Le lobby LGBT n'est jamais content. L’ouverture sous condition du don du sang aux personnes homosexuelles et l’abrogation de la circulaire anti-PMA ne semblent pas suffire à regagner ce micro-électorat hystérique. La vice-présidente de SOS Homophobie, Virginie Combes, est sceptique :
« Je dois avouer que je me suis interrogée sur le timing de ces annonces ».
Pour Alexandre Eyries, chercheur en communication politique à l’université de Nice :
« Hollande est dans une logique de promesses pré-électorales. La communauté LGBT a plutôt tendance à voter à gauche, et là elle risque de faire pencher la balance à droite, alors il lâche du lest. »
Pas sûr que l’opération fonctionne. Toutefois, on ne voit pas ce micro-lobby appeler à voter à droite (que les candidats dits de droite ne se fassent pas d'illusion…). Alexandre Eyries poursuit :
« Sa communication a été désastreuse envers les personnes lesbiennes, gay, bi, transgenre, pendant toute la durée de son mandat. Le risque est fort qu’elles se sentent flouées une nouvelle fois. Ce que fait François Hollande, c’est de la drague maladroite, en écrasant les pieds de la personne avec qui il danse ».
Virginie Combes n'est pas satisfaite :
« Son bilan n’est pas totalement positif. Il doit aller plus loin sur la formation des fonctionnaires contre l’homophobie et l’extension de la PMA, comme promis. » « Le quinquennat n’est pas fini, nous avons toujours quelques revendications »
Marie-Josèphe Devillers, coprésidente de la Coordination lesbienne en France, ajoute :
« L’accès à la PMA pour les couples de lesbiennes relève encore d’une vision que nous jugeons trop restrictive du droit. Il s’agit, selon nous, d’un droit individuel et non un droit relevant d’un statut de conjugalité quel qu’il soit ».
Quand on voit dit que le lobby LGBT ne sera jamais satisfait. L'homosexualisme engendre l'insatisfaction puisque c'est une relation désordonnée. Mais cela, il est interdit homophobe de le dire.