Nous avons interrogé le président du Collectif des maires pour le bien commun :
Monsieur, Eric Viaud, vous êtes maire de La Bussière, dans la Vienne, mais aussi président du collectif des maires pour le bien commun. Pouvez-vous nous présenter ce collectif ?
Maires pour le Bien Commun est un collectif d’élus locaux, maires ou élus municipaux, fondé pour travailler à une restauration, à l’échelle communale, de la civilisation française. Celle-ci est actuellement soumise à un processus de destruction accélérée. C’est d’ailleurs à l’occasion d’une de ces attaques, la loi Taubira (1993) établissant un « mariage pour tous », que notre collectif a été créé.
Fondamentalement, MBC a vu le jour à la suite d’un double constat :
- Le mondialisme promu par nos élites nationales politiques, économiques et médiatiques est contraire au bien commun de notre pays. Il produit progressivement un triple désastre :
- Economique: destruction de l’industrie et de l’agriculture françaises, paupérisation des classes moyennes, dette publique intolérable.
- Politique: perte de souveraineté au profit d’une Europe qui ouvre nos frontières à un envahissement de produits à bas coût, de migrants inassimilables par leur quantité et leur culture, dont l’accueil sans contrôle accélère notre ruine.
- Social: perte de notre identité française et chrétienne par la destruction de la famille, la violation de la loi naturelle (par exemple loi sur la PMA, fabricant délibérément des orphelins, projets sur l’euthanasie, déjà expérimentés sur Vincent Lambert, manipulations sur les embryons), l’imposition d’une école idéologique qui veut conditionner nos enfants dès l’âge de 3 ans.
- La politique nationale est verrouillée par ces élites mondialistes : la centralisation grandissante et l’idéologie ultra-libérale détruisent peu à peu les corps sociaux qui protègent les Français par une solidarité concrète (familles, communes, petites entreprises). Les Français se retrouvent seuls face à un Etat tout puissant, enclin à un totalitarisme insidieux : une sorte de « police de la pensée » contrôle les informations considérées comme vraies ou fausses, le simple bon sens est cloué au pilori lorsqu’il demande des limites à l’ouverture économique de nos frontières, aux délocalisations d’entreprises, à l’immigration, au pouvoir exorbitant de syndicats politisés et financés par le contribuable, etc.
Face à ce constat, la seule réponse actuellement possible nous semble être l’action politique locale :
- Il y reste des hommes libres, non inféodés aux appareils des partis politiques du « système » national,
- Elle peut encore produire des résultats concrets, dans les marges de manœuvre que la centralisation croissante lui laisse : implantation d’entreprises en zone rurale, rejet de l’accueil universel de camps de clandestins, soutien aux écoles privées, aux petites entreprises, aux agriculteurs, préservation du patrimoine local, etc.
Vous avez publié une analyse de 6 pages sur la crise du Covid. Pourquoi avez-vous pris le temps de réaliser cette analyse ? Seriez-vous médecin ou complotiste?
Nous ne sommes pas un collectif de médecins, notre analyse porte sur les conséquences politiques et sociales de cette crise sanitaire, et non sur les débats qui agitent le monde médical.
Nous ne nous qualifions pas non plus de complotistes : ce mot est une création très artificielle qui permet, il nous semble, d’évacuer tout débat public dès que celui-ci gêne le consensus politico-médiatique. Or il nous paraît totalement légitime, en tant que collectif d’élus locaux, de nous interroger sur les tenants et les aboutissants d’une telle crise, lorsque celle-ci a des répercussions si profondes dans toute notre société. Qui plus est, de nombreuses voix compétentes dans leur domaine, dont nous nous faisons l’écho dans notre étude, nous alertent sur les conséquences des décisions politiques prises depuis maintenant 1 an.
En effet, chacun est capable de constater de nombreuses incohérences inquiétantes, que ce soit dans les chiffres communiqués, les mesures prises, les peines judiciaires portées, les décisions de fermetures administratives, … Faire ces constats, partagés par des professionnels compétents, poser les questions légitimes qui s’imposent n’est pas l’œuvre d’un esprit malade de « complotisme » mais au contraire d’une intelligence libre et normalement constituée.
Enfin, d’autres personnalités ou groupements politiques ont manifesté publiquement leur intérêt pour les répercussions politiques nationales et mondiales d’une pandémie telle que nous la vivons. Nous donnons les références de leurs interventions dans notre étude. Celles-ci montrent que la crise sanitaire du COVID est susceptible de récupérations sociales, économiques ou politiques qui dépassent le cadre médical: évolution des relations sociales, des règles de vie en société, arrêt de certains pans de l’activité économique, encouragement de comportements de peur, d’isolement, d’individualisme chez les citoyens.
Pouvez-vous nous parler des conséquences concrètes de la dramatisation de cette épidémie dans vos communes ? Comme maire, comment aidez-vous vos administrés à vivre cette période difficile ?
Dans nos petites communes (souvent 1 000 habitants et moins) nous avons ressenti cette crise sanitaire, et l’emballement médiatique qui l’alimente, à 2 niveaux :
- Sur le plan social et humain, nous avons constaté 2 effets :
- Une forme de défiance des « bons » (ceux qui portent le masque) envers les « méchants » (ceux qui ne le portent pas), alors même que la densité de population dans nos villages est sans commune mesure avec les grandes villes. Une conséquence de cet état d’esprit est la délation (je dénonce mon voisin qui ne respecte pas les consignes) qui empoisonne les relations sociales.
- Un isolement accru (il existait déjà) des personnes vulnérables qui, paradoxalement, souffrent de cette année de confinement mais en même temps ne veulent pas en sortir, paralysées par le flux ininterrompu des nouvelles affolantes servies quotidiennement par les grands média.
- Sur le plan économique, nous avons déjà très peu de commerces locaux. Il s’agit le plus souvent d’une petite épicerie, un coiffeur ou un restaurant. La fermeture administrative de ces petits commerces est évidemment un non-sens pour lutter contre la circulation du virus. Nombre de nos administrés sont choqués par ce mensonge consistant à fermer ces petits commerces (qui peuvent recevoir 20 à 40 clients par jour) en maintenant ouvertes les grandes surfaces qui brassent un millier de personnes par heure (se croisant, touchant les mêmes marchandises …). Cette législation absurde met en difficulté des entreprises dont l’équilibre économique est déjà délicat et nuit à la santé économique de nos villages.
En tant que responsable de ma commune, ces 2 effets ne peuvent me laisser indifférents. Vos lecteurs ont certainement entendu parler des décisions prises par certains conseils municipaux autorisant les commerces de proximité à ouvrir malgré l’interdiction administrative. Juridiquement, ces arrêtés étaient sans espoir, il s’agissait surtout pour ces maires d’alerter leurs administrés et l’opinion publique sur une injustice flagrante.
Cet exemple montre que, malheureusement, nos moyens d’actions sont très restreints :
- Pour nos commerces, nous encourageons nos administrés à utiliser le service de nos petites entreprises locales (par exemple, les restaurants peuvent faire de la vente à emporter). Lorsque nous sommes propriétaires de leur local, nous tâchons de moduler notre loyer selon la capacité de nos finances municipales.
- Pour l’affolement sanitaire, j’essaye surtout de pacifier les esprits, de dédramatiser: nos médecins locaux nous disent qu’on ne meurt quasiment pas du covid en France, nous avons tout ce qu’il faut pour nous soigner ! Ils nous affirment que si le mal est pris tôt, de nombreuses guérisons montrent que des remèdes simples, comme l’azythromicyne, le zinc, la chloroquine, administrés sous le contrôle d’un médecin sérieux, sont efficaces[1].Les gestes barrières sont également utiles pour protéger les personnes à risque.
Pour les relations humaines de notre village, je tâche d’encourager l’organisation de visites et le suivi des personnes isolées. Je m’appuie pour cela sur les associations locales et les bonnes volontés de mon conseil municipal.
[1] Outre les preuves expérimentales des Professeurs Raoult et Perronne sur la chloroquine, nous avons les succès spectaculaires et prometteurs de l’azythromicyne et du zinc par des médecins généralistes comme le docteur Jean-Jacques Erbstein en Alsace (voir son livre « Je ne pouvais pas les laisser mourir » aux éditions JDH)
DUPORT
Le bien commun ! Voilà un énorme gros mot qui risque d’énerver la gauche pour longtemps.
Gaudete
Enfin des gens normaux qui se battent pour leurs administrés et pour la France, et en face les pourris qui veulent tuer la vrai France
Pitch
La loi Taubira, c’est 2013 (pas 1993)