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Après un chantier titanesque et plus de 4.000 heures de travail, l’église de Tiviers a retrouvé des couleurs. Grâce aux mains, et aux techniques de Baudouin Besse et de son équipe.
Le père et le maire ont le sourire. Il faut dire qu’il y a deux ans de cela, l’église de Tiviers faisait grise mine. Peintures délavées, charpente abîmée, toiture dégradée… tout refaire n’était pas qu’une question d’esthétique, mais aussi de sécurité.
Pour autant, l’abbé Franck Savornin salue « l’investissement de la municipalité, car c’est un chantier lourd pour une telle commune. Mais elle a bien pris conscience qu’une église, c’est un monument cultuel et culturel, qui remplit de vie un village. » Un investissement qui, une fois la tranche à venir (le mobilier du chœur et de la chapelle) exécutée, s’élèvera « à 250.000 €, précise Éric Gomesse, le maire. Ce n’est pas anodin pour nous, même si on est aidés à 75 %, on a dû avoir recours à un emprunt. » (…)
Fort de ses techniques, il a redonné du lustre à l’édifice. Avec son éthique, aussi. « J’essaye de respecter le travail des artistes de l’époque, pour ne pas dénaturer l’ensemble. On commence donc toujours par recopier le dessin d’origine. Par exemple, il y a une faute d’orthographe sur une inscription dans le chœur. Je l’ai conservée, ça fait partie de l’identité de l’église. » Mais il a bien mis sa patte. Dans un trompe l’œil de pilier, comme pour assurer la consolidation effectuée. Ou dans le chœur : « le ciel autour du christ, je l’ai éclairci, je trouve ça plus joli, plus lumineux. Sachant que j’essaye toujours que ça n’ait pas l’air neuf non plus, pour que quand on entre, on se sente dans un monument d’époque. » Quand au christ en lui-même « j’ai dit au curé que je l’avais ressuscité ! » rigole-t-il. Résultat, l’édifice est d’une luminosité rare et étonnante. La patte Besse. Au point que celui qui s’inspire du style italien se place dans la lignée des artistes ayant officié pour l’Église ? « Oh la, je suis pas Léonard, moi ! Je suis un artisan. »
Il n’empêche, il aura contribué à la renaissance de cette église. Qui, comme un symbôle, rouvrira ses portes pour un baptême.
Esteban
Si seulement ils avaient remis en service ce qui fait intrinsèquement partie de “l’identité de l’église”, à savoir le maître-autel ! La table de pique-nique fait vraiment “tâche” au milieu de cette merveilleuse restauration.
christianlair
Entièrement d’accord avec vous , Esteban ! Table de pique-nique , ou table à repasser , c’est sûr que ça fait tache dans cette jolie petite église ! ! ! Mais quand donc réaliseront-ils que le fait de tourner le dos au maître-autel est néfaste ! ! ! ! Le symbole est pourtant clair : le prêtre est tourné vers Dieu , IL NE TOURNE DONC PAS LE DOS AUX FIDELES , comme aiment à le dire les modernistes , mais comme un berger il conduit son troupeau AVEC ses fidèles qui le suivent !
alberic
Non Monsieur,
Il ne s’agit pas de célébrer « tourné Vers Dieu » comme vous l’indiquez improprement , comme si Dieu, pur esprit, ne pouvait être partout; mais bien tourné vers le soleil levant ( « ad orientem »).