Alors que par carriérisme, Gérald Darmanin renie ses convictions, le Syndicat de la famille dresse un rapide bilan après 10 années de dénaturation du mariage, évènement qui n’a rien eu d’anodin :
C’est le 23 avril 2013 que l’Assemblée nationale a adopté la loi autorisant le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe. Ce vote est intervenu après de longs mois de débats parlementaires et une opposition massive au sein de la société qui s’est traduite par des manifestations rassemblant à plusieurs reprises plus d’un million de personnes dans les rues de Paris comme a fini par le reconnaître François Hollande*. 10 ans après, où en est-on ?
Une faible demande de mariage…
Après les premiers mariages célébrés en 2013 (7000) et 2014 (11.000), leur nombre a progressivement baissé pour se stabiliser aux alentours de 6000 par an, ce qui représente moins de 3% de l’ensemble des mariages. Si la loi Taubira ne répond pas à une demande massive, elle a en revanche modifié en profondeur le droit de la famille et de la filiation avec des conséquences en cascade et qui vont continuer d’affecter la société et particulièrement la jeunesse.
…mais des conséquences importantes
Si des millions de Français se sont mobilisées avec autant de détermination contre ce projet de loi, c’est parce qu’ils voulaient alerter sur les conséquences multiples de la modification du mariage, à commencer par l’adoption. Le gouvernement de l’époque et sa majorité se sont bien gardés de parler de l’adoption, préférant mettre l’accent sur l’union entre deux personnes de même sexe, comme s’il ne s’agissait que d’une prolongation du PACS. Pourtant, le mariage et l’adoption sont indissociables. Cette ambigüité sciemment entretenue par l’exécutif a entraîné une confusion regrettable dans l’esprit de nombreux Français.
Le mariage et l’accès à l’adoption ont immédiatement fondé les revendications à la procréation assistée et à la modification du droit de la filiation. C’est ainsi que la question de la PMA sans père s’est progressivement introduite dans le débat. D’abord retirée du projet de loi Taubira par le Gouvernement après le succès des premières manifestations organisées par La Manif Pour Tous, la PMA sans père a fait un retour politique dès 2014 avec un projet de loi « familles » porté par la ministre Dominique Bertinotti. Mais au lendemain d’une manifestation massive organisée le 2 février 2014, le gouvernement a retiré son projet. Ce n’est que huit ans plus tard, à l’été 2021, après deux ans d’une mobilisation forte portée par La Manif Pour Tous avec Marchons Enfants que la loi autorisant la PMA pour les couples de femmes et les célibataires et la filiation fictive avec deux mères seront adoptées.
L’évolution législative sur l’assistance médicale à la procréation entraîne elle aussi d’importances conséquences avec de nouvelles revendications portées par des mouvements aussi radicaux que minoritaires. La vigilance et la mobilisation de La Manif Pour Tous a permis de faire échouer les amendements sur la ROPA, la PMA post-mortem, la PMA pour les personnes trans, la retranscription des actes de naissance des enfants nés de GPA à l’étranger (laquelle est en réalité inutile pour eux, la France reconnaissant les actes légalement établis à l’étranger).
De nouvelles revendications
Mais la prétendue logique selon laquelle l’enfant n’a pas besoin d’un père et d’une mère donne place à de nouvelles revendications. Après la PMA pour les femmes, c’est la GPA pour les hommes qui s’immisce dans le débat public, au passage pour les couples homme-femme aussi. Là encore, la mobilisation de La Manif Pour Tous a permis de renforcer l’interdiction de la GPA lors des débats sur la loi de bioéthique, mais aussi de mettre un terme au démarchage commercial effectué au cœur de Paris lors du salon Désir d’enfant qui n’a plus accueilli en 2022 d’exposants proposant des contrats de GPA.
En refusant de reconnaître la différence pourtant évidente entre un couple homme-femme et un couple de même sexe pour ce qui est de fonder une famille, le législateur a contribué à l’indifférence des sexes. C’est ce qui explique en partie pourquoi tant de jeunes ne savent plus bien la différence entre homme et femme et sont entraînés dans des parcours de transitions, allant parfois jusqu’à subir des traitements hormonaux aux effets irréversibles, voire des interventions chirurgicales aux conséquences définitives.
Une mobilisation dans la durée
Au-delà des manifestations contre le projet de loi Taubira, La Manif Pour Tous a continué à mobiliser les Français pour dénoncer les projets et propositions de lois et sensibiliser les parents sur l’enseignement de la sexualité à l’école. Des manifestations rassemblant des centaines de milliers de personnes dans les rues de la capitale ont eu lieu en 2014, 2015, 2016, 2019 et 2020. Un Grenelle de la Famille et des universités d’été, des happenings et des manifestations locales, des meetings, des rendez-vous avec les parlementaires et les membres du gouvernement sont autant d’actions menées depuis 10 ans par les équipes de La Manif Pour Tous.
Naissance du Syndicat de la Famille
A l’occasion de son 10e anniversaire, La Manif Pour Tous est devenue officiellement Le Syndicat de la Famille (LSF). Cette évolution lui permet de s’installer plus durablement encore dans le paysage social, politique et médiatique. Comme son nom l’indique, il défend la famille, et comme tout syndicat, il alerte, mobilise, dialogue, propose et influence.
Le Syndicat de la Famille constate par ailleurs que les politiques qui, sans tergiverser, ont continué à défendre la famille ont été réélus, notamment lors des législatives 2022. Les autres, en revanche, ont connu des échecs retentissants. L’échec du retour de Nicolas Sarkozy, par exemple, est en partie dû à son reniement, lequel avait fait les gros titres lors de la sortie de son livre. Il signait le décalage entre un progressisme parisien et une attente forte des électeurs. Valérie Pécresse a également subi un échec cuisant à la présidentielle 2022.
* « Je suis lucide. On a traversé beaucoup de moments où la contestation était forte. Le mariage pour tous : un million de personnes dans la rue » – Conversation privées avec le Président, de Antonin André et Karim Rissouli – Albin Michel, août 2016
Arwen
Si je peux me permettre une simple petite remarque:je ne pense vraiment pas que Darmanin renie ses convictions par carriérisme. Je suis convaincue plutôt qu’il s’était opposé au mariage pour tous par carriérisme et opportunisme car il n’a aucune conviction.
Le vent a tourné, il est fidèle à sa carrière.
Meltoisan
Qu’on le veuille ou non, on peut vociférer dans tous les défilés grotesques mais “friendly” du monde, dans toutes les parades techno ou genrées qui soient, dans toutes les tristes “gay pride” vide de sens, commentés par les “y’a pas d’quoi être fier” de ma grand-mère” … le mariage est et restera une promesse de vie commune entre un Homme (mâle) et une Femme (femelle) afin de fonder une famille qui peut donner jour à des enfants que l’on aimera ou en adopter et on les aimera tout autant.
Sinon, ce n’est pas un mariage mais une “union” et on peut unir tout à tout. Sur une toile, un vase et des scorpions, des fleurs et un four électrique, un enfant et le vide, … Tout est possible, mais cela doit rester dans la tête, pas devenir une réalité. Sinon, c’est la guerre totale qui sera la réalité et ce sera leur faute, celle des idéologues pervers et corrompus.
Arwen
Simple et juste.
christianlair
Ce ” mariage-pour-tous ” est le triomphe de l’inversion des lois naturelles , et de l’imbécillité gôchiasse des socialos ! ….. Ce succédané de ” mariage ” qui n’en a jamais été un , reste une comédie et en même temps une moquerie du sacrement du mariage … Meltoisan a raison quand il parle d’une ” union” entre tout et n’importe quoi ! Triste résultat d’une époque qui renie Dieu ………………