On m'envoie ce témoignage sur la marche pour la vie à Ottawa, qui avait lieu hier :
"Le thème de la marche est "End the killing".
Jeudi le 12 mai, notre groupe du diocèse de Sherbrooke, Qué. – un peu moins de 40 personnes l'an dernier, 56 cette année- participe à la Marche pour la vie à Ottawa. Notre journée commence par une prière pour notre archevêque, Mgr Luc Cyr, et pour sa mère. Il avait prévu se joindre au groupe, mais il retenu auprès d'elle car elle est atteinte de maladie à un stade avancé.
Le soleil est radieux, le temps est splendide et chaud. Précédée mercredi soir d'une vigile de prière, la journée officielle débute par la messe, célébrée dans plusieurs églises d'Ottawa et de Gatineau. La foule, jeune, est nombreuse et recueillie.
A sortir de l'église, je reconnais avec joie Mary Wagner et me présente à elle. Cette héroïne pro-vie a passé l'équivalent de plusieurs années en prison pour avoir , dans la zone-bulle réservée aux cliniques d'avortement, suggérée avec des roses à des jeunes femmes, qu'il y avait d'autres possibilités que l'avortement. Son histoire a fait le tour du monde. Le mouvement pro-vie en Pologne l'a prise comme modèle et lui a rendue honneur il y a quelques années.
Nous cheminons ensemble jusqu'aux pelouses parlementaires. J'y rejoins mon groupe et présente Mary. Elle fait connaissance avec F. Simon-Pierre, de la jeune communauté des Missionnaires de l'Évangile, fondée il y a moins d'un an, à Sherbrooke. Ce sont cinq religieux qui évangélisent le diocèse par une bonne formation intellectuelle et spirituelle en s'inspirant de l'esprit de Saint Dominique et de l'Ordre des Prêcheurs.
Je conduis Mary Wagner près de l'estrade d'où elle pourra prendre contact avec les organisateurs et je retourne à mon groupe.
Cette année on nous parle de quelques 22 000 participants. Pourtant mes collègues et moi faisons chacun le même constat: nous sommes surpris de la densité de foule sur les pelouses du parlement, comparée à 2015. Il est possible que le nombre de 25 000 participants (2015) soit dépassé.
Et cette foule ? Hé bien, 80 % ont moins de 25 ans, et sont en provenance en majorité de l'Ontario et quelques centaines du Québec. En effet que le ralliement a lieu en même temps dans plusieurs villes des autres provinces canadiennes, solution aux grandes distances à franchir pour se rendre à Ottawa.
L'enthousiasme est visible, l'ambiance familiale. Le maire d'Ottawa déclare publiquement le 12 mai journée officielle de la vie à Ottawa, plusieurs autres dignitaires et invités font de brèves et intenses allocutions. Obianuju Ekeocha, la conférencière invitée cette année est une activiste provie nigérienne, de réputation internationale. Elle exhorte la foule à demander au premier ministre Justin Trudeau, de renoncer au financement de l'avortement en Afrique, une solution qui ne fait pas partie de la culture africaine.
La journée est couverte par la chaîne EWTN, de Mother Angelica, retournée vers le Père à Pâques, il y a quelques semaines. Les médias canadiens en général, ne relatent pas cet événement avec tout l'objectivité qu'il mérite. C'est depuis des années, le plus grand rassemblement annuel canadien sur la colline parlementaire.
La marche démarre à 13h30, dans la traditionnelle ambiance bon enfant. Mais cette année, nous sommes vraiment nombreux et la foule forme un bouchon après quelques minutes, de sorte que tous attendent pendant 10 minutes, patiemment et joyeusement sous un soleil ardent, que tout redémarre. Cette année on remarque que le nombre de militants "pro-choix" est en nette baisse à protester à la marche. À peine quelques'uns sont visibles sur les trottoirs et cette fois-ci sont silencieux.
La marche elle-même se déroule toujours dans le calme et la bonne humeur. Il remarquable de remarquer le peu de policiers qui sont déployés pour assurer le contrôle d'un tel événement, et la cordialité avec laquelle ils gèrent la situation.
Nous sommes de retour au Parlement vers 15h. Des femmes et des hommes de l'organisation Silence no more awareness livrent alors des témoignages émouvants sur leur expériences respectives de l'avortement.
L'après-midi se termine à 16h par un service liturgique chanté par la communauté catholique ukrainienne d'Ottawa. Notre groupe se rassemble sur la rue Wellington devant le parlement, le temps d'une photo de groupe avant l'arrivée de notre autobus. Matthew Wojciechowski, du comité organisateur de Campaign Life Coalition m'aperçoit. Nous échangeons une bonne accolade: " I am exhausted but so happy! "(Je suis crevé, mais tellement heureux), puis il part en vitesse pour aller s'assurer de l'organisation du Rose Dinner, qui aura lieu en soirée. Ils sont en effet une petite équipe à gérer cet événement énorme, assister de groupes de volontaires. Encore une fois cette journée est un magnifique succès.