Le Président Macron s’est exprimé le 18 novembre devant le Bundestag. Il sait discourir. Ce qui importe aussi, c’est ce qu’il dit. Ses sujets étaient essentiellement l’amitié franco-allemande et l’objectif d’une souveraineté européenne.
Trois points spécifiques :
- A force de vouloir systématiquement s’attaquer au « nationalisme » forcément mauvais, il en arrive à oublier des spécificités historiques majeures. Ainsi, les malheurs du 20èmesiècle allemand n’auront été caractérisés que par les « démons sanguinaires du nationalisme », des « démagogues et des tyrans ». Rien sur le nazisme et sa monstrueuse spécificité.
- On aura compris que les dangers qui menacent l’Europe sont la menace sécuritaire, l’urgence climatique, le bouleversement numérique, la révolution de l’intelligence artificielle, la transformation agricole, le défi migratoire. Rien sur l’islamisation et le danger de changement civilisationnel.
- Une phrase touche : « C’est pour que nous aussi, nous puissions nous rassasier du soleil et du monde que nos anciens ont donné leur vie». Ça a quand même plus de moëlle qu’un nouveau modèle numérique, une transition écologique ou une refondation multilatérale. Il est vrai qu’Emmanuel Macron s’inspirait alors d’un jeune poète allemand.
Pierre-Jean
Il faut arrêter de dire que Macron “sait discourir”, ou encore qu’il fait de “très beaux discours”, ce que j’entends et lis très souvent. Il faut en effet savoir qu’il ne rédige pas ses discours : on les rédige à sa place. De toute façon, il n’en aurait pas le temps.
DUPORT
Exact et même parfois il avoue ne pas comprendre ce qui est écris…
C’est juste un comédien interprète, il déclame son texte.