse trouver des relais fiables dans le champ politique pour inverser cette spirale nihiliste dans laquelle nous avons été précipités par nos gouvernants depuis des décennies et qui, tel un trou noir, absorbe la substance de notre civilisation. Le devenir de notre civilisation est entre nos mains, entre vos mains. Relevons ensemble ses véritables enjeux dans la fidélité au patrimoine historique, culturel, spirituel et économique reçu !"