Riposte catholique révélait le 3 juillet que le nouveau chancelier et délégué épiscopal aux mariages de l’archidiocèse de Toulouse, nommé par Mgr de Kerimel, le père Dominique Spina, avait été condamné à quatre ans de prison ferme pour le viol d’un lycéen de Pau dont il était le directeur de conscience, la peine avait été confirmée en appel. Selon la presse locale, au cours de l’instruction, le prêtre affirmait qu’il s’agissait d’une « relation consentie« , ce qui pose question sur son maintien dans le sacerdoce.
Le 7 juillet, la presse reprend l’information. La Croix indique que Mgr Guy de Kérimel, qui avait viré sans procès les prêtres de la Fraternité Saint-Pierre quand il était encore à Grenoble, a dit prendre « le parti de la miséricorde ». Sic. La miséricorde instrumentalisé contre le droit, contre la justice, contre la vérité, contre les victimes…
« Il est vrai que l’abbé Spina a accompli une peine de cinq ans de prison dont un avec sursis pour des faits très graves qui se sont déroulés il y a près de 30 ans ». « Il n’exerce plus de charge pastorale, sinon celle de célébrer l’Eucharistie, seul ou exceptionnellement pour des fidèles. Considérant que nous n’avons rien à reprocher à ce prêtre depuis ces trente dernières années pour faits susceptibles de faire l’objet de poursuites judiciaires, canoniques ou civiles, j’ai donc choisi de le nommer dans cette fonction administrative ».
Le droit canonique est pourtant clair :
483§2. Le chancelier et les notaires doivent être de réputation intègre et au-dessus de tout soupçon
L’association Parler et Revivre qui aide les victimes d’agressions sexuelles commises au sein de l’Eglise catholique dénonce :
« Il n’y a pas de prise de conscience du diocèse de Toulouse par rapport aux préconisations de la CIASE. On ne comprend pas le comportement du diocèse qui le met à un poste de représentation et qui porte atteinte à sa crédibilité ».
Mgr de Kerimel devrait présenter sa démission.