Dans National Hebdo, Yves Daoudal revient sur le mariage annulé pour mensonge :
"Il est inquiétant de voir des commentateurs catholiques défendre ce jugement au motif que pour une fois la justice défend la virginité, sur laquelle on ne doit pas mentir. (…) Certes la morale catholique abhorre le mensonge et exalte la virginité. Mais dans la doctrine catholique la virginité est inséparable de la chasteté, une notion étrangère à l’islam. L’islam a perverti la notion de virginité en la déconnectant de la chasteté. Comme le faisait remarquer Marine Le Pen dans un communiqué, il n’y aurait pas eu un tel jugement si les rôles étaient inversés. Pour la simple raison que le musulman peut avoir quatre femmes : on ne peut évidemment pas lui demander d’être vierge… La perversion de la virginité dans l’islam s’épanouit, si l’on peut dire, au paradis, où l’homme a à sa disposition de nombreuses vierges qui demeurent vierges. Disons les choses telles qu’elles sont, le paradis de l’islam donne le droit au viol permanent".
Quelques remarques, puisque ce blog a refusé de mêler sa voix au concert de protestations (concert duquel Présent s’est également dissocié) :
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on ne défend pas ce jugement au motif que la justice défend la virginité, mais au motif que le mensonge constitue une tromperie qui fonde valablement cette annulation.
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le jugement aurait-il été différent si les mariés étaient catholiques ? Possible, mais cela relève du procès d’intention. Surtout, si les mariés avaient été catholiques, ils seraient d’abord allés devant un tribunal ecclésiastique.
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Etrangement, c’est donner beaucoup d’importance au mariage civil, alors que celui-ci ne signifie plus grand chose en France aujourd’hui, étant donné qu’il est soluble dans le divorce (comme me le disait un moine, ces divorces à répétition sont une polygamie déguisée). Il est étonnant que nos médias et politiques s’insurgent contre cette annulation, alors qu’ils sont les premiers à détruire l’institution du mariage. Rappelons que, selon le droit naturel que seul l’Eglise aujourd’hui défend, le mariage est valide si on le considère au préalable comme indissoluble.
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Comme Chantal Delsol, on peut effectivement s’inquiéter de l’utilisation du droit français (l’annulation pour mensonge) par une culture étrangère à notre pays (la virginité à la musulmane telle que décrite par Yves Daoudal). Mais cela n’est qu’une conséquence. C’est découvrir que le communautarisme créé par l’immigration musulmane de masse pose problème. Et la résolution de ce problème ne passe pas par un simple refus de cette annulation ou par un changement de la loi. La question est alors : l’islam est-il une menace pour l’identité de la France ? Et si oui, il faut prendre les mesures qui s’imposent.
Paulin
Bravo pour votre analyse qui depuis le début de “l’affaire”, nous a permit d’entendre une voix dissonante.
Yves Daoudal
J’aurais dû laisser ce que j’ai supprimé en indiquant (…):
Ils croient défendre la doctrine catholique, et ils défendent l’islam. Car, ne leur en déplaise, il est clair que, pour les tribunaux ecclésiastiques, la non-virginité, et le mensonge sur la virginité, ne sont pas, en soi, une cause de nullité de mariage. « Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre », dit Jésus en parlant de la femme adultère.
Autre extrait de mon édito, qui précède immadiatement celui-là:
En droit français, les contrats sont frappés de nullité en cas d’erreur, de dol ou de violence. Le mariage fait exception, en ce que le dol (la ruse, la tromperie) ne peut pas être retenu comme cause de nullité. Cela avait été résumé par Antoine Loysel, au XVIe siècle, en un adage que connaissent tous les juristes : « En mariage, trompe qui peut. » Cela veut dire que la justice n’a pas à se mêler des manœuvres de séduction qui ont conduit au mariage.
En 1862, l’arrêt Berthon fit scandale : la justice avait refusé (à une époque où le divorce n’existait pas) de juger la nullité du mariage d’une femme avec un ancien bagnard qui avait dissimulé son passé. A partir de là, on considéra comme un motif de nullité l’erreur sur les « qualités essentielles » de la personne (ce qui fut inscrit dans le code civil en 1975). Mais les qualités essentielles étaient celles qui pouvaient être objectivement constatées, du point de vue de la loi : quelqu’un qui ment sur son identité, sur sa nationalité, sur ses (lourds) antécédents judiciaires…
Peu à peu, on en est venu à passer de ces qualités essentielles objectives aux qualités subjectives considérées comme essentielles par le plaignant. Ce qui est contraire, en soi, au droit. Et au bon sens. Ma femme m’a menti sur ses qualités de cuisinière, or pour moi c’était une qualité essentielle, je demande donc la nullité…
Jusqu’ici, le seul jugement qui pouvait paraître avoir un rapport avec celui de Lille est celui qui fut prononcé au Mans en 1981 : une jeune femme catholique avait fait juger la nullité de son mariage avec un homme qui avait une maîtresse. Le cas est cependant tout différent (même si la dérive est patente). Le tribunal a constaté que l’homme avait une maîtresse permanente. Mais, dans son jugement, le tribunal avait explicitement rappelé que, par ailleurs, les questions de race ou de virginité ne peuvent pas être une cause de nullité de mariage.
Avec le jugement de Lille, on en arrive au point où, de dérive en dérive, le droit français se livre à une subjectivité débridée jusqu’à en oublier ses principes, mais dans sa dégringolade rencontre d’autres principes, ceux qui montent en puissance, ceux de l’islam, et rend les armes face à ces nouveaux principes. On est passé de l’adage d’Antoine Loysel, fruit de la sagesse romano-chrétienne, à la charia islamique déguisée en justice laïque.
Telle est la gravité historique du jugement de Lille.
[Vous confirmez surtout que le mariage civil n’a strictement plus aucune valeur. Mais cela, nous le savions déjà. J’ajouterai que depuis l’instauration du divorce, le mariage civil est nul puisqu’il nie l’indissolubilité du mariage. Que l’islam en profite n’est qu’une conséquence (certes malheureuse et grave) de cette décadence.
MJ]
xango
qu’est-ce qui prouve que cette femme n’était pas vierge au moment de la nuit de noces?
les épouses devront-elles se soumettre à un contrôle gynécologique avant la consommation du mariage?
franchement, musulmans et catholiques, quelles que soient vos raisons,c’est une honte
je suis totalement d’accord (pour une fois) avec l’association “Ni putes ni soumies” et bravo (pour une fois) à Mme Rachida Dati pour sa sortie sur les gochos
Sebaneau
Avec ces considérations qui se réduisent à rationaliser la tromperie à l’occasion de l’un des plus importants engagements personnels, Yves Daoudal affiche un mépris de la justice naturelle qui étonne de la part de qui se dit “chrétien”.
Ceux qui méprisent de la sorte l’authenticité du consentement personnel, attribuant aux hommes de l’état le prétendu “droit” d’en juger à notre place au mépris de l’évidence rationnelle sont des absurdistes et de ce fait des socialistes.
Ils n’ont aucun aucun principe, aucun argument, à opposer aux totalitaires de la “lutte contre les discriminations” qui prétendent à leur tour sonder les reins et le coeurs pour faire violence au consentement des autres.
Pol
Yves Daoudal aurait sûrement préféré que cette jeune femme soit victime d’un crime d’honneur. Il aurait pu stigmatiser plus facilement les Musulmans.
Je crois qu’il faut plutôt se réjouir que ces 2 personnes aient choisi les voies légales, les voies du Droit en se tournant vers les tribunaux, plutôt qu’ils aient fait justice eux-mêmes.
vhp
Monsieur Daoudal oublie un détail. Ce n’est pas le mensonge qui est jugé (en effet, en mariage trompe qui peut). C’est le fait que :
1. Il n’y a pas de mariage si il n’y a pas de consentement
2. Monsieur n’a jamais réellement consenti à épouser Mademoiselle.
3. Les mariés ne le sont pas.
Il a sinon entièrment raison quand il rapelle que l’islam a une conception tout à fait pervertie de la virginité.
Dixcost
Je ne connait pas l’affaire dont vous ” parlez ” mais je vous assure que l’islam menace l’identité de toute l’humanité et non seulement l’identité française .
NB je suis algérien et je vis en Algérie