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France : Politique en France

Marion Maréchal lance un mouvement politique baptisé “Identité-Libertés”

Marion Maréchal lance un mouvement politique baptisé “Identité-Libertés”

Interrogé dans Le Figaro, le député européen indique :

J’ai décidé de lancer un mouvement politique pour contribuer à la victoire du camp national. Mon objectif est de travailler à une coalition structurée aux côtés de Marine Le Pen, de Jordan Bardella , d’ Éric Ciotti. Chacun avec ses spécificités, sur le modèle qui a permis la victoire de nos idées dans d’autres pays européens. Dans cette coalition, je veux porter la voix d’une droite civilisationnelle qui soit à la fois antiwoke, antiassistanat et antiracket fiscal en rompant avec le « socialisme mental » qui guide depuis trop longtemps les comptes publics. Pour convaincre un maximum de Français, nous serons plus forts à trois qu’à deux. Et la Bretonne que je suis vous dit qu’un trimaran est plus rapide qu’un catamaran, surtout quand on a le vent de face !

Soutiendrez-vous Marine Le Pen à l’élection présidentielle ?

Ce sont les Français qui nous disent que le RN doit être le cœur de cette coalition en l’ayant placé comme premier parti de France. Il est donc logique que ce soit Marine Le Pen la candidate légitime du camp national. C’est pourquoi je la soutiendrai et travaillerai à construire avec elle une majorité à l’Assemblée nationale dans laquelle soit représentée la droite civilisationnelle que je porte.

Comment ce mouvement s’appellera-t-il ?

Il s’appellera « Identité-Libertés » (IDL), deux grands marqueurs de notre combat. La défense de notre identité, avec la réduction drastique de l’immigration, le refus de l’islamisation ou encore l’affirmation de notre héritage chrétien. La défense des libertés, pas une liberté abstraite et individualiste telle que la gauche la proclame, mais celle des libertés concrètes de plus en plus menacées. Je parle là de la liberté de conscience et de la liberté d’expression, des libertés économiques, de la liberté scolaire, en assumant de défendre une plus grande place accordée au privé à côté du public. Ce sujet est central, alors qu’on assiste à une offensive contre l’enseignement privé catholique.

Pourquoi créer ce mouvement politique maintenant ?

Parce que la situation est dramatique : la France est asphyxiée par la dette ; le communautarisme fracture tout le territoire, l’islamisme menace toujours ; chaque jour, nous découvrons le prénom d’une nouvelle victime du laxisme judiciaire. Et parce que nous devons préparer dès maintenant la victoire de demain. Malgré l’indéniable progrès en termes de voix, le camp national n’a pas réussi à rassembler assez de Français. Il faut faire mieux et travailler avec toutes les forces utiles, jusqu’à Nicolas Dupont-Aignan. Il faut combler les manques, convaincre les Français encore réticents. C’est ce que je souhaite faire en continuant de porter la voix de ceux qui m’ont fait confiance aux européennes et aspirent à l’union, mais aussi la voix des orphelins de droite, comme ceux qui ont cru en Philippe de Villiers ou François Fillon.

Pourquoi, selon vous, la coalition entre Marine Le Pen et Éric Ciotti n’a pas gagné ces législatives anticipées ?

Dans des dizaines de circonscriptions, il n’a manqué que quelques points, notamment les voix des Français plus urbains, plus âgés et plutôt retraités, en particulier dans l’ouest de la France. Il faut aller convaincre ces Français, de droite voire du centre droit, qui ont refusé de « faire barrage » en s’abstenant, mais qui, pour autant, n’ont pas franchi le pas. Avec IDL, je veux consacrer mon énergie à cette mission décisive.

Qui vous rejoint dans la création de ce mouvement ? Qui en sera le président ?

Je suis la présidente d’Identité-Libertés. Nous avons la chance de compter d’ores et déjà des parlementaires : les trois députés européens élus à mes côtés – Guillaume Peltier, Nicolas Bay et Laurence Trochu – et les trois députés élus aux législatives avec le soutien de la coalition d’union nationale, Thibaut Monnier, Anne Sicard et Eddy Casterman. Membres du groupe des Européens conservateurs et réformistes au Parlement européen, nous sommes les alliés officiels en France de plusieurs partis au pouvoir en Europe, dont Giorgia Meloni, présidente du Conseil italien. À Bruxelles, nous avons réussi à briser le « cordon sanitaire » par l’élection à plusieurs postes clés de membres de notre groupe. La délégation française que je dirige a obtenu plusieurs postes de vice-présidents. Cela nous permet d’avoir une influence sur les politiques menées. Je souhaite réussir en France ce que nous avons réussi en Europe en brisant ce « cordon sanitaire ». Je vais donc démarrer une tournée des régions, et initier la création de nos cercles locaux en vue des élections municipales.

Votre positionnement rappelle beaucoup celui d’Éric Zemmour et de Reconquête…

Mes convictions n’ont pas changé depuis que je suis rentrée en politique en 2012, mais ce qui me sépare aujourd’hui de Reconquête, c’est un désaccord politique. J’avais rejoint Éric Zemmour en 2022 sur la promesse de l’union des droites, position que je défendais déjà quand j’étais au Front national. Mais durant les européennes, la direction de Reconquête souhaitait faire de Jordan Bardella notre principal adversaire quand je souhaitais m’attaquer d’abord à la gauche. Cette promesse d’union a été définitivement reniée quand ils ont fait le choix de présenter un maximum de candidats face à la coalition RN-Ciotti. Pour rester cohérente, je ne pouvais pas suivre cette décision. J’ai donc fait le choix de soutenir l’union entre le RN et Éric Ciotti. Plus de 1 million de Français, soit 82 % des électeurs qui ont voté pour ma liste aux élections européennes, ont suivi ma démarche en votant pour cette union. Avec une grande partie des cadres de Reconquête, nous avons dit qu’il était irresponsable d’affaiblir le camp national alors que le Nouveau Front populaire pouvait l’emporter. En guise de réponse, nous avons tous été exclus par la direction et une campagne de diffamation a été lancée contre moi. Je reconnais volontiers tout ce qu’Éric Zemmour a apporté dans le débat public, mais cette posture l’a enfermé dans une impasse politique contre-productive pour notre pays. […]

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38 commentaires

  1. Tous derrière Marion ! Eric Zemmour et bien d’autres finiront par la rejoindre dans sa démarche d’union de toutes les droites, sans exception, pour défendre notre identité et nos libertés déjà largement entamées.

  2. Je ne pense pas que Zemmour la rejoigne. Il est dans son rôle d’exposer les blocages français et leurs ressorts. Il n’a pas fait ses preuves comme chef de guerre et ne se soumettra jamais à l’un de ses concurrents actuels, compte tenu de son niveau intellectuel.

    Quoiqu’il en soit, la croissance de l’arbre donne lieu à l’apparition de nouvelles branches et l’extension de sa ramure. C’est bon pour la pluralité des opinions et le débat (et notamment pour pousser les voisins à sortir de leurs incohérences), c’est bon pour répartir les risques politiques, médiatiques et judiciaires. C’est bon aussi pour faire monter des cadres en plus grand nombre afin de préparer l’avenir.

    La principale exigence est de ne pas tomber dans la concurrence interne et le dénigrement de son voisin : Il ne s’agira pas tellement de prendre des voies à son voisin que de présenter une pluralité d’options aux électeurs quittant le marécage et dont nous voulons le soutien.
    Bref pas des divisions mais des distinctions en mouvements qui ont chacun vocation à défendre leur projet politique.

  3. La nouveauté est que le RN tolère cette allié “civilisationnel” qui est susceptible (certes pas dans l’immédiat) de lui faire ombrage…

  4. Prôner l’union sans condition, c’est en fait d’une soumission…
    Le RN s’en servira pour diaboliser, ou étouffer, mais l’existence de IDL dépendra de son bon vouloir.
    En tant qu’electeur, peut on croire qu’il y aura des élections où nous aurons le choix entre RN et IDL ?….

    • Les 3 députés IDL à l’assemblée ont été élus sans que le RN soit en face, idem pour les députés Ciottistes UDR puisqu’il s’agissait d’alliance et donc de partage de circos dès le 1er tour.
      Marion Maréchal a donc réussi la phase 1 de l’union électorale des droites : il reste du chemin …

      Je rejoins ceux qui ont des préventions vis à vis du système électoral et de la “République” Française en général mais on ne sort pas du marécage dans lequel on s’enfonce depuis des décennies voire des siècles en une seule étape mais en se dirigeant peu à peu vers la terre ferme.

  5. Marion Maréchal et ses caprices ! Un de plus.
    Elle a bien mal choisi son jour, manque en plus de cœur et de diplomatie.

    • En réalité, elle ne sait pas quoi faire de sa petite personne.
      Parler d'”unité ” alors qu’elle lance son petit parti, ce n’est même pas intelligent. Elle disperse et sa démarche nuit à la vraie Droite.
      Il ne manque plus que “féminisme ” au titre si banal.

  6. La France a besoin d’une Contre Révolution catholique et royale.
    Dieu et le Roi !

  7. Marion est très certainement destinée à jouer un très grand rôle au sein du pouvoir de la France.
    Surtout, il est important qu’elle continue de cultiver une parfaite intégrité.
    Je l’associe à l’héritage de Philippe de Villiers.
    95% des politiques sont des opportunistes avides de pouvoir, prêts à toutes les compromissions pour assouvir leur cupidité, sans aucune morale, ni philosophie politique, seul leur égo compte, le bien commun est toujours transformé en bien individuel.
    Marion est dans les 5% qui méritent la confiance des français. Le travail sera important, la route sera sinueuse et pleine de turbulences, mais la victoire arrivera un jour parce que seul le bien finit par triompher. Vive Marion.

  8. Et la loi naturelle ? (je ne parle même pas de Dieu, ça n’intéresse plus les gens visiblement)

    Forteresse Europe était le seul parti clair là dessus il me semble…

    https://promesses.fr/profession-de-foi-forteresse-europe-liste-d-unite-nationaliste-elections-europeennes-2024/

    • Il faut avouer que sa proposition est très décevante : il manque une force spirituelle à son mouvement, au moins concrète. Se baser sur des idées – la défense de la chrétienté – sans poser des bornes bien précises, restera du vent.

      Comme en plus, elle a lâché l’Europe au profit des États-Unis en condamnant sans nuances la Russie contre l’Ukraine, ça ne part pas bien cette histoire.

      La cohérence serait

      – une France chrétienne, donc indépendante
      – et de fait, un non-alignement total contre l’OTAN aujourd’hui, principal fauteur de guerre depuis 30 ans !

      Le problème est que pour affirmer une France chrétienne, il faut attaquer la racine du mal, donc la République. Sans cela, il n’y a aucun discours crédible. Or, Marion fait partie des gens qui croient que l’on peut changer les choses de l’intérieur, c’est-à-dire que l’on peut déjeuner avec le diable et s’en sortir intact.

      Alors, soit son mouvement reste au-dessus de la mêlée et elle ne sera jamais élue (ce qu’elle sous-entend en soutenant MLP qui n’est sans doute pas une solution alternative meilleure que Barnier aujourd’hui) soit elle est condamnée à ne rien pouvoir faire.

      Même Mélonie est plus directe dans son approche (et pourtant, son bilan est loin d’être mirobolant, même si pas catastrophique)

      • Bonjour PK, je comprends qu’une proposition ne fasse pas que des heureux. Et si en échangeant avec vous dans ce salon (beige) il y a fort à parier que nous partageons beaucoup de choses, je ne partage cependant pas votre déception. Marion n’est pas née avec une sainte ampoule sur la tête à la différence du duc d’Anjou ou du duc de Vendôme. Et elle n’est pas destinée à recevoir la tiare.
        Il faut se faire à l’idée qu’elle joue le jeu que lui a fait connaître son grand-père qui est celui de la démocratie. Et si elle le joue comme Garcia Moreno, comme Victor Orban, et comme les oppositions de droite nationale dans beaucoup de pays, cet engagement peut être constructif. Et si un jour la sainte Ampoule finit par descendre sur sa tête, nous aurons fini par partager ce qui nous manquait.

        • Bien d’accord avec vous , les gens qui veulent tout tout de suite et en plus qui veulent des saints à la tête des partis politiques, me font marrer. Oui je veux la destruction de la ripoublik socialist soviétik, oui je veux le grand roi qu’on nous promet depuis si longtemps et qui n’arrive pas. oui je veux une véritable Eglise forte gardienne de la Tradition millénaire. Oui je veux beaucoup de choses pour notre pays mais même Marion n’est pas parfaite et elle fait avec ce qu’elle a et je pense qu’elle a pris des coups, qu’elle a avalé des couleuvres, on ne peut pas lui demander d’être Jeanne d’Arc et à mon très humble avis dans le marigot politique actuel, je pense qu’elle est une des rares à mériter notre confiance

          • Je ne demande pas à Marion d’être Jeanne (a priori, on en est loin quand même), mais d’être cohérente. On ne peut pas prétendre être libre et s’enchaîner à la première occasion (sous le prétexte de faire bloc, cf. son votre de soutien à l’Ukraine, alors qu’elle avait jusqu’à présent une position pour le moins tempérée : elle l’a justifiée dans une logique de parti).

            La logique de parti, c’est par essence le manque de liberté, puisque c’est le mouton qui agit. À quoi sert d’élire des humains quand ils votent le doigt sur la couture sur le pantalon ? Autant voter pour un parti, sans élire autre chose que des « voix ».

            C’est très drôle quand on voit le nom qu’elle a donné à son « parti » (qui bien sûr n’en est pas un).

            Marion n’est qu’une déception de plus : dans le marigot républicain, il y a de toute façon une impossibilité systémique de mettre sur le devant de la scène une personne indépendante (je ne parle même pas des idées).

            Mais bon, cela va relancer cent sous dans la machine, en faisant croire aux naïfs que l’on peut changer les choses de l’intérieur.

            Le salut viendra des hommes et pas des politiques. L’attente du salut par les politiques permet au naïf de se conforter et de justifier sa passivité (i.e. j’ai fait mon « devoir », puisque j’ai (bien) voté).

  9. Oui, Marion a sans doute un destin national dans le cadre d’une république ou d’une autre forme d’Etat. C’est entre les mains de la Providence. Mais elle a raison de solliciter aussi les mains des électeurs, car les hommes d’armes doivent batailler pour que Dieu donne la victoire.

    Mon fils de 12 ans me demandait ce qu’il fallait penser de la situation de la France sur la scène internationale et des hommes politiques français. Mon fils a déjà les fondamentaux, mais quand il faut entrer dans la nuance entre Marion et Marine par exemple (au-delà du seul combat pour la civilisation), il faut trouver des images.

    Je lui disait donc que sur la scène international, la France allait bien mal. Un peu comme une équipe de France de football qui serait menée 3-0 à la mi temps.
    Dans le vestiaire, Macron est l’entraîneur qui propose de perdre 6-0 en expliquant que c’est de çà que l’équipe et les supporters ont besoin. Barnier serait un entraîneur qui suggère de perdre 3-1 pour sauver l’honneur. Marine Le Pen serait l’entraîneur qui encourage à remonter et à gagner 4-3 dans les 45 minutes de match restant. Mais est-ce bien réaliste ? Zemmour propose carrément de mener 4-3 dans les dix prochaines minutes qui vont suivre le retour sur le terrain (autant dire que c’est proprement irréalisable). Quant à Marion, qui a le sens de l’histoire (qui est le temps long et le temps de la vraie politique), appris dans de bonnes écoles et surtout à l’école de son grand-père, Agécanonix, elle calcule de façon réaliste qu’on peut d’abord remonter à 3-3 en deuxième mi-temps. Et marquer un quatrième but pendant les prolongation.
    Cette sorte de parabole a porté dans l’esprit de mon garçon (sans doute parce qu’il aime beaucoup le sport).

    Il est salutaire qu’elle soit sortie de l’emprise de Zemmour et qu’elle ait mis fin à l’aventure hasardée depuis la convention de la droite en 2019 qui faisait de la droite nationale une colonie de l’Etat hé.reu. A n’en pas douter, elle aura désormais une position non alignée en matière internationale. Et le régalien ne souffre aucune colonisation étrangère.

    God save Marion !

  10. Un parti de plus, toujours plus de parti, chacun son parti. L’inflation partisane n’a aucune chance de réussir. La République des partis n’est pas autre chose qu’une foire d’empoigne faite de compromission-trahison-composition-décomposition-recomposition-explosion.
    Les partis politiques sont toujours en campagne, car il faut gagner les élections, arriver au pouvoir.
    Mais, sur les sujets de fond : le bien, la justice, la vie, la vérité etc, on les attend toujours.

    La philosophe Simone Weil écrivait que : “Les partis sont un merveilleux mécanisme, par la vertu duquel, dans toute l’étendue d’un
    pays, pas un esprit ne donne son attention à l’effort de discerner, dans les affaires publiques, le bien, la justice, la vérité.
    Il en résulte que – sauf un très petit nombre de coïncidences fortuites – il n’est décidé et exécuté que des mesures contraires au bien public, à la justice et à la vérité.
    Si on confiait au diable l’organisation de la vie publique, il ne pourrait rien imaginer de plus ingénieux”. (Note sur la suppression générale des partis politique – 1940).

    • Le marécage des partis n’est pas très attrayant, mais semble incontournable, sachant que l’action dans tout un tas d’autres domaines, est primordiale.
      Mais peut-on se désintéresser de la politique telle qu’elle fonctionne (et non telle qu’on voudrait qu’elle soit) ? Je crains que non…

      • Jusqu’en 1789, on a bien contourné les partis politiques. Il n’y en avait aucun, jusqu’à cette année-là. Cela a-t-il empêché la constitution d’un état, l’instauration d’une justice, la création de l’école, de l’université, la mise en place de services publics, le foisonnement des arts, de la littérature, la découverte d’autres horizons, le progrès scientifique, etc ?
        La politique est-elle inexistante sous saint Louis, Louis XI, Henri IV, François 1ᵉʳ, Louis XIV ? Les ordres monastiques, fondés au Moyen Âge, n’avaient-ils pas leur règle inspirée par saint Benoît – Ora et Labora ? Règles toujours en vigueur.
        Le plus grand référendum jamais organisé, le fut par Louis XVI : Les États-Généraux. Cela lui a-t-il été fatal ? L’histoire le dira. Mais qui, depuis lui, a organisé une aussi vaste consultation du peuple tout entier ? Personne et surtout pas la République. Car la politique, la vraie, est confisqué par le Parlement constitué par les partis. C’est bien le Parlement révolutionnaire (Convention de 1792-1795) qui organisa la Terreur et provoqua le génocide de la Vendée, mais aussi d’autres massacres dans toutes les régions de France.
        Les partis, par des primaires organisés en interne après sélection, nous imposent un candidat. Avons-nous réellement le choix ?
        À nous, Français, d’exiger une autre forme de pouvoir politique. La seule manière de rassembler le plus largement possible est de partir de la réalité humaine qui, seule, est facteur d’unité : l’anthropologie. Car nous sommes tous nés d’un homme et d’une femme. Tous, nous avons été un fœtus et un embryon dans le sein de notre mère.
        Certains partis le conteste, alors que d’autre veulent le promouvoir, sans beaucoup de conviction car sous pression des premiers.
        N’est-ce pas là, pourtant, le meilleur départ pour une vraie politique basée sur la vérité, la vie et la justice ?

        • Mais concrètement ? Hic et nunc ? Aucun parti n’est parfait : donc ?

          • Einstein disait : « on ne peut pas faire confiance à ceux qui ne trouvent pas pour trouver la solution » (citation arrangée, mais c’est le sens).

            La solution vient de Coluche, un bon gros gauchiste : « il suffirait que les gens n’achètent pas pour que cela ne se vende plus ».

  11. Au parlement européen, Marion Maréchal a voté pour l’octroi de missiles à longue portée à l’Ukraine. Une attitude aussi irresponsable peut déboucher sur un cataclysme. Honteux.
    Elle a lâché Reconquête aussitôt élue , courant chez sa tante ennemie de tout accord : quelle immoralité et quel cynisme.

  12. Ce que je n’aime pas dans cet entretien de Mme Maréchal est le manque de vérité. Je ne citerai que le dernier paragraphe où on trouve quelques perles :

    1/ Elle aurait rejoint E. Zemmour sur “la promesse de l’union des droites”, d’accord alors pourquoi ne pas rejoindre E. Ciotti qui est dans cette démarche ? On n’a à faire à des micro-partis sous tutelle du RN. Outre le fait que ce n’est pas génial comme perspective, je ne comprends pas la stratégie, la cohérence de la démarche. J’ai l’impression que l’on ne nous dit pas tout. Quand il y a un doute, c’est qu’il n’y a pas de doute.

    2/ E. Zemmour aurait fait “le choix de présenter un maximum de candidats face à la coalition RN-Ciotti”, c’est un peu simpliste comme présentation, donc ce n’est pas vrai.

    3/ Elle aurait raison puisque je cite “soit 82 % des électeurs qui ont voté pour ma liste aux élections européennes, ont suivi ma démarche en votant pour cette union” … Il y a quelque chose de l’ordre de la manipulation dans cette phrase et dans le chiffre. Pour utiliser ce chiffre comme elle le fait, il faudrait que la question posée au panel soit un peu plus précise. Petit doute que cela soit le cas. La statistique est une science.

    4/ “En guise de réponse, nous avons tous été exclus par la direction”, ce n’est pas exactement comme cela que cela s’est passé. Il y a d’abord eu un communiqué et une conférence de presse de sa part accusant un homme publiquement de trahison, et ensuite elle et ses compagnons se sont fait exclure. Les petits détails ont leur importance.

    Cela ne m’inspire pas du tout confiance.

  13. En lisant les commentaires nombreux et variés, une réflexion me vient en tête. Je viens de comprendre pourquoi la gauche pouvait s’unir au moment des élections alors que la droite s’étrille perpétuellement. En fait la gauche ne véhicule pas de valeurs morales et elle sait mettre le mouchoir sur ses différentes sensibilités au moment de l’action. Tandis que la droite, essentiellement inspirée par les valeurs chrétiennes ou la loi naturelle, ne sait pas en faire abstraction ou se parjurer au profit de l’action. Elle cristallise les chamailleries du peuple gaulois où l’individualisme est roi.
    C’est en soi rassurant sur les qualités morales de ses composantes mais ceci constitue un boulet qui l’entrave dans le marigot de la démocratie partisane. C’est ainsi qu’elle perd et perdra toutes les batailles électorales. C’est assez désespérant.

    • Aujourd’hui, la gauche a des valeurs progressistes, sur lesquels ils ne transigent pas. Toute personne de gauche doit respecter ces valeurs à moins d’être excommunier. C’est sur ce socle commun de valeurs qu’ils arrivent à faire l’union. Quelles sont les valeurs communes de la droite ? Dans une France déchristianisée, il n’y en a plus. Dans les années 90, il y avait encore une inspiration chrétienne. C’est fini cette époque.

      Ces dernières années, des électeurs ont cru voté à droite et ce sont retrouvés avec une politique de centre gauche libérale. Une partie des électeurs deviennent un peu plus exigeant pour ne pas être trompés une nouvelle fois. Ce n’est pas juste des chamailleries, mais une clarification nécessaire.

      Dans le cas présent, c’est Mme Maréchal qui se place sur ce créneau ambitieux et exigeant de l’identité chrétienne. Dans un pays déchristianisé, cela demande d’en incarner les valeurs pour être crédible/audible. Après le mois de juin, émettre respectueusement des réserves sur les intentions de cette dame est une question de prudence. Des personnes peuvent croire qu’en votant RN, ils votent Maréchal … alors qu’en fait ils votent Chenu, Bardella.

      Enfin, il faut souligner que cet entretien est écrit, il a certainement été soumis à relecture auprès des équipes de Mme Maréchal avant publication. En bonne professionnelle, chaque mot est pesé. Outre son expérience en politique, Mme Maréchal a dirigé une école du supérieur en Sciences Politiques dont elle est la vitrine. Son story-telling des législatives laisse à désirer, cela n’est pas anodin. Pourquoi n’a t’elle pas répondu plus intelligemment si elle veut réellement faire l’union ?

  14. Il faut bien juger un arbre à ses fruits:

    Nicolas Bay, passé du FN au MNR -au sein duquel il vomissait copieusement sur Marine Le Pen, pour finalement s’être mis à plat ventre pour rejoindre le FN, pour finalement rejoindre Reconquête pour être réélu député europeen puis trahir pour rejoindre (ou en tout cas essayer de rejoindre) le RN.

    Guillaume Peltier qui quitte le fn pour rejoindre de Villiers, pour rejoindre l’ump pour devenir député et conseiller départemental, qui déclarait qu’il fallait arrêté d’être trop moral, qui rejoint reconquete pour être élu député européen pour finalement essayé de rejoindre le RN.

    Laurence Trochu, illustre inconnue mise en avant par Reconquête, qui attend d’être élue pour quitter Reconquête et donner son parti à Marion Le Pen…

    Marion Le Pen qui quitte le RN, est remise en selle politique par Reconquête, qui attend d’être élu pour quitter Reconquête et faire élire 3 de ses amis députés.

    Elle explique dans la presse qu’elle est pour le rallongement de la durée du temps de travail et qu’elle veut être un flotteur du RN alors même que ses députés ont reçu et executé l’ordre de virer Philippe Vardon comme collaborateur parlementaire et voteront la suppression de la réforme du chômage.

    Bilan: on a clairement une réunion de professionnels du chemin sinueux qui sont tenus par la laisse très courte que tient Marine Le Pen sans peser un gramme sur la ligne politique du RN qui, rappellons-le, a voté la constitutionnalisation de l’avortement, pense que le grand remplacement est un fantasmé et que la rémmigration est anti-républicaine…

    Je laisse à chacun le soin d’observer ces arbres et la qualité de leurs fruits… le vrai drame c’est de se dire que l’on peut avoir un quelconque espoir pour le salut de la France avec des personnes ayant un tel parcours.

    • Ce que vous dites est vrai, mais en toute franchise, le vrai drame c’est surtout de se dire que l’on peut avoir un quelconque espoir pour le salut de la France dans ce système politique verrouillé et avec ces partis vérolés (ce qui ne veut pas dire qu’il ne faille rien faire)

      • J’aurais bien du mal à vous donner tort, cependant, le système actuel est la règle du jeu. C’est parce que la droite authentique ne participe pas au jeu démocratique électotal -et notamment local- que notre pays est particulièrement mal géré.
        Vous noterez d’ailleurs que si le ps ou les lr arrivent à survivre malgré les déconvenues présidentielles, ils le doivent à leur réseaux d’élus locaux…

    • Tout à fait , la présence de patriotes au sein du RN n’empéche pas une ligne doctrinale sinueuse , le meeting de Nice était pitoyable, même Bardella s’en est rendu compte .Marion, face à la journaliste de cnews, était incohérente et déjà ” has been ” dans un milieu politique où le paraitre sert d’être .cerise sur le gâteau , n’en déplaise aux “antisionistes”, sarah Knafo est devenue redoutable dans ses interventions et a pris la place que beaucoup souhaitaient à Marion . Maurras disait , il me semble que le désespoir en politique était une bétise , voir Barnier enfin premier ministre à 73 ans après mythe errant qui avait espéré longtemps en vain être président du conseil. Un procés mal ficelé , une provocation du régime le vent tourne et les girouettes avec…

  15. L’Union des Droites ne peut se résumer à des alliances momentanées au moment des élections ou dans leur préparation. Ici, la perspective est celle de 2027, ou auparavant en cas de dissolution anticipée après juin prochain.
    Mais la politique ne se résume pas à des élections : la gauche l’a compris depuis longtemps. La droite nationale parle constamment d’un gramscisme de droite, mais y a renoncé en s’adaptant à l’air du temps sur tous les sujets sociétaux. Je note que Marion, comme Zemmour, Knafo, Dupont-Aignan, Philippot et Asselineau n’aborde nullement la question de la natalité et de la famille durable, seule socle possible pour éviter le grand remplacement à terme, celui de qq décennies après lesquelles la natalité arabo musulmane et africaine surpassera celle des Français de souche. Ni la question de la culture, non pas celui des valeurs républicaines de la gauche, mais celle qui n’est plus enseignée, cele des Humanités, dans lequel l’immigration naturalisée qui ne repartira jamais, pourrait trouver les raisons de se fondre dans le creuset français.
    Attendons pour juger, mais demeurons attentifs aux questions fondamentales : le RN multiplie ses satellites et Marion en constitue un nouveau. dans quel espace d’autonomie ? Aurait elle pu refuser la constitutionnalisation de l’avortement que sa tante a voté, et celle ci l’aurait-elle autorisée à s’y opposer publiquement, alors qu’il fut interdit aux députés RN de s’exprimer sur ce sujet publiquement ?
    Union des droites, oui, mais cela n’a de sens que sur une possibilité d’un programme de droite. Sinon ce n’est qu’un programme électorale souverainiste visant à renforcer le jacobinisme de gauche français dont meurt lentement la France. Et à se soumettre à la tutelle otanienne, qui n’est pas que défensive, ou militaire, mais qui véhicule en interne l’idéologie woke.
    Oui attendons, en demeurant vigilants : les mots sont intéressants, parce qu’ils flattent les affects, mais les actes sont autrement engageants et signifiants.

  16. La crise politique que nous traversons n’est pas cause, mais conséquence d’une crise bien plus grave : une crise spirituelle.
    Il faut donc, si l’on veut réellement traiter les problèmes, revenir à la source. C’est ce que fait Jésus, face aux pharisiens, l’interrogeant sur le droit de répudier sa femme. Le divorce, mais aussi l’homosexualité, sont des conséquences et non pas des causes du mal. La réponse du Christ n’a pas été une réponse politique (la loi, en l’occurrence celle de Moïse), mais une réponse spirituelle inscrite à tout jamais dans le cœur de chaque homme : “À l’origine, il n’en a pas été ainsi (répudiation). Dieu créa l’homme, homme et femme, Il les créa, et l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, pour ne plus faire qu’un. Donc, ce que Dieu a uni que l’homme ne le sépara pas”.
    Cette loi naturelle, elle-même issue de la loi de Dieu, doit inspirer nos lois humaines.
    Qui à droite se soucie de faire prévaloir la loi de Dieu sur toute loi ?
    L’État de Droit, s’il s’appuyait sur la loi naturelle, issue de Dieu, serait légitime. Mais, ignorant cette origine, il sombre dans le totalitarisme (constitutionnalisation du “droit” à l’avortement).
    Et la laïcité, amputée du service à rendre “à Dieu, ce qui lui appartient”, sombre dans un combat désespéré dont l’école catholique fait les frais et une aubaine pour l’islam.
    Qui, dans le personnel politique de Droite voit tout cela ?
    On veut faire l’union des droites : oui, mais sur quel programme, sur quelle transcendance ? Bardella se voyait déjà Premier ministre et ce fut Barnier, alors que l’on croyait que ce serait Castets ! Les portefeuilles se ramassent à la pelle.
    La multiplication des partis politiques n’a aucun avenir. Au temps du Christ, la société juive était divisée en tendances opposées les unes aux autres (pharisiens, zélotes, sadducéens, esséniens, publicains, etc). Ce qui a fait l’unité du groupe des Douze, c’est Dieu incarné qui a pris chair dans le cœur de Marie : Jésus fœtus, Jésus embryon, Jésus petit-enfant dans le ventre de la Sainte Vierge. Le combat pour la vie devrait mobiliser toute la droite, mais la gauche aussi, car, Le Pen, Zemmour, Rousseau et Mélenchon, ne leur en déplaise, et nous tous aussi avons été fœtus et embryons dans l’utérus de notre mère. Laquelle fut rendu féconde par le sperme de notre père.
    L’avenir de la politique de la France se construit dans les berceaux et non pas dans les partis politiques.
    A titre d’illustration : la solution au probléme de la retraite n’est pas bugétaire, mais démographique. L’effondrement de la natalité, agravée par les 240.000 avortements obérent l’avenir de nos pensions. Partir à la retraite à 60, 62, 65 ans ou plus n’a aucun sens. Les querrelles partisanes sont sans objet et totalement hors sujet. Car si la question démographique n’est pas résolue, je crains fort qu’il faille travailler toute sa vie.

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