"Le premier ministre a appelé ce matin le cardinal Barbarin, archevêque de Lyon, « à prendre ses responsabilités ». Ce qui signifie, dans l’esprit du premier ministre, à remettre sa démission. Emporté par sa christianophobie légendaire, dont il a déjà fait preuve lors de la répression disproportionnée des “manifs pour tous”, Manuel Valls a oublié trois points importants. D’abord, la justice est saisie dans le dossier où le cardinal Barbarin est éventuellement mis en cause. Comment peut-il se permettre de l’appeler à la démission alors que rien n’est encore établi par les magistrats ? Ensuite, la France est une république laïque et Mgr Barbarin a été nommé à son poste par le souverain pontife. Donc seul le pape peut le relever de ses fonctions. Et s’il ne l’a pas fait, c’est qu’il a sans doute de bonnes raisons. Enfin, avant de donner des leçons à l’Église catholique, le premier ministre devrait se rappeler que lorsqu’un instituteur pédophile a été maintenu en poste et même promu par l’Éducation nationale, il n’a pas fait preuve de la même sévérité en demandant la démission immédiate de Najat Vallaud-Belkacem… Toujours deux poids et deux mesures !"