Marine Le Pen, tête de liste aux européennes dans le Nord, répond à son tour à Présent :
"Christine Boutin qui a lancé ses listes Force-Vie chasse clairement sur vos terres. Elle vous a attaqué très directement en affirmant notamment que « toutes les références chrétiennes sont éliminées du Front national et que vous avez abandonné les fondamentaux sur la vie et la dignité humaine ». Pensez-vous que son pourcentage de voix puisse vous porter tort ?
Je trouve les attaques de Mme Boutin particulièrement outrancières et scandaleuses. Je n’ai pas de leçon à recevoir de quelqu’un qui a retiré sa liste au bénéfice de Nicolas Sarkozy en se faisant payer 600 000 euros par l’UMP. Christine Boutin a participé à un gouvernement qui a œuvré contre la famille et contre les valeurs traditionnelles de la France. Et qui a même tenté d’aller jusqu’à inscrire le communautarisme dans la Constitution française – c’était une mission qui avait été confiée à Nicolas Sarkozy par Simone Veil. Le simple fait d’avoir participé à ce gouvernement décrédibilise à mon avis Mme Boutin jusqu’à la fin des temps. Et elle a toujours apporté les voix de ses électeurs à ces gouvernements-là en toutes circonstances, sans aucune exception.
— Elle affirme aujourd’hui à ce sujet qu’elle a changé.
Le « j’ai changé » c’est un peu usé jusqu’à la corde, non ? Nicolas Sarkozy l’a utilisé déjà deux fois, il peut d’ailleurs encore l’utiliser une troisième fois. Je répète ce que je vous disais tout à l’heure : tous ceux qui changent juste avant les élections, sont des menteurs.
Vous réaffirmez que vous reviendrez sur le « mariage » gay ?
Oui je l’ai dit. Je suis contre le « mariage » homosexuel et je reviendrai sur le « mariage » homosexuel dans le cadre de l’état de droit. A savoir sans rétroactivité. Ceux qui ont été mariés le resteront. Mais il n’y aura plus de « mariage » homosexuel en France. Je reviendrai sur cette loi. Sans tambours ni trompettes, à la différence d’autres qui se sont beaucoup agités pendant ce débat, qui ont fait beaucoup de déclarations tonitruantes et qui le jour où la loi a été votée ont indiqué – comme l’a fait Jean-François Copé en tête – qu’évidemment ils ne reviendraient pas sur une loi qui a été votée."