En ce jour des Saints Innocents, rappelons-nous les 9 mois d'attente et une « grossesse à risques », comme on dirait aujourd'hui, de la Vierge Marie, âgée de 15 ou 16 ans :
"Une « grossesse adolescente », diraient encore nos contemporains, face à laquelle il n'existe qu'une attitude « responsable » : « l'IVG ». Pire : à Nazareth, en ce temps-là, cette grossesse sans père – puisque la bon saint Joseph aurait pu lancer à la face du monde que sa fiancée n'était pas enceinte de lui – exposait la plus pure des créatures humaines à une mort horrible, la lapidation pour adultère. Situation dans laquelle « l'IVG » aurait pu mettre fin à ses problèmes. Pauvre, seule, démunie, adolescente, Marie, l'Immaculée risquait de passer pour une fille sans foi ni loi. Mais Joseph, « qui était un homme juste », résolut alors même qu'il en était à se demander s'il ne devait pas la répudier, de ne le faire qu'en secret. […]
Marie enceinte – à peine de quelques jours semble-t-il puisqu'elle « se rendit en hâte à la montagne » – se dépêcha, dès qu'elle connut la grossesse de sa cousine en même temps que la sienne, auprès d'Elisabeth. Et en chemin, elle composa comme c'était la coutume pour les futures mamans de ce temps-là, un chant de grâce et d'amour pour son enfant à naître.
Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s'est penché sur son humble servante ;
désormais, tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s'étend d'âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leur trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles.
Amen.