Libération, qui milite ouvertement pour la dénaturation du mariage (voir la couverture), indique que si cela était entériné, ce serait une source de conflit avec les catholiques :
"Discrètement, l’Eglise catholique a déjà fait savoir, ces derniers mois, que la légalisation du mariage ouvert aux gays serait une sorte de casus belli. Sur cette question, la France, du point de vue catholique, est à la fois un verrou et un pays test. Depuis dix ans, les gouvernements et les assemblées parlementaires de droite qui se sont succédé ont freiné les évolutions sur les questions bioéthiques ou qui touchent aux droits des homosexuels, en phase avec les principes catholiques. Au sein de l’Union européenne, en Espagne et au Portugal, où pourtant le catholicisme est beaucoup plus prégnant qu’en France, le mariage ouvert aux gays a déjà été légalisé. Si la situation ici est suivie de près, c’est que la «chute» de la France préparerait sans doute la voie à une généralisation du mariage ouvert aux gays dans la plupart des pays de l’Union.
Pour le moment, l’épiscopat français n’a pas fait de déclarations officielles. Mais, discrètement, il agite la menace de rétorsions assez inédites. Le message a été passé à quelques dirigeants socialistes dans le cadre de contacts informels. L’Eglise catholique pourrait entrer dans une forme de désobéissance républicaine. Actuellement, un mariage religieux ne peut être célébré que si les époux sont déjà mariés civilement. Parfois, cette obligation légale n’est plus respectée dans les milieux musulmans fondamentalistes. Les catholiques pourraient, eux aussi, passer outre ce lien entre mariage civil et mariage religieux. Juridiquement, l’affaire n’aurait pas d’incidences, si ce n’est pour les époux eux-mêmes. Mais, cette menace est symboliquement d’une rare portée, l’épiscopat s’affichant prête à entrer en dissidence avec la République. Le débat sous toutes ses formes s’annonce rude. Sans qu’il soit encore question de front des religions, l’Eglise catholique pourrait trouver des alliés parmi d’autres confessions.
Les protestants évangéliques – un tiers des protestants, des troupes évaluées à environ 400 000 fidèles en France – et les musulmans conservateurs – ceux proches, par exemple, de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) – sont également opposés au mariage ouvert aux gays. Les franges catholiques «ultras», qui ont notamment marché derrière Civitas à l’automne contre deux pièces de théâtre, donneront bruyamment de la voix, avec le risque de pousser le catholicisme majoritaire à la radicalisation.
Va-t-on vers un scénario à l’espagnole ? A partir de 2004, l’Eglise catholique s’y était violemment confrontée au gouvernement socialiste de José Luis Zapatero. Certains responsables catholiques français le redoutent. D’autant que d’autres dossiers pourraient susciter les tensions : pendant la campagne, François Hollande a promis de rouvrir celui de la recherche sur les cellules souches embryonnaires ou la fin de vie."
Il est clair que la culture de mort que veulent imposer les troupes du PS trouvera les catholiques en travers de son chemin.
c
93% des musulmans fréquentant régulièrement la mosquée ont voté Hollande!
De qui se moque-t-on?
A qui profite cet article de libé?
fouti
Il manque au début de ce site le signalement des commentaires les plus récents, fût-ce des commentaires à des articles ayant une ancienneté de plusieurs jours. De très bons commentaires, réfléchis, ne sont ainsi lus par pratiquement personne. Quel gâchis !
PK
Il est vrai que l’on note un réveil de l’épiscopat français depuis peu…
Feu de paille ou réveil tant attendu ?
Prions que ce soit le cas : la léthargie de l’épiscopat y est pour beaucoup dans la situation actuelle de la France… Les catholiques suivent majoritairement et quasi-aveuglement l’épiscopat, surtout dans ses errements… Quelle impulsion serait-il capable de faire par son réveil ?
Prions, prions, prions, prions !
Mû de Jamir
Catholiques et autres gens de bonne volonté MASSIVEMENT dans la rue : le changement, c’est maintenant !
clovis
Si nos évêques sortent enfin du ventre de la “baleine” et que, comme Jonas, ils se mettent à clamer la vérité sur la place publique, je serai avec eux à 100%. Attendons et espérons.
Abelmara
Tiens lEglise se réveille quand elle est dans le goufre. Mais belles consciences catholiques c’était AVANT le premier tour qu’il fallait donner de la voix.
Déjà, il y a 38 ans vous avez été complices par passivité de la loi Veil.
Et tous les laïques de cette Eglise qui professent doctement que la gauche c’est mieux , c’est soi-disant “évangéliques”.
Mais qu’est que c’est cette Eglise de France qui sent le besoin d’abriter son message derrière les idées à la mode : le marxisme, l’islam sous couvert de génrosité.
Des pleutres ! oui.
Kral
L’expression ‘”désobéissance républicaine” n’a aucun sens.
Mais sur le fond, cet article a raison : à partir du moment où deux hommes ou deux femmes peuvent se marier, la nature-même du mariage civil a changée (même si le mot demeure). Il n’y a donc aucune raison, pour des gens normaux et pour des catholiques, d’entrer dans cette institution ou de se prêter à ces cérémonies. Il faudra donc s’en passer, d’autant plus que les conséquences du mariage sont quasiment nulles par rapport aux couples pascsés ou concubinaires : le concept de légitimité n’existe plus, tous les “couples” ont les mêmes droits.
Donc : il faudra quitter en masse le mariage civil, et adopter un nouveau nom pour le mariage religieux. Pourquoi pas “mariage devant Dieu” ?
Exupéry
Le fameux “ralliement” à “la gueuse” (prôné, dans un esprit de conciliation compréhensible, par Léon XIII), n’aura duré – à l’échelle de l’Histoire – que l’espace d’un matin.
Comment faire autrement quand la république persiste dans ses errances jusqu’au diabolique?
Gran
Pour être efficaces, le jour venu, il faudrait que tous nos évêques agissent de concert et parlent d’une même voix.
Le problème est qu’en France nous n’avons hélas que quelques évêques de la trempe de ceux d’Espagne ou des USA, et je gage que certains se garderont bien de s’engager (étant précisé que je souhaite de tout coeur me tromper sur ce point).
Sancenay
si tel est bien le cas, ou en d’autres termes si il ne s’agit pas d’une malicieuse promesse électorale de la part du Chef de l’Etat , il faudra que les catholiques se montrent bien davantage convaincus de leur bon droit ( naturel) qu’ils ne le furent contre la loi Veil , et plus proche de nous contre la loi Léonetti lors de la discussion de laquelle, ils sont , pour beaucoup et non des moindres clercs, bien volontiers étrangement laissés endormir avec leurs brebis , tout comme d’ailleurs la loi sur la recherche sur les embryons autorisée par “dérogations” non précisées.
Faut-il rappeler que notre foi s’est affirmée par nos martyrs et non par des troupeaux de moutons de panurge.
Denis Merlin
Ce n’est pas l’Eglise qui entre en résistance, ce sont tous les hommes de bonne volonté quelles que soient leurs croyances ou incroyances.
JCM
Et bien voila qui nous ramène au débat (non conclu) que nous avions eu le 26 mars ici
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2012/03/un-pr%C3%AAtre-qui-marie-religieusement-deux-personnes-non-mari%C3%A9es-civilement-est-en-infraction-apparemment-ce-nest-pas-le-cas.html#comments .
Ce que j’appelai l’objection de conscience pour l’Église est ici appelée “désobéissance républicaine” et reste bien envisageable. Et Liberation nous confirme que “l’obligation légale n’est plus respectée dans les milieux musulmans”.
PK
@ Kral
Le mariage existe depuis quasiment l’origine de l’homme : ce n’est pas à nous de changer le nom mais à eux s’ils le dénaturent (même si c’est déjà le cas ceci dit entre nous…).
Pour ceux qui mettent en doute le mouvement global de nos évêques, il suffirait pour commencer que la conférence épiscopale parle clairement : cela rallierait la majorité du clergé. Pour le reste et comme partout, on aura des moutons noirs : c’est inévitable mais au moins, ils ne pourront plus se protéger derrière un épiscopat tout mou comme aujourd’hui : ce serait un grand pas en avant…
gangan
C’est pas en 1789 qui fallait se reveiller ? toujours chercher la cause des causes !
Sancenay
comme JCM et Exupéry préfèrerais , s’il y a lieu, le terme d’objection de conscience à celui de “désobéissance républicaine” qui ne me paraît pas approprié.
Toutefois il ne me paraîtrait déraisonnable d’attendre de voir de quelle manière le Chef de l’Etat entendrait, le cas échéant, mettre en oeuvre cette promesse électorale, assez peu précisée jusqu’alors dans ses modalités, et voir notamment s’il entend ,et ce, de quelle manière, en imposer un éventuel diktat à toutes les consciences.
Car il n’est pas de l’intérêt des catholiques ni de tous les hommes de bonne volonté respectueux de la loi naturelle de tomber dans la récupération exclusivement partisane née de l’agitation de quelques partis de vrai fausse repentance, mais d’authentique racolage,qui nous ont soumis pour exemple aux lois mortifères , Veil , Léonetti pour seuls exemples, sans oublier le délétère gender et le dimanche travaillé qui n’ont rien de “catholique” que je sache.
HV
Je suis perplexe devant deux passages:
*”cette obligation légale n’est plus respectée dans les milieux musulmans fondamentalistes.” On peut retirer “fondamentaliste”. Ce non-respect, notamment en cas de polygamie, est connu depuis longtemps, et rationnalise depuis belle lurette par certains, qui justifient que le mariage musulman n’est pas similaire au mariage occidental, etant assimilable a un contrat.
* “Juridiquement, l’affaire n’aurait pas d’incidences” – dit l’article. C’est oublier que l’article 433-21 du code penal punit de 6 mois d’emprisonnement et de 7500 euros d’amende la celebration repetee de mariages religieux sans mariage civil prealable (dans la rubrique “atteinte a l’autorite de l’Etat”!)
Oui, si le mariage republicain est irreversiblement denature si fondamentalement qu’il ne ressemble plus au vrai mariage, l’Eglise doit bien entendu s’en dissocier. Mais obtenir par exemple du PS l’abrogation de l’article 433-21 en “contrepartie” d’une loi sur le “mariage” homo n’est-il pas premature? Ne faut-il pas avant tout tenter de sauver le mariage civil, par exemple en reclamant un referendum?
MAZIROT
justesse des termes:désobéissance républicaine.
Et si on est monarchiste que fait-on?
On se les roule; bien sûr dans une posture citoyenne.
Si les prélats sont aussi réactifs qu’en 1975 face à la loi Veil et en 1984 face à la loi Savary, cela ressemblera à la charge de lémuriens à Eylau ou à la scène finale de “Papy fait de la résistance”:
“attention je vais crier très fort!”
aaa
Le problème de fond est un problème de vocabulaire.
Si l’on parle de couple pour les homos, il est discriminatoire de ne pas les mariés.
Si l’on constate que les homos ne forment pas un couple mais une paire alors des dispositions juridiques différentes doivent “gérées” le couple et la paire , le vocabulaire constatant que ce sont 2 choses différentes.
Couple =/= paire
couple : un homme et une femme => mise en oeuvre de la différenciation sexuelle
Paire = un homme et un homme ou une femme et une femme => rejet de la différenciation sexuelle
On doit appeler les choses par leur nom si l’on veut combattre le mariage pour les paires.
clovis
Limore Yagil, dans son livre magnifique sur le sauvetage des Juifs en France de 1936-1944, emploie le mot de “Désobéissance civile”. Son ouvrage s’intitule: “La France terre de refuge et de désobéissance civile”. Qu’était cette désobéissance civile à l’époque? Tout simplement le non respect des lois antijuives par les autorités civiles et religieuses et par une grande partie de la population française. Le terme désobéissance civile ne serait-il pas approprié au contexte actuel?
Daniel PIGNARD
Enfin une mesure symbolique qui ferait mouche et qui réveillerait ces veaux de Français.
La République ne défend plus le mariage entre un homme et une femme, il est normal qu’il repasse aux mains des religieux. C’est la même chose pour l’enseignement des sciences de la terre, la fausse théorie de l’évolution, seule enseignée, devrait inciter les églises à se remettre à enseigner la création.
MAZIROT
aaa: superbe réflexion sémantique!
d’ailleurs on parle de l’accouplement entre êtres de sexes différentiés.
Pour les autres, on dirait donc “s’appairer”.
de plus on dit bien que l’on porte une paire de c… et non un couple des mêmes attributs.
Christian
IL convient à mon sens de se rappeler que le “mariage religieux” n’existe pas pour l’Eglise catholique de rite latin, mais le mariage naturel qui ne peut être – et seulement par voie de conséquence – que sacramentel entre baptisés. Voir le CIC 1055 dans son entier et la notion “d’élévation” à la dignité de sacrement du mariage naturel contracté entre baptisés.
Or ceci conforte l’Eglise pour se positionner dans un débat qui n’est justement pas religieux, et ceci de par la nature du mariage au plan anthropologique et naturel auquel elle “assiste” en qualité de témoin qualifié.
La question intéressante pour les chrétiens en cas de reconnassance civile des unions homosexuelles comme étant des “mariages”, c’est que ceux-ci ne pourront plus dire que “les chrétiens se marient comme tout le monde” (lettre à Diognète). Le mot “mariage” ne dira plus la même réalité pour les chrétiens et d’autre part pour l’ensemble de la nation en tant que gouvernée par l’Etat. Et les plus conscients seront à mon sens portés à déserter une institution qui ne concernera plus leur choix d’état de vie. En effet, en se mariant, un homme et une femme excluent par le fait même de se marier entre personnes de même sexe. Ils ne peuvent donc nommer l’acte fondateur de leur communauté de vie par un terme qui signifiera obligatoirement l’indifférenciation sexuelle. Ils ne pourront signifier leur démarche par un terme devenu pour eux un oxymore.
Allons plus loin : pour tenir, le terme de “mariage entre personnes de même sexe” doit s’accompagner de la négation de la sexualité comme préalable naturel indiscutable : cela s’appelle la théorie du genre, et cela procède justement de la pensée homosexuelle qui, pour tenir, a besoin de se fonder sur la négation de la nature et des préalables naturels à l’acte de pensée. C’est ainsi qu’on aura un subjectivisme homosexuel d’Etat, une sorte de dictature libertaire formellement homosexuelle, fondée sur le remplacement de la nature par la volonté générale.
Tactiquement, on voit que le dialogue interreligieux peut constituer une aubaine dans ces circonstances (en nous rappelant par ailleurs la bonté intrinsèque du dialogue interreligieux au plan de la défence de la création et de la loi naturelle). S’il est impossible de nier les différences dogmatiques sous peine de tomber dans le relativisme, il est à mon sens urgent de faire alliance sur le plan anthropologique. Contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays, le catholicisme français dispose d’atouts remarquables, en particulier l’habitude de vivre voire de survivre en milieu laïciste et hostile. Il dispose à mon sens d’un allié de choix dans le monde musulman, et tout est bon à prendre dans ce cas d’espèce. Et si, à titre personnel je suis opposé au “communautarisme”, je pense que l’arme communautaire peut se révéler être une menace efficace.
Pour ces diverses raisons et pour d’autres, je pense que là, contrairement à 1974, çà va tanguer…
maillefer
L’épiscopat français s’est réveillé depuis un petit moment.
Une véritable onde verte….
Laurence Fournier
Je ne comprends pas en quoi le refus du mariage civil serait une “désobéissance républicaine”. La belle affaire ! Les “Mariés devant Dieu”, ne pourraient pas avoir de nom de famille commun, seraient sous le régime du concubinage aux yeux de la loi. Cela embêterait-il l’Etat ? Non ! Seulement les nouveaux époux!L’évil des consciences passera par la société civile qui choisira de se prendre elle-même en charge : vous créerez des écoles qui vous conviennent avec des familles qui partagent vos idées, vous logerez vos vieux parents et les accompagnerez chez vous jusqu’à leur dernier souffle, vous vous regrouperez pour fonder avec des amis votre propre mini-maison de retraite autofinancée etc…et surtout vous formerez les générations futures aux valeurs qui sont les vôtres et qu’elles feront exister après vous.
ludovic
L’article est gentil sur les musulmans. De ce que je sais, la proportion de musulmans ne respectant pas l’obligation de mariage civil est loin d’être réduit à quelques “fondamentalistes”. Ceci-dit, ce mot fondamentaliste ne veut rien dire pour l’islam, ou plutôt je dirai que par nature tout musulman est fondamentaliste, puisqu’il doit appliquer à la lettre les textes sacrés.
Dominique
Enfin l’Eglise entre en dissidence avec la république, dissidence qu’elle n’aurait jamais dû quitter ! Voilà où a conduit le ralliement de Léon XIII à la république anticatholique!
Le seul parti en phrase avec la doctrine sociale de l’Eglise, c’est Alliance royale.
Aux catholiques d’envoyer, par leur vote en rapport avec leur foi, des députés Alliance royale à l’Assemblée nationale les 10 et 17 juin.
Nous serons une quarantaine à nous présenter.
Nolwenn
L’homosexualité n’est elle pas proscrite en soi par l’islam ? De là à parler de mariage…
Mais bougeront-ils ? Pour eux toute notre société est une imposture, plus rien ne les étonne, car tout mode de vie occidental est pour eux une forme de ‘péché’ permanent de toute façon.
Denis Merlin
L’encyclique du pape Léon XIII n’est pas facultative. Le ralliement est une obligation morale. En revanche on doit lutter contre les lois injustes par tous les moyens moralement admissibles.
L’encyclique “Au milieu des sollicitudes” fait partie du magistère ordinaire universel et à ce titre elle est infaillible.
Denis Merlin
“Il convient à mon sens de se rappeler que le “mariage religieux” n’existe pas pour l’Eglise catholique de rite latin, mais le mariage naturel qui ne peut être – et seulement par voie de conséquence – que sacramentel entre baptisés. Voir le CIC 1055 dans son entier et la notion “d’élévation” à la dignité de sacrement du mariage naturel contracté entre baptisés.”
Le mariage est religieux par essence. Il n’y a pas de mariage laïc. Le mariage laïc est un sacrement, même entre infidèle. Le cas par cas est laissé au jugement de l’Eglise. Nous ne pouvons juger le cas par cas (sauf évidemment polygamie ou appariement homosexuel, ou mariage avec une personne ne disposant pas d’organe génitaux ou ne pouvant absolument pas avoir de rapport sexuel (homme ou femme).
http://www.vatican.va/holy_father/leo_xiii/encyclicals/documents/hf_l-xiii_enc_10021880_arcanum_fr.html
La référence au CDC n’est valable que pour les catholiques. Voir mon blog où j’ai eu une controverse avec un anonyme sur cette question.
Norbert
Mgr Vingt-Trois se rebellerait contre la Gueuse? On peut rêver…!
Lorsque l’on mesure la force de ses propos lors des spectacles blasphématoires (il condamna les Catholiques…!) ou la puissance de sa voix lors des élections (j’ai du être bien sourd…), je ne vois vraiment pas l’Épiscopat, et ce prélat en tête, se révolter contre la republique.
Je crois que Mr. Vingt-Trois a autant de poids que les 2% a 5% de Français [encore] Catholiques.
Denis Merlin
Comme nous y invite l’encyclique “Au milieu des sollicitudes”, il faut distinguer les institutions de la législation. La législation est à changer ou a conserver suivant le droit naturel ou l’opinion libre que l’on peut se faire sur elle. En revanche on doit respecter les institutions. Sur ce sujet, bien évidemment on peut conserver ses opinions ou présenter des revendications, mais non pas chercher à les changer, sauf par voie légale toujours licite, bien sûr.
http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/18/98/43/au-milieu-des-sollicitudes.pdf
(La version sur le site du Vatican est quasi illisibles par suite de trop nombreux mastics, faute d’orthographe etc.)
C.B.
“l’article 433-21 du code penal punit de 6 mois d’emprisonnement et de 7500 euros d’amende la celebration repetee de mariages religieux sans mariage civil prealable ”
Puisque PACS et mariage civil sont censés être désormais équivalents, n’y a-t-il pas lieu de modifier cette législation comme suit:
“l’article 433-21 du code penal punit de 6 mois d’emprisonnement et de 7500 euros d’amende la celebration repetee de mariages religieux sans PACS ou mariage civil prealable”
Les prêtres pourront alors légalement unir devant Dieu (mariage indissoluble, qui suppose au préalable baptême et confirmation) un homme et une femme pacsés, donc bénéficiant des mêmes avantages qu’un couple marié civilement.
Sinon, il y a discrimination pour motif religieux, ce qui est interdit par la loi.
Non?
Jean
L’image de Libé, c’est peut-être pour élever Hollande à la stature prétendument gigantesque d’Obama…
Père Christian
En faisant référence au CIC 1055 de 1983, je donnais la raison exacte pour laquelle l’Eglise est de plein pied dans la société pour parler du mariage avec les autres hommes, sans qu’aucune distinction religieuse n’intervienne dans le débat, pour la bonne et simple raison que le mariage catholique des baptisés est FORMELLEMENT un acte humain élevé à la dignité de sacrement dans le cadre de la condition de baptisés des contractants, et non un acte religieux extrinsèque reçu dans la foi. Dire par ailleurs que le mariage des non-baptisés est un sacrement revient à pousser grand-père, puisque le baptême est la porte de tous les sacrements de l’Eglise. A moins que l’on veuille dire que le mariage naturel est indissoluble par nature, ce qui est vrai mais porte sur les propriétés du mariage et non sur son essence. Quoi qu’il en soit, on saura par ailleurs que des époux non baptisés qui recevraient le baptême par la suite n’auraient nul besoin de célébrer leur mariage à l’église, celui-ci devenant ipso facto sacramentel par le baptême reçu.
Pourquoi évoquer tout ceci, d’un point de vue catholique et concernant le mariage des catholiques ? Justement parce que, de ce point de vue, l’Eglise dit la vérité sur Dieu-créateur et sur l’homme, et qu’elle rejoint les autres hommes concernant une réalité qu’elle partage avec eux sans AUCUNE différence s’agissant du mariage. Ainsi est-il possible, fondamentalement et en tactique, de s’opposer frontalement au subjectivisme et au positivisme juridique qui sont une prétention à penser et à faire la norme sans aucune référence à un réel préexistant et à la notion même de nature.
Pour le reste, s’agissant du respect des normes civiles, je pense qu’à partir du moment où la définition du mariage civil contiendra nécessairement l’indifférenciation sexuelle, la désobéissance civile (par rapport au Code Pénal 433-21) sera la seule voie cohérente pour nombre de ceux qui voudront se marier entre hommes et femmes (étant entendu que des précautions devront être prises pour protéger chez les catholiques la validité du mariage et l’exécution des devoirs de justice). Rappelons que seuls les ministres du culte sont frappés par la loi, et je ne me priverai pas d’interroger mes supérieurs ecclésiastiques sur ce point, pour qu’ils se prononcent et éventuellement s’ils l’acceptent, évoquent ouvertement le fait de nous donner licence de franchir le Rubicon.
Pour le PACS, il est impossible de procéder au mariage “religieux”, car le PACS exclut le mariage et réciproquement selon la loi.
J’avais en d’autres temps contribué en 2004 à l’écriture d’une lettre commune adressée à M. Dominique de Villepin, alors Ministre de l’Intérieur. Nous pointions le PACS et le mariage religieux, la pré notification officieuse concernant la nomination des évêques en vieille France, et sur cette base l’existence en France d’UNE LAÏCITE PROPREMENT DISCRIMINATOIRE, allant jusqu’au déclenchement d’enquêtes policières pour des citoyens français en raison de leurs engagements religieux sur le territoire national (les évêques diocésains en vieille France antérieurement à leur nomination ecclésiastique). La réponse qui nous fut faite par le chef de cabinet fut limpide : en raison de l’Alsace-Moselle, des subventions communales, et de bien d’autres aspects, il était hors de question de revenir sur aucune de ces dispositions.
Ainsi donc, nous sommes en France dans une laïcité sélective par mode de chantage pour bien verrouiller l’expression publique et même la vie institutionnelle interne de l’Eglise catholique, et pour soumettre à l’ordre public ce qui apparaîtra comme une non conformité de la pensée et un risque d’influence. En d’autres temps, je défendais bec et ongles le mariage civil à cause de son substrat anthropologique, fût-il incomplet. Lorsque le verrou aura sauté, que restera-t-il à défendre en termes de bien commun ? C’est pourquoi je pense que l’Eglise en France, avec d’autres, juifs, musulmans, doit passer à autre chose et, si nécessaire, brandir la menace de la dissidence ouverte.
A quand une nouvelle laïcité, sous forme de loi de séparation des franc-maçonneries et de l’Etat ? Là est peut-être la question. Il ne faut plus se taire.
Michèle
Il s’agit en effet de désobéissance civile. C’était le terme utilisé par Gandhi ( il me semble) quant il s’agissait de s’opposer en désobéissant à des lois iniques, quelles qu’elles soient.
Quant au mariage, faut-il lui trouver un qualificatif? Il n’y a qu’un mariage valide, le reste n’est qu’une singerie républicaine.
Quant aux musulmans, le fait qu’ils aient voté Hollande ne signifie pas qu’ils accepteront dans l’indifférence toutes les diableries laïcardes socialistes. Dans l’islam on n’en est pas à une contradiction près, et comme chacun sait, on peut parfaitement faire semblant d’être d’accord , ça n’engage à rien!
Frégate
Que le mariage civil ne soit pas nécessaire pour un mariage religieux, ne va pas embêter que les chrétiens. Au contraire !
Fiscalement et pour les prestations sociales, le mariage est plus pénalisant dans bien des cas. Il n’y a plus guère que pour les succession qu’il n’y a pas une disposition plus avantageuse et je gage que cela ne durera pas. Union libre, pacs, concubinage le choix ne manque pas.
Combien coûterait à l’État la fin du mariage républicain pour les catho ?
Denis Merlin
@ Père Christian : veuillez lire l’encyclique de Léon XIII, vous y lirez que le mariage est un sacrement, même entre non baptisés. (Lien dans mon premier commentaire).
On m’a déjà objecté que le code de droit canon disposait que le baptême était nécessaire à la réception de tous les autres sacrements. Mais il faut considérer qu’il s’agit d’une norme pour les catholiques. Le Code de droit canonique ne s’adresse pas aux incroyants.
L’encyclique de Léon XIII vient après d’autres documents pontificaux (que je n’ai malheureusement pas pu me procurer notamment de Pie VII), ce qu’elle définit est donc de foi.
Il n’y a pas de subvention des cultes par les municipalités. La loi prévoyant la nationalisation sans indemnité des biens ecclésiastiques a simplement prévu que les édifices seraient entretenus par les municipalités. Ce qui n’est pas une subvention et que les églises seraient “affectées” au culte, ce qui est une notion juridique propre à cette loi.
La justice voudrait la restitution pure et simple des églises, synagogues et temples aux associations cultuelles respectives parce ce sont elles qui ont financé les construction de ces lieux de culte. Parler de “subventions” est une erreur, voire un mensonge. Les subventions à un culte sont interdites par la loi.
En revanche la présentation préalable et l’enquête sur les futurs évêques est parfaitement illégale, puisque la loi de 1905 ordonne la séparation des Eglises et de l’Etat. Mais le laïcisme s’interprète souvent contre les Eglises et plus rarement pour.