Les Editions de L’Homme Nouveau ont publié un recueil des humeurs de Pasquin, l'une des chroniques (décapante) les plus lues du journal : Pasquin concentré non sucré. Dans sa préface, Philippe Maxence révèle que :
"Invariablement, quand je rencontre des lecteurs une question revient : "Mais qui est donc Pasquin ?" Certains tentent de recueillir des indices, ébauchent même des réponses ou donnent avec certitude la véritable identité de Pasquin. L'exercice est plutôt flatteur pour le véritable signataire. […] En 2001, en arrivant à L'Homme Nouveau, je découvrais la chronique de Pasquin […] Pour des raisons qui m'échappent encore, mais qui sont fréquentes dans la presse, il prit la décision de partir. L'Homme Nouveau se retrouvait sans Pasquin ! Qu'allais-je faire ? Supprimer la rubrique sous prétexte que l'on ne remplace pas "Pasquin" ? J'avoue que j'y ai pensé… une fraction de seconde. Il restait donc à le remplacer, une tâche assez peu facile à mettre à exécution. Pendant deux ou trois numéros, je tins moi-même la chronique, juste le temps de m'assurer que je n'étais vraiment pas fait pour ce genre d'exercice. Puis une idée s'imposa à moi. Le Pasquin idéal existait et je l'avais même déjà rencontré. Je le fréquentais même depuis de nombreuses années, ayant partagé avec lui bien des soirées de discussion à refaire le monde. Dans ces moments-là, il n'avait pas son pareil pour mettre le doigt là où ça fait mal, sur les incohérences du monde, dont notre propre monde catholique. Je le revoyais s'avançant tranquillement le jour du "Triomphe" de Saint-Cyr vers les jeunes cyrards qui représentaient avec enthousiasme la vie de leur patron de promotion et leur demandait tout aussi tranquillement si cela ne les dérangeait pas d'honorer l'homme d'une défaite, glorieuse certes, mais d'une défaite quand même. […] Cet homme, c'était assurément mon Pasquin, s'il acceptait."
Albert HENRRIOT
Aussi intriguant que “mais qui est Michel Janva ?”