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France : Politique en France

Manuel Valls connaît-il son modèle, Clemenceau ?

Minute lui rappelle quelques réalités historiques :

"Dans un coin de son bureau ministériel, un portrait du Tigre a été accroché. L’a-t-il lu ? Non, sans doute, ou quelques pages sélectionnées par un secrétaire. Car sinon l’impeccable républicain de la place Beauvau aurait pris soin de préciser à quel Clemenceau il réserve son admiration. Il y en a tant, des Clemenceau, que M. le Ministre, s’il les connaissait, les aurait volontiers envoyés en garde à vue…

Cherchons donc quel Clemenceau admire Valls. S’agit-il du Clemenceau qui a lancé la carrière politique du général Boulanger, ce « factieux populiste » honni par l’histoire? Non, sans doute. C’est un peu comme si Valls faisait nommer Marion Le Pen ministre. Impossible. S’agit-il du Clemenceau qui apostrophait en 1893 un ministre de l’Intérieur en raison de ses origines juives ? Nauséabond ! Non, ce ne peut pas être non plus ce Clemenceau-là. Alors, peut-être, le Clemenceau écrivain, voyageur ? Eh bien, pas davantage. Dans Au Pied du Sinaï, paru en 1898, Clemenceau s’écoeure du juif traditionnel « crasseux », palpitant de « fanatisme talmudique ». Exit ce Clemenceau-ci. Voyons, cherchons encore… Il doit bien y avoir un Clemenceau acceptable en l’an 2014 ? Ah oui! Le dreyfusard. Ce doit être lui. Splendide modèle à l’oeil fulminant. Hélas… Ce Clemenceau n’hésitait pas à attaquer un député juif, anti-dreyfusard, en ces termes: « Il serait bon que les juifs cessent d’insulter ceux qui les défendent! » Bon, alors, pas ce Clemenceau là non plus. Mais à qui se fier ? […]"

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21 commentaires

  1. Manu le chimique n’a aucune culture et encore moins de culture française. On lui aurait promu la peluche Casimir qu’il l’aurait mis sur son bureau.
    Ce type est un dangereux fanatique qui n’a aucune compétence pour son poste actuel (vu ses misérables résultats) et encore moins pour briguer la présidence.
    Autant donner à un psychopathe le bouton nucléaire.
    Il y a tellement mieux que ce triste sire en France pour gérer le pays !

  2. Lequel Clemenceau ?
    C’est pourtant simple.
    Celui qui n’a pas hésité à prolonger la guerre quand il pouvait l’arrêter, sacrifiant des millions de personnes à son projet d’anéantir l’Autriche-Hongrie et, par là, le catholicisme.

  3. Curieux article, humoristique certes, mais qui démarre par un sophisme!
    Ce n’est pas parce que l’on a un portrait dans son bureau qu’on en fait son modèle!
    Clémenceau est peut être le “modèle de Valls”, mais personnellement ce n’est pas le modèle auquel je songe…
    Non, Valls en tant que Ministre de l’Intérieur a un illustre prédécesseur: le juif Jules Moch, ce ministre de l’Intérieur socialiste qui fut le dernier – en France – à faire tirer sur des grévistes…
    C’était lors des grèves de mineurs de 1948…
    Pour Valls ce pourrait être lors des grandes manifestations populaires de Janvier, Février, Mars 2014…

  4. Mais si, il y a bien un Clemenceau que Valls peut prendre pour modèle, c’est celui de l’anticléricalisme .
    Ce Clemenceau qui affirmait (en ne le regrettant pas) :
    – “Depuis la Révolution française, nous sommes en révolte contre l’autorité divine…”
    Celui encore qui à propos de la séparation de l’Église et de l’État défendait la proposition de former des “Associations cultuelles” composées de laïcs et qui auraient ruiné l’autorité des prêtres dans les paroisses:
    – ” … et pourquoi n’y aurait-il qu’une association cultuelle dans chaque paroisse ? […] ces diversités, l’Église les a successivement étouffées […] La liberté les fera renaître et l’autorité du Pape infaillible en souffrira cruellement. De la rivalité des sociétés cultuelles au schisme il n’y a qu’un pas.” (… pas qu’il désirait ardemment !) (l’Aurore du 26.02.1905)
    Et encore :
    – ” Rien ne se fera dans ce pays tant qu’on n’aura pas changé l’état d’esprit qu’y a introduit l’autorité catholique.”
    Ne sous-estimons pas trop systématiquement nos adversaires.

  5. Ils ont un immense point commun, la haine des chrétiens. Il ne faut pas oublier qu’à cause de Clémenceau qui a refusé la proposition de Charles de Hasbourg de faire la paix en 1917 la grande guerre a duré un an de plus avec des centaines de milliers de morts en plus.
    Mais avec les républicains, c’est dans leur gènes, 100000 morts est l’unité de mesure des massacres (avortement goulags….)
    Bonne et sainte année 2014.
    le général des brigands 85

  6. Il ne faut pas oublier le Clemenceau inflexible qui donna l’ordre aux soldats de tirer sur la foule des viticulteurs en colère (Narbonne, 19 juin 1907), faisant deux morts dont un adolescent.
    http://www.herodote.net/19_juin_1907-evenement-19070619.php

  7. Je ne vois pas ce qui empêche Vals de prendre Clémenceau pour modèle. Les exemples pris sont ceux d’une intolérance de Clémenceau envers une catégorie de la population (en l’occurrence, les juifs, et encore, ce ne sont pas 2 exemples qui convaincent). Vals n’a-t-il pas dépassé son maître en la matière ?
    Et qui vous dit que Vals n’est pas antisémite ? En tout cas, avec l’affaire Dieudonné, il a tout fait pour exacerber l’antisémitisme.

  8. De Clemenceau on peut quand même lire avec profit “Grandeurs et misères d’une victoire”.
    Il y démonte totalement l’idée selon laquelle la responsabilité de la guerre de 14 serait partagée et que la république de Weimar serait une gentille république étouffée par le traité de Versailles. Paru en 1929, ce livre sans faire allusion une seule fois à Hitler que manifestement Clemenceau n’avait pas vu venir prophétisait en revanche parfaitement la catastrophe de mai-juin 1940 en raison à la fois de l’incurie française et de l’idéologie allemande qui ne date absolument pas d’Hitler même dans ce qu’elle a de plus extrémiste.
    La guerre de 14-18 était déjà une guerre Nationale Socialiste et l’armistice de novembre 1918 rien d’autre pour les allemands qu’un armistice.
    Clemenceau cite par exemple le fait que Ludendorff se vante dans ses mémoires d’avoir été heureux de s’être vu confier la prise de Liège étant donné que c’est lui qui en avait établi le plan en 1912 ou encore que les belges, neutres, avaient installé des barbelés côté allemand et non côté français: ils savaient bien de quel côté allait venir l’attaque. Et ne parlons pas de toutes les cartes d’état major du territoire belge établies par les allemands avant guerre: la violation de la neutralité belge était tout simplement programmée.
    Mais au delà de ces points de détails, avec le recul voici de qu’on peut dire aujourd’hui: c’est toujours le plus fort qui attaque le plus faible et jamais l’inverse. Or, même si c’était difficile à admettre pour les français de l’époque, il faut bien se rendre compte de la puissance colossale de l’Allemagne: elle a quand même suscité l’alliance de la France, de la Russie et de l’Angleterre, rien de moins!
    Ensuite, Clemenceau dénonce le fait que le traité de Versailles n’a jamais été appliqué et qu’il ne peut donc pas avoir provoqué l’étouffement de l’Allemagne, au contraire, page après page il dénonce le réarmement foudroyant de l’Allemagne qui là encore ne date pas des Nazis, quelques exemples: mise à l’abris dès l’armistice de l’artillerie à cadence rapide, fabrication de gaz de combat en 1924 avec les soviets. Les allemands acceptaient la limitation des armements mais pas celle des budgets: ainsi ils ont pu concevoir toutes les armes qui nous ont fait tant de mal en 39. Ils acceptaient aussi la limitation des effectifs mais l’étude de l’organigramme de leur armée montrait à l’époque qu’il y avait un officier supérieur pour deux soldats; autrement dit ils avaient gardé intacte la structure de leur armée, les soldats eux mêmes se formant dans des organisations para militaires. Et puis il y avait aussi les dépenses apparemment civiles mais à double usage: industrie aéronautique, construction d’autoroutes…
    Bref, les allemands se croyaient réellement supérieurs uber alles (et ce n’était sans doute pas faux) et le nazisme n’est pas du tout un enfant accidentel de la crise de 29.

  9. Le Clemenceau modèle de M.Valls est certainement le Clemenceau franc-maçon, radical-socialiste, anticlérical, défenseur des communards, l’acharné va-t’en-guerre qui avait toutes les clés en main pour arrêter plus tôt la boucherie de 14 et qui fit échouer les tentatives de paix de l’empereur Charles 1er d’Autriche, l’ami indéfectible d’Auguste Blanqui, le thuriféraire des”grands hommes” de la révolution, l’homme qui fait mettre sa femme 15 jours en prison pour adultère alors que lui-même la trompe abondamment, en profite pour divorcer, lui enlève la garde de leurs trois enfants et la renvoie comme un chien galeux dans son pays (Etats-Unis), c’est cet homme élégant et raffiné qui disait :
    “Donnez-moi 40 trous d. c.., et je vous fait une académie française”.
    Je ne suis donc pas étonnée qu’il serve de modèle à M. Valls, mais surprise que l’hebdomadaire “Minute” face de ce méchant homme une sorte de référence à opposer à ses ennemis politiques.

  10. …sans oublier le Clemenceau qui prolongea la Première Guerre inutilement en refusant la paix négociée avec Charles 1er d’Autriche et qui causa la mort supplémentaire de milliers de soldats Français.

  11. le ministre des renseignements n’aurait il pas pu faire un minimum d’enquete avec démenti pour l’appartement prété à “julie” par une amie actrice et appartenant à un brave ancien restaurateur biarrot.source “sud ouest”.Dieudonné est il plus important que l’honneur du président?

  12. C’est qui “Marion Le Pen” ? on dit Marine

  13. Il est vrai que nos “élites” autoproclamées trahissent au fil des jours une inculture dramatique. Dramatique parce que la culture historique est ce qui permet de s’inscrire dans l’histoire, d’en retenir les enseignements. Les “humanités” permettaient de trouver un équilibre plus juste entre les différentes philosophies de vie et de pouvoir, et la culture scientifique éclairait un chemin dans l’industrie et la recherche.. FAute de cela les uns racontent des bobards acceptés comme vérités par les autres!
    Rappellons-nous ce journaliste notant que l’homme au fusil, ce loup solitaire qui a blessé un journaliste de BFMTV lisait “l’homme révolté” d’Albert Camus.. Vous voyez bien, une graine de fasciste!!!.
    Nos jeunes (même docteurs des grandes écoles!) seront les derniers à s’offenser de ces “à peu près”. L’enseignement qu’ils ont reçu en faisant l’impasse et ne leur donnant aucune envie d’explorer seuls la littérature ou l’histoire.. Pas le temps..Pas prioritaire…Amusons-nous!
    La culture est pourtant le plus sûr ferment de la démocratie.L’inculture le ferment de la tyrannie.

  14. Le Clémenceau qui a fait tirer sur les vignerons à Montpellier sans doute.
    Toute ressemblance avec la situation actuelle ne peut être que fortuite…
    http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volte_des_vignerons_du_Languedoc_en_1907

  15. On pourrait rajouter la terrible responsabilité de Clémenceau dans la boucherie de 14-18, puisque c’est lui qui a contraint l’Autriche à se ranger à contre-coeur du côté des ennemis de la France en trempant dans l’assassinat de l’archiduc Rodolphe à Mayerling.

  16. Le seul modèle de ce pantin c’est la baudruche !
    Gonflée d’orgueil à en exploser et qui fait un bruit de colérique quand elle se dégonfle !

  17. Discours de Clémenceau à la Chambre du 21 janvier 1893 :
    ” La Révolution est un bloc….C’est que cette admirable Révolution par qui nous sommes n’est pas finie, c’est qu’elle dure encore, c’est que nous en sommes encore les acteurs, c’est que ce sont toujours les mêmes hommes qui se trouvent aux prises avec les mêmes ennemis.
    Oui, ce que nos aïeux ont voulu, nous le voulons encore. ”
    Ces propos sont exactement ceux de Vincent Peillon, et je ne crois pas que ce dernier se trompe en le prenant pour modèle. Ce sont plutôt les tentatives pour faire de Clémenceau un patriote généreux qui sont décalées. Il fait partie de ces gens qui ont conduit la France à l’abattoir avant 14, qui ont veillé à ce qu’elle ne s’en échappe pas entre 14 et 18 ( refus de négocier avec l’Autriche ) et qui lui ont porté le coup fatal dans un traité de Versailles qui lui a complètement échappé.

  18. Parlons aussi de ce pseudo-Père La Victoire, pur salaud qui a construit sa carrière politique sur 1,4 millions de morts, qui s’est acharné à faire échouer toute tentative de paix dans le but “d’abattre la dernière monarchie catholique”.

  19. à Foxbat | 15 jan 2014 14:06:37
    Justement, depuis l’an passé, le parallèle me semblait flagrant avec 1907: pour défendre leur viticulture se retrouvèrent à manifester ensemble des petits viticulteurs (un Marcellin Albert), des officiels (comme le maire de Narbonne, de gauche), des grands propriétaires (comme Castelbon de Beauxhôtes à Béziers)… des soldats mirent la crosse en l’air (les “piou-piou” du 17ème)…
    Cela échoua dans des manipulations politiciennes… Tirons-en de sages enseignements.

  20. Marie, vous confondez l’assassinat de l’archiduc Rodolphe et de sa maîtresse à Mayerling à la fin du XIXe siècle et l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand et de son épouse morganatique à Sarajevo au début de l’été 1914; c’est ce dernier événement qui mettra en mouvement la mécanique des alliances qui précipitera l’Europe dans la guerre de 14-18.

  21. Il serait bon de ne pas raconter n’importe quoi sur Clemenceau. Opportuniste et antipathique, soit, mais :
    – arrêtons les fantasmes sur Mayerling ; en 1889, l’Autriche-Hongrie est alliée à l’Allemagne depuis déjà dix ans (Duplice), certes à contrecœur, et la France est isolée en Europe. Clemenceau n’est que député. Sur cette affaire, Jean-Paul Bled, spécialiste de l’Autriche-Hongrie et du monde germanique, a été clair (“Rodolphe et le drame de Mayerling”) ;
    – ledit Clemenceau a été un ministre à poigne, mais combien sur ce site approuveraient son action s’il avait été “de droite” (pareil pour Jules Moch, quand la CGT faisait dérailler les trains, quand le rideau de fer tombait sur Prague, Varsovie, Budapest, etc., on était content de l’avoir comme ministre, et pourquoi lui reprochez-vous sa religion, SAINT-PLAIX ?)
    – quant à l’affaire Sixte, elle s’est déroulée alors que Clemenceau était encore dans l’opposition : ceux qui ont torpillé les négociations sont plus probablement Ribot, plus sûrement l’Italien Sonnino (juin 1917, conférence de Saint-Jean-de-Maurienne). et, en avril 1918, Czernin, ministre austro-hongrois des Affaires étrangères, qui a contraint le pauvre empereur Charles à se prendre les pieds dans le tapis. Clemenceau ignora tout des négociations jusqu’en avril 1918.
    – enfin, ceux qui accusent Clemenceau d’avoir prolongé la guerre, auraient-ils préféré une défaite sous le patronage du très douteux Joseph Caillaux ?
    Clemenceau a aidé la France à gagner la guerre, en revanche, il n’a pas su faire la paix. Sur l’Autriche-Hongrie, il s’est tout laissé imposer par l’abominable trio Wilson-Masaryk-Benès (tous trois proches ou adhérents de la FM), et leurs groupes de pression.
    Lisez le “Clemenceau” de Jean-Baptiste Duroselle (éd. Perrin)

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