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L'Eglise : Vie de l'Eglise

L’Union Lex Orandi pour coordonner les réactions face aux geôliers de la Tradition

L’Union Lex Orandi pour coordonner les réactions face aux geôliers de la Tradition

Nous avons posé 3 question aux personnes qui ont créé l’Union Lex Orandi :

Vous venez de créer l’Union Lex Orandi. Qui êtes-vous et quelles sont les personnes qui œuvrent au sein de cette nouvelle structure ? Etes-vous liés aux Instituts auparavant rattachés à la Commission Ecclesia Dei ?

L’Union Lex Orandi a été créée par des laïcs engagés au sein de plusieurs associations de fidèles attachés à la Tradition, en plusieurs points de France. Après le choc du 16 juillet et la publication de Traditionis Custodes, des échanges informels ont eu lieu pendant l’été. Le 14 septembre, une initiative forte a été prise par de grandes associations comme Notre-Dame de Chrétienté ou Renaissance Catholique, avec la publication de la Lettre aux catholiques du monde entier et le lancement du site « stoptraditioniscustodes.org ». Il a pu sembler, à ce moment, que les évêques français cherchaient l’apaisement. Dans la plupart des diocèses, le discours était : « On ne change rien ».

Dans la réalité, il en allait autrement. L’Evêque de Grenoble a été le premier à renier les engagements pris avec la Fraternité Saint Pierre, en voulant imposer le changement liturgique. Il s’est heurté à une vive résistance de la part des fidèles. En Loire-Atlantique, l’Evêque a strictement cantonné l’usage du rite traditionnel à une seule église du centre de Nantes. A Tours, où la communauté traditionnelle a vu ses effectifs augmenter de 30% pendant le confinement, alors que les autres églises étaient fermées ou désertées, le diocèse a voulu imposer des restrictions drastiques, allant bien au-delà de Traditionis Custodes puisque même le catéchisme était remis en cause. La situation a, heureusement, bien évolué depuis. En revanche, à Paris, dès la rentrée de septembre, l’archevêque a supprimé plusieurs messes célébrées dans la forme extraordinaire. Il a fallu la mobilisation pendant plusieurs semaines du collectif Juventis Traditionis pour que la « messe du mercredi » soit rétablie. Depuis, rien ne bouge.

Il était donc urgent de réagir, et plus encore de coordonner les réactions. C’est ainsi qu’est née l’Union Lex Orandi.

Les mouvements fondateurs en sont l’AFSAN (Association des Fidèles de Saint André et Notre-Dame de l’Isle, Grenoble), l’Association Foi et Tradition (Nantes) et le Collectif Juventus Traditionis (Paris).

Cette initiative a été portée à la connaissance des supérieurs français des principaux instituts séculiers ou religieux autrefois rattachés à la Commission Ecclesia Dei, mais aussi aux Abbés ou Supérieurs de plusieurs communautés contemplatives, pour demander leurs prières.

Les Responsa de la Congrégation pour le culte divin du 18 décembre ont donné une accélération au mouvement, avec la mise en ligne de notre site internet le même jour. Nous avons immédiatement enregistré plus d’une dizaine de demandes d’affiliation.

Pourquoi cette confédération d’associations ? Quels types d’associations peuvent vous rejoindre ?

Plus qu’une confédération, nous voulons proposer une union. Les premières batailles menées dans plusieurs diocèses depuis septembre ont montré la nécessité de partager entre les mouvements de fidèles. Il est important pour ceux qui sont, à un moment donné, les plus exposés, de se savoir soutenus, voire relayés au plan national. Il est tout aussi important de respecter le principe de subsidiarité, et de préserver aux associations affiliées leur objet propre et leur autonomie.

L’Union Lex Orandi se veut donc à la fois un lieu de partage d’expérience et de veille coordonnée, et une caisse de résonnance pour les débats qui s’amorcent. l’Union est ouverte aux associations constituées sous le régime de la Loi de 1901 ou sous le régime local en Alsace et Moselle, mais aussi aux associations de fait, issues d’un mouvement de spiritualité conjugale, d’un chapitre de pèlerinage ou encore réunissant les membres d’une même famille. L’objet des mouvements affiliés peut être spécifique : œuvre scolaire, groupe d’entraide, cercle de prière. Il peut être aussi de représenter les fidèles attachés à un lieu de culte local ou à l’échelon départemental.

Enfin, nous avons commencé la traduction de nos textes fondateurs pour encourager les laïcs dans d’autres pays à se constituer également en union d’associations. Si Dieu le veut, dans quelques mois, l’Union Lex Orandi pourra être présente dans le monde entier.

Que proposez-vous concrètement ? Quel intérêt a une association locale de rejoindre Lex Orandi ?

Concrètement, l’Union Lex Orandi travaille à développer un socle argumentaire pour exposer la position des fidèles attachés à la tradition. Il s’agit d’expliquer que nous ne voulons attaquer personne, mais que toute initiative visant à nous priver des trésors de la tradition liturgique sera considérée comme une attaque, et entrainera partout une réaction. Il est important que les autorités le sachent…

Nous préparons également pour le début 2022 un colloque destiné à aborder tous les points éclairant notre position, sous l’angle du droit canon, de la doctrine catholique de l’obéissance, de la spiritualité et de la vie sacramentelle, mais aussi de la communication et du lobbying.

L’intérêt pour une association locale de rejoindre l’Union Lex Orandi est double. Il s’agit d’abord de permettre aux laïcs d’adresser un message fort aux autorités de l’Eglise. La voix de plusieurs dizaines d’associations représentant des milliers de fidèles permet d’appuyer les réclamations exprimées localement à l’ordinaire du lieu. Il s’agit également d’être disponible pour soutenir les membres du clergé qui, autrement, pourraient se voir priver un par un de leurs apostolats. N’oublions pas qu’une partie des lieux de culte où est célébrée la forme extraordinaire est desservie par des prêtres diocésains, qui pourront difficilement résister aux ordres de leur évêque si celui-ci leur demande de mettre en œuvre Traditionis Custodes. Les fidèles laïcs doivent constituer la première ligne de défense de la tradition. C’est l’objectif de l’Union Lex Orandi.

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