Elle le déclare au magazine érotique gay "Têtu" de jeudi, dans son style embrouillé :
Interrogée sur la possibilité pour les couples homosexuels d’adopter un enfant, l’ancienne ministre de la Famille estime que, "à partir du moment où on reconnaît la famille homoparentale comme une famille, cette famille a le droit de concevoir un projet familial. Ce qui compte, c’est la qualité de ce projet". […]
"[E]n tant que parent, qui peut refuser à l’un de ses enfants de vivre son libre choix si un jour il ou elle lui dit: ‘Je veux me marier avec une personne du même sexe’? Il faut donc que la loi le permette, mais sans l’imposer comme norme". [???]
[…] Ségolène Royal "pense toujours que le mot union est juste" pour désigner le mariage homosexuel, "qu’il correspond plus à la réalité". Mais "j’ai bien conscience du symbole: si on parle seulement d’union, on va dire qu’il s’agit d’un sous-mariage", concède-t-elle. "L’ouverture du mariage aux couples de même sexe est dans le projet du PS. Le débat aura lieu, et si une majorité de gauche est élue, elle votera un texte mettant en application ce projet".
hello
Constats sur le mariage gay et l’homoparentalité.
Le langage.
L’on a pris l’habitude depuis une douzaine d’années d’utiliser les termes d’homosexualité ou d’hétérosexualité à tel point que personne ne parle plus de sexualité normale ou de sexualité déviante. Certains sympathisants de la cause homosexuelle refusent même l’emploi du terme «normal» quand il s’applique à la sexualité ne tolérant pas que l’on puisse porter un jugement de valeur sur les comportements sexuels et donc réfléchir sur la sexualité et notamment sur le mariage gay et l’homoparentalité.
A titre supplémentaire le terme “couple” s’est imposé pour les homosexuels alors que le mot “paire” s’applique mieux à la vie en commun de deux personnes de sexe identique. Le fait que le couple et la paire unissent chacun deux êtres ne justifie pas que l’on use du même terme, entraînant de ce fait la fusion entre ces notions.
La loi et le mariage.
Un homme et une femme créent une micro-société pouvant prospérer ce qui n’est pas le cas pour deux hommes ou deux femmes. De là des droits spéciaux qui s’appliquent au couple, dont le mariage.
Celui-ci n’est pas créé pour permettre au législateur de remettre en cause la liberté individuelle en se préoccupant de sexualité récréative, homo ou hétéro, ni pour s’occuper d’amour. C’est là affaires privées. Le maire n’a d’ailleurs pas à demander aux futurs époux s’ils s’aiment ou non.
Le mariage consacre l’alliance d’un homme et d’une femme qui constitue la cellule souche de la société et reconnaît qu’un enfant a droit à un père et une mère.
La loi ne peut pas traiter de cas spécifiques, comme par exemple la règle à appliquer si un couple est stérile. Ce cas doit être traité par la jurisprudence chargée d’appliquer le principe général aux cas personnels. Sauf à s’immiscer dans la vie privée le législateur ne peut décider que par mesure générale ; il ne peut que constater que l’hétérosexualité ouvre sur la transmission de la vie alors que l’homosexualité ne peut servir de fondement au développement de la société. De ce fait, il n’y a pas égalité entre ces comportements et les mêmes règles de droit, celles en particulier relatives au mariage n’ont pas à s’y appliquer.
Le mariage ne crée pas une injustice envers les personnes qui sont incapables d’établir une relation complète avec le sexe opposé. C’est leur état qui leur interdit le mariage. Le législateur n’a pas à modifier le mariage sous prétexte que les homosexuels ne peuvent y avoir accès. Cela d’autant plus qu’avec le mariage un tiers est concerné : l’enfant
L’enfant.
Le législateur, grâce au mariage, propose un cadre au couple afin de l’aider à se stabiliser et protéger ainsi l’enfant né ou à naître.
S’il est exact que des homosexuels ont la charge d’enfants, la demande de reconnaissance juridique de l’homoparentalité ou celle de création du mariage gay apparaît inintelligible. S’agissant d’homosexuels cette reconnaissance juridique de la vie à deux n’offre pas plus de pertinence qu’une reconnaissance juridique de la vie à trois, quatre ou cinq. Si l’on autorise l’adoption d’un enfant par deux hommes ou deux femmes, on ne voit pas pourquoi l’on refuserait un cadre juridique à 2 hommes et 3 femmes qui souhaiteraient élever un enfant ensemble.
Une fraction du lobby homosexuel semble souhaiter utiliser la ressemblance entre le couple avec enfant et deux homosexuels élevant un enfant. En effet l’apparence de ces derniers se rapproche de celle du couple normal. Les demandes de reconnaissance juridique de l’homoparentalité, de la biparentalité, d’accès au mariage et à l’adoption, peuvent apparaître comme destinées à parfaire une politique destinée à faire oublier le caractère spécifique de l’homosexualité. L’enfant deviendrait alors un moyen mis au service d’une cause qui n’est pas la sienne.
De même les maltraitances à enfants doivent être sanctionnées et si des parents sont indignes leurs enfants mis dans une famille d’adoption normalement composée d’un père et d’une mère. On ne doit pas utiliser le malheur de ces enfants afin de démontrer qu’ils seront mieux dans une famille de deux hommes ou deux femmes que dans leur famille d’origine et les transformer ainsi en propagandiste de l’homoparentalité. Quant à l’adoption par un célibataire elle existe de manière traditionnelle pour que des enfants puissent être adoptés par leur oncle ou leur tante célibataire lorsqu’ils ont perdu leurs parents. Le principe a été depuis dévoyé par le droit. C’est au législateur de prendre les dispositions pour que soit respecté l’esprit initial de ce cas d’adoption.
Avec le mariage la société reconnaît juridiquement l’union d’un homme et d’une femme car cette union est vitale pour son avenir.
La loi n’a pas à entériner toutes les situations de fait découlant du comportement de tel ou tel sauf à créer une règle par individu et par situation ce qui entraînerait la disparition de la notion même de droit.
L’homosexualité a toujours existé. Elle est acceptée au nom de la liberté individuelle. Ce comportement n’a cependant pas vocation à être à l’origine d’une modification de la législation sur le mariage.
Paul-Emic
Excellent commentaire, Hello, qui fait parfaitement ressortir les contradictions et les points faibles du “projet” homosexuel
Lagneau
Le titre de la Croix demain : le mariage homosexuel en campagne…
Il est quand même incroyable que cela devienne un enjeu de campagne électorale!
Encore une illustration de la déconnection entre la politique et le “pays réel” (hou la, je risque de me faire taper sur les doigt en employant cette expression)
Il y a quand même des enjeux nettement plus importants, voire même vitaux pour l’avenir de notre pays, c’est à dire pour notre futur et celui – surtout – de nos enfants.
Et à quoi pensent les candidat(e)s au concours de beauté de 2007? Au mariage homosexuel… Ca promet!!
Ingomer
“‘Je veux me marier avec une personne du même sexe’? Il faut donc que la loi le permette, mais sans l’imposer comme norme”
Non, car quoiqu’ils disent, d’une part, il y a une loi morale au-dessus de la loi civile…, et d’autre part cela reviendrait aussi à demander la légalisation d’autres mariages déviants tout aussi abominables. Cet argument n’est donc pas tenable.
Noel
Bravo pour ce commentaire hello.
Malheureusement, les lois se font surtout aujourd’hui à coup de sondages influencés par les médias et le travail de sape des lobbies.
Une suggestion pratique : écrire aux médias à large audience (radios, télévisions…) pour qu’à l’occasion de la gay pride (“marche des fiertés”) du 24 juin prochain, ils ne se soient pas des amplificateurs complaisants des lobbies gay.
La déontologie journalistique implique notamment un recoupement des sources. Il est important d’interpeller les journalistes sur l’argument “quantitatif” des 200 000 “familles homoparentales” en France que l’on entend sans cesse. Ce chiffre est sans aucun fondement. Il est de leur devoir professionnel de reprendre les représentants des lobbies sur ce point.
Autre point sur lequel il est bon de manifester, par courrier ou mail, notre inquiétude d’auditeurs et téléspectateurs : il est légitime que dans les débats et interviews organisés à l’occasion de telles journées la parole soit également donnée à ceux qui s’opposent au mariage gay et à l’adoption “homoparentale”. Par exemple : des hommes politiques comme J-M Nesme. Ou encore des psychologues, sociologues, philosophes ou de simples citoyens. Il y en a beaucoup, ils ont des arguments, mais on ne leur donne presque jamais la parole. C’est une faute professionnelle de la part des journalistes qui doivent veiller à ce que différents points de vues présents dans la société soient représentés. De plus, ils doivent s’assurer de la juste répartition du temps de parole. On peut le leur rappeler poliment et fermement. Ou dire plus clairement que l’on en a marre d’entendre toujours des commentaires à sens unique…
Ces courriers envoyés aux médias peuvent leur montrer que des français ne sont pas dupes de leur propagande. Et les obliger à ouvrir de façon plus juste le débat. C’est essentiel, car c’est là que “l’opinion” se fait et se défait.
Ipsos
Pour info:
http://www.ipsos.fr/CanalIpsos/articles/1342.asp
Certes les sondages comportent tous une marge d’erreur… mais les résultats sont tout de même assez clairs et indiquent probablement une tendance de ce que pense le “pays réel”.