Quand Saint Paul demande aux jeunes mariées d'être soumises à leur mari, il leur fait un beau cadeau : littéralement, une femme sous-mise, c'est celle qui est dessous, à la base, elle représente les fondations sur lesquelles vient se construire la vie de famille, quand l'homme est sur le devant de la scène en tant que chef de la famille, et aime son épouse jusqu'à tuer en lui toute trace d'égoïsme par amour pour elle.
C'est ce qu'exprime Costanza Miriano, une journaliste italienne catholique, dans deux livres sur la famille publiés en Italie en 2013, l'un axé sur l'épouse, l'autre sur l'époux. C'est ainsi qu'ont vu le jour Marie-toi et sois soumise, et Epouse-la et meurs pour elle, deux best-sellers en Italie, édités en France en novembre 2015 (Editions du Centurion).
Les féministes en Espagne n'avaient pas vu ça comme ça, comme on pouvait s'y attendre, et avaient voulu faire interdire le livre au titre des "violences faites aux femmes" que sous-entend pour eux le terme soumise employé par l'auteur.
Et la France ne se montre pas plus intelligente que l'Espagne, puisqu'une lettre et une pétition sont adressées à Pascale Boistard, secrétaire d’Etat chargée des Droits des Femmes, pour exiger le retrait de ces livres de la vente en France. 24heures-Actu le regrette car, plaidant pour la stabilité du mariage et de la famille, ces livres ont un ton inhabituel et rafraîchissant à notre époque :
"L’éditeur français ayant eu le bon goût de donner une couverture rose au livre féminin et bleu à celui destiné aux hommes virils, on comprendra d’emblée que les livres ne sont pas pro-gender.
Le livre est un grand succès en Italie, parce qu’il parle de la famille, et parce qu’il le fait avec beaucoup d’humour et de clairvoyance. Costanza Miriano écrit dans un style très vif, où elle mêle des références littéraires de grande ampleur à des allusions aux séries télévisées. Il ne s’agit pas d’un recueil de conseils, du type comment faire quand un enfant pleure la nuit, ou bien comment tout réussir avant l’âge de six ans, mais d’une façon de réfléchir au rôle de la femme et de l’homme aujourd’hui, en leur permettant d’assumer leur maternité et leur paternité, de respecter les rôles de chacun, pour que les foyers soient stables, que les époux s’épanouissent et que les enfants soient heureux.
Les livres se présentent sous forme de lettres écrites à des amies (imaginaires ou presque) où Costanza Miriano part de son expérience de mère pour traiter des thèmes familiaux. Ce sont des ouvrages très agréables à lire, où l’humour et le ton décalé sont mis au service d’une vraie réflexion sur le rôle des parents et leur action essentielle pour la croissance des enfants. Il y a beaucoup de troisième degré, d’où les titres, mais surtout beaucoup de profondeur.
Dommage que ceux qui ont signé la pétition pour demander l’interdiction des ouvrages n’aient pas pris la peine de les ouvrir."