En Espagne, un conseiller municipal du parti populaire refuse de marier deux lesbiennes et le parti des Verts de Barcelone le critique durement. Mais où est la liberté de conscience ?
Le conseiller municipal du parti populaire Oscar Ramirez allègue de son ‘objection de conscience’ pour refuser de marier A et E, deux jeunes femmes voulant se marier en novembre. La Mairie insiste sur le fait que les représentants ne sont pas dans l’obligation de marier. La célébration de mariages civils est un pouvoir octroyé par le Code civil aux juges, aux maires et aux conseillers municipaux. Chaque district est autonome et le représentant peut tout à fait, pour raisons de conscience ou autre, laisser un autre conseiller municipal faire la cérémonie.
Ramirez critique le sectarisme des Verts qui le critiquent violemment, expliquant qu’il s’agit d’une ‘question personnelle’. Depuis l’approbation des mariages gays en 2005, la liberté était donnée aux représentants d’agir ‘chacun selon ce qu’il lui semble le mieux’.
Le parti des Verts ne se contente pas de ces explications et signale qu’il portera l’affaire au prochain Conseil LGBT. « On ne peut pas empêcher l’exercice d’un droit civil paradigmatique, pour lequel le maire et les conseillers municipaux doivent s’engager à autoriser un mariage, indépendamment de l’identité sexuelle des contractants », assure le conseiller Vert Janet Sanz, se plaignant du manque de présence du parti populaire au conseil LGBT.
Mais devant les arguments de Sanz, on peut se demander où demeurent les droits de Ramirez au sujet de la liberté de conscience.