Renaissance catholique vient de publier une pièce de théâtre, Ite Missa Est, écrite par Michel de Jaeghere, décrivant le face à face entre un curé de campagne et son évêque, véritable confrontation entre la Foi des anciens jours et la religion des temps nouveaux. extraits :
L’abbé Dubost : Croyez-vous au magistère infaillible de notre Saint-Père le pape, tel que l’a défini le 1er concile du Vatican ?
Mgr Gallorme : Je crois que l’évêque de Rome a reçu le charisme de confirmer ses frères dans la Foi, par l’écoute réciproque et la charité fraternelle. […] je ne crois plus à toutes ces fables. Mais qui êtes-vous pour oser m’en demander compte ? Je suis votre évêque, vous me devez l’obéissance et le respect. Il n’y a rien de plus traditionnel, dans l’Eglise. Oubliez-vous, Monsieur l’abbé, que je suis à votre égard investi de l’autorité du Christ ? […] Mais je ne renoncerai pas à ma mission. Je resterai à mon poste. Je continuerai à servir, comme le porte-parole des sans-voix, l’apôtre des exclus, des marginaux, des contestaires. Jusqu’à mon dernier souffle, je confesserai ma foi dans l’Evangile des pauvres. Que le pape me destitue, s’il ose ! Je suis prêt à comparaître devant lui comme le Christ devant Caïphe.
l’abbé Dubost : Monseigneur ! Calmez-vous. Vous perdez la raison. C’est un blasphème !
Mgr Gallorme : C’est tout juste l’accusation que Caïphe porte contre Jésus lorsqu’il s’affirme comme le Fils de Dieu. Vous êtes en bonne compagnie, l’abbé. Mais le Christ est mort une fois pour toutes. Moi je ne me laisserai pas faire.
Le titre de ce post est une reprise du canon 375 du Code de droit canonique.
