La lutte contre le CPE n’est qu’un prétexte pour le mouvment altermondialiste de déchaîner la violence, dans une logique de lutte des classes de type anarcho-trotskiste. Lahire en a déjà parlé, mais quand on lit que ceux qui luttent pour leur liberté ont plus peur de la récupération que de l’objet même de leur lutte, il apparaît important de montrer quel est le camp qui est le plus récupéré.
Le site Indymedia (Independent media center) est à lire si on veut se tenir au courant des prochaines actions (dates, heures, lieux des prochaines assemblées générales…) manigancées par ces altermondialistes (internationalistes…) plus avides de lutte contre ‘la société’ que contre le CPE.
Ce sont les même qui ont fait parler d’eux à Milan, samedi 11 mars, lors d’une contre-manifestation qui a tourné à la guérilla urbaine. Pour empêcher un défilé du Mouvement social-Flamme tricolore, 400 contre-manifestants se sont réunit : Black blocs, anarchistes, squatters des centres sociaux, altermondialistes, antagonistes, situationnistes : l’extrême gauche était présente et déterminée à en découdre avec les forces de l’ordre.
A 12h30, les manifestants ont mis le feu à la première voiture et donné le départ à 2 heures de guérilla. Aux charges de la police, les insurgés répondaient par des jets de cocktails Molotov ou de pierres. Le corso Buenos Aires, artère commerçante de Milan, n’était plus qu’un champ de bataille. Les manifestants ont saccagé plusieurs magasins et un siège d’Alliance Nationale. "On aurait dit Beyrouth, a raconté un témoin. Ils ont poussé les voitures au milieu de la rue avant d’y mettre le feu. Puis ils ont essayé de mettre aussi le feu à un immeuble." A Porta Venezia, les insurgés ont fait exploser à coups de barres de fer les vitrines d’un McDonald qui, comme tous les samedis, était plein d’enfants. Partout, les mêmes méthodes…
Mais les habitants n’ont pas partout la même réaction : lorsqu’ils ont été isolés, les manifestants ont été pris à partie par les Milanais. Ils n’ont évité le lynchage que grâce à l’intervention… des forces de la police.
florent
Visiblement, les milanais commencent à saturer après une longue tradition gauchiste de la ville. Vivement que les parisiens réagissent de même!