Le patriarche d’Antioche des gréco-melchites catholiques, Gregorios III s'indigne devant les églises détruites de Maaloula. Pour le patriarche, la dévastation de Maaloula est « un crime organisé » et « un véritable crime de guerre ». La Charte de Londres (1946) définit en effet comme crimes de guerre
« le pillage de biens publics ou privés, la destruction sans motif de villes et de villages, ou la dévastation non justifiée par des exigences militaires ».
« Il n’y a aucune justification militaire au vandalisme qui a eu lieu. On a l’impression d’un vandalisme commandité »: « Pourquoi avoir fait de nos églises des positions retranchées »?
« C’est un spectacle apocalyptique. D’autres églises ont été détruites en Syrie, mais je n’ai jamais vu cela. J’ai pleuré et j’ai cherché en vain un moment de solitude pour prier. Je suis accablé ».
En la fête de saint Georges, il a visité la vieille église dédiée à ce saint et « criblée de balles », tout comme « les quatre églises historiques » du village:
« La coupole du monastère est fissurée en deux endroits. Les murs extérieurs sont éventrés par les coups de canons. Certaines parties du monastère risquent de s’écrouler et doivent être reconstruite. Les icônes sont par terre, salies ou volées. Actuellement, c’est totalement inhabitable ».
« Dans le couvent des saints Sarkis et Bakhos, l’ancien autel païen, converti en autel chrétien, le seul de ce type, est cassé en deux ».