Les mésaventures du Tour de France n’en finissent plus et certains médias parlent aujourd’hui "d’avis de décès" de la Grande Boucle. Il n’empêche que la campagne de moralisation qui se déroule actuellement montre ce qui peut être fait pour le Bien commun dans une situation dégradée très complexe.
Un lecteur me rappelle que ce sont surtout les coureurs «propres», inquiets des conséquences mortelles à la suite du décès de l’un des leurs, qui ont exprimé leur «raz le bol» en manifestant progressivement et régulièrement pour obtenir le soutien du public, et en menaçant sans cesse de quitter ce sport, qui ont fait bouger les managers du Tour. Peu à peu, les accompagnateurs, puis l’encadrement, puis la caravane, se sont rangés du côté des «poulains mécontents». Plus récemment, et devant les conséquences publiques négatives que cela entrainerait pour leurs marques, face à un public rallié à la bonne cause, ce sont les sponsors qui commencent à se ranger du côté de la sagesse. Il se trouve que le point de non-retour est désormais franchi et que tout ce petit monde se mobilise maintenant pour ramener l’ordre. Même les politiques emboitent le pas, compte tenu de l’image de cet événement sportif.
Mais peu importe quels sont les moteurs politiques de ce rush régénérateur, ce qui compte aujourd’hui c’est la victoire des valeurs morales sur les magouilles. Serge de Beketch s’est insurgé hier sur Radio Courtoisie contre le moralisme hypocrite des médias et des politiques à propos du Tour de France, estimant ces milieux également gangrenés par la drogue et la corruption.
Justement : comme on s’aperçoit que la volonté des organisateurs paie, on se demande si ce travail de salut public ne pourrait pas être efficacement effectué ailleurs. Il suffit de volonté et de ténacité. Chasse à la drogue et à la corruption : à qui le tour ?