Grégor Puppinck, directeur de l'European Centre for law and Justice (ECLJ), répond à l'Homme nouveau :
"Il
était prévu que vous interveniez sur le podium de la Manif pour tous le
24 mars dernier mais vous n'avez pas prononcé votre discours…Je le
regrette vraiment car j'avais quelque chose à dire ! Les hommes
politiques ont afflué à la tribune, certains n'étaient même pas prévus
au programme. Ils ont tenu le micro, même ceux qui n'avaient pas
grand-chose à dire. En tout cas, merci de diffuser le message que
l'adoption, la PMA et la GPA, c'est-à-dire les mères porteuses, et
l'endoctrinement scolaire des enfants suivent inévitablement le simple
vote du « mariage pour tous ». C'est tout ou rien. Dès lors que l'on
ouvre le mariage aux couples de même sexe, c'est une cascade, un effet
domino : le droit au mariage entraîne le droit à l'adoption et le droit à
la PMA, lequel entraîne à son tour le droit à la GPA. Quant au droit
des parents d'éduquer leurs enfants dans le respect de leurs convictions
morales et religieuses, droit pourtant garanti par la Convention
européenne, il est resté lettre morte. […]Avec
un million de personnes dans la rue, tout est possible, même « le grand
nettoyage de printemps ». Ce ne sont pas des excités qui ont manifesté,
c'est le « pays réel ». Ce sont des pères et des mères de familles qui
en ont assez de l'idéologie néo-marxiste que les médias et le
gouvernement veulent leur imposer. […]La dynamique
du mouvement augmente à chaque manifestation ; il faut continuer à
manifester, coup sur coup. Il faut maintenant être constructif. Il
faudrait que des personnalités émergent pour structurer ce « printemps
français » et lui donner une perspective. Ce mouvement est puissant, il
doit devenir constructif, et viser une véritable refondation sociale, et
pas seulement une victoire électorale prochaine. Il
faut rester au-dessus du jeu des partis, et aller au fond des choses, y
compris de la réflexion, dans la lucidité. […] Pour
l’avenir immédiat, il faut éviter la récupération et la stérilisation
de ce mouvement par une approche purement politicienne dans la
perspective des prochaines élections… En tout cas, il est trop tôt pour
cela. Solidarnosc n’est devenu un parti classique qu’après la
Révolution ! Et nous n’avons pas encore remporté la victoire
culturelle ; c’est elle qu’il faut viser. […]"