Voici quelques extraits de la suite du débat sur le mariage, la nuit dernière à l'assemblée :
"Hervé Mariton.
Nous vous respectons, nous savons que certains d’entre vous peut-être,
je pense pas très nombreux, font un choix par idéologie et que sans
doute beaucoup sont de bonne foi, quelques-uns sans doute sous la
pression… Nous avons entendu et lu ce matin les déclarations de votre président
de groupe qui dit à ceux qui hésiteraient qu’ils ne sont pas obligés
d’être membres du Parti socialiste ou soutenus par le Parti socialiste,
mais je crois que vous saurez résister à cette pression. En tout cas, l’objet de mon propos est de vous convaincre de ne pas voter ce texte […] et de faire en sorte que ce texte, demain, ne soit pas loi de la
République car je pense que ce n’est pas l’intérêt de la nation et je
pense que ce n’est pas l’intérêt des enfants de France. […]Il faut aussi, chers collègues, ensemble si vous le voulez bien, voir
les conséquences de ce que vous pourriez voter. Ceux d’entre vous qui
portent des amendements favorables à l’assistance médicale à la
procréation êtes pleinement conséquents. Je ne peux pas critiquer les
auteurs des amendements, je ne peux pas critiquer le président du groupe
socialiste ni le Gouvernement, qui annoncent que la PMA viendra en
conséquence de ce texte. Car, nous le savons, les auditions monsieur le
rapporteur l’ont démontré : des adoptions internationales il n’y en aura
pas, des adoptions internes il n’y en a guère. Ce texte aura
essentiellement pour effet soit la régularisation de transgressions que
constituent les PMA ou GPA faites à l’étranger, soit la légalisation de
la PMA ou de la GPA en France. […]Et puis, attention aux faiblesses, aux dangers de la multiparentalité.
Puis-je vous rappeler ce propos éclairant du laboratoire d’idées du
parti socialiste, il y a à peine un an. Le laboratoire d’idées du PS
valide l’homoparentalité, et, de ce fait, un plus grand nombre de
parents – plus encore en cas de famille recomposée –, et il pose la
question suivante, très sage et très juste : s’il y a beaucoup de
parents, à combien de parents doit-on l’obligation alimentaire ? Et il
répond : aux deux premiers, dans l’ordre chronologique. Est-ce cette
définition-là de la famille que nous voulons ? Je ne le crois pas. […] Secouez la contrainte du parti, exprimez votre opinion, exprimez librement votre vote !"
Sergio Coronado (EELV) a osé revenir sur l'intox affaire Nouchet :
"L’étape suivante fut franchie en 2004, précédée par deux événements :
la décision du maire de San Francisco de délivrer des certificats de
mariage, et l’agression barbare de Sébastien Nouchet dans le Nord de la
France, brûlé vif."
C'est cette affaire Nouchet qui avait permis la création de la Halde. Il s'est avéré que ledit Nouchet était un déséquilibré, ayant fait moult tentatives de suicide. Son agression "homophobe" fut une intox.
Le député PRG Alain Tourret, dont nous avons déjà constaté lors des auditions la haine qu'il voue à l'Eglise, est revenu sur ce sujet :
"Mais, plus fondamentalement, la droite a toujours soutenu un modèle
traditionnel de notre société, influencé par l’Église catholique,
faisant de la famille traditionnelle l’alpha et l’oméga de notre
société. […]Notre but n’est pas de
consolider la société afin de la rendre éternelle et immuable ; il est
au contraire de donner une réponse à tous ceux qui ne voient un modèle
strict et absolu dans le couple père-mère, Adam et Ève. Cette terreur
vis-à-vis de tout ce qui bouge, de tout ce qui ne s’inscrit pas dans les
généalogies séculaires, ne manque pas de nous interloquer.[…] Mme Danielle Hervieu-Léger a répondu dans un article du Monde
au discours hostile de l’Église sur le mariage pour tous, qui confirme
selon elle son inadaptation aux nouvelles voies de la famille. L’Église
évoque en effet, pour faire entendre sa voix auprès de tous et non
seulement des catholiques, une anthropologie dont la validité serait
invariante : la cellule familiale serait constituée d’un père, d’une
mère et des enfants qu’ils procréent ensemble. […] Les argumentaires mobilisés par l’Église – fin de la civilisation,
perte des repères fondateurs de l’être humain, menace de dissolution de
la cellule familiale – sont les mêmes que ceux qui ont été mobilisés, en
leurs temps, pour critiquer l’engagement professionnel des femmes hors
du foyer domestique ou pour combattre l’instauration du divorce par
consentement mutuel."
Le député PS Bruno Le Roux est également revenu sur une grosse intox :
"Être homosexuel est encore passible de la peine de mort dans de
nombreux États. Les récents débats en Ouganda montrent à quel point les
homosexuels peuvent encore être pris pour cibles de manière odieuse. À
ce propos, alors qu’il y avait tout à l’heure des prières à côté de chez
nous, sur la place Édouard-Herriot, la récente rencontre entre le pape
Benoît XVI et Rebecca Kadaga, présidente du parlement ougandais et
supportrice acharnée d’une loi violemment antigay est du plus mauvais
goût."
Cette intox avait été dénoncée : En fait, la proposition de loi dont il est question est
l’Anti-Homosexuality Bill, qui avait été débattu en 2009, et retiré sous
la pression internationale. Cette proposition a été qualifiée – avec le sens de la nuance qui caractérise
la « grosse presse » – « Kill the Gays bill » (loi pour tuer les
homosexuels). En réalité, cette loi prévoit effectivement la peine de
mort pour certains actes homosexuels. Mais pas n’importe lesquels: les
actes homosexuels commis par des personnes séropositives sur mineurs (ce
qu’en français contemporain, on appelle de la pédophilie). Mais il est
évidemment plus facile de dénoncer les « tueurs de gays » que les
« tueurs de violeurs pédophiles ».
Le député UMP Philippe Gosselin a déclaré :
"Il ne suffit pas de dire que le programme du candidat devenu
Président de la République comportait un engagement n° 31, en balayant
le reste d’un revers de main ! Non, les Français n’ont pas ratifié,
comme je l’ai entendu précédemment, cette proposition n° 31 comme un
seul homme. […]Les auditions ont été menées le plus souvent à charge et non à
décharge. Beaucoup de personnes ont été entendues, c’est vrai… mais la
plupart d’entre elles allaient dans le même sens. Ce ne sont pas
quelques rattrapages à la fin du processus, bien insuffisants au
demeurant, qui permettront de rétablir l’équilibre. […]En conclusion, le débat d’aujourd’hui est tout sauf secondaire. Il
est essentiel, il est emblématique de toutes ces réformes de société
dans lesquelles le Gouvernement et la majorité veulent entraîner le
pays. Celles-ci constituent, je n’hésite pas à le dire, une offensive
ultra-libérale, individualiste, voire libertaire, comme on n’en a pas
connu peut-être depuis mai 1968 : filiation, droit de la famille,
politique familiale, recherche sur l’embryon, euthanasie et autres
théories du genre… "
"Du PS, j’attends des clarifications. J’attends un engagement formel de
votre part, l’engagement que l’on ne touchera pas à la PMA sans l’avis
du Comité consultatif national d’éthique, que l’on ne s’engagera pas sur
la voie de la GPA. À défaut, je crains une forme de judiciarisation qui
aboutirait à ce que le droit soit forgé par voie jurisprudentielle.
Notre responsabilité n’est pas de laisser le droit de l’égalité forgé
par une jurisprudence dont nous ne maîtriserions pas les contours. […]Nous côtoyons chaque jour des enfants confiés à la République, soit par
voie judiciaire soit par voie administrative – des enfants fracturés.
Je me demande quel regard ils porteront sur moi, demain, lorsqu’il
s’agira de les confier à un couple de deux hommes ou de deux femmes."
Chantal de C.
A noter également la remarquable et courageuse intervention du député de gauche Bruno-Norbert Azerot : http://www.assemblee-nationale.tv/chaines.html?media=3858&synchro=1799554&dossier=10
Jean
Hervé Mariton, athée, défend bien mieux les valeurs chrétiennes que le soi-disant chrétien Binet…
Olivier
Les élus de gauche antimariage homo devrait rappeller que la suppression du CDI, le traité européen qui était le même que Sarko ne faisaient pas partis de son programme.
Jef
Si j’étais à Paris (malheureusement, j’en suis loin), je crois que je me posterais devant l’Assemblée avec une pancarte :
« Libérez les députés socialistes, otages du lobby LGBT »…