A Rome, le Premier ministre a tenté d'amadouer les catholiques, à quelques semaines des élections européennes, qui s'annoncent catastrophiques pour le PS. Il a ainsi laissé entendre que son déplacement avait une arrière pensée électorale :
«On ne peut pas vouloir tirer les leçons des municipales et continuer comme avant sur les questions de société.»
Les Sentinelles de la place Vendôme apprécieront sans doute ce "comme avant".
Dans sa délégation, Manuel Valls avait emmené deux députés PS qui n'ont pas voté la loi Taubira, Dominique Potier et Jean-Philippe Mallé. Alors que l'on sait que les députés qui ne votent pas comme l'exige le parti sont menacés.
Enfin, il a promis que le gouvernement s'opposera à tout texte ou amendement sur la procréation médicalement assistée «jusqu'à la fin de la législature» ; et que la question de la fin de vie ne sera traitée qu'en cas de «consensus entre tous les parlementaires». Une promesse qui n'engage que ceux qui l'écoute.