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France : Société / Valeurs chrétiennes : Culture

Marion Maréchal sur l’ISSEP : “Vous ne trouverez pas, chez nous, le sectarisme qui étouffe une partie du monde éducatif supérieur”

Marion Maréchal lance donc l’institut de sciences sociales, économiques et politiques (l’ISSEP). Dans un entretien à Boulevard Voltaire, elle explique :

"Après avoir été député pendant cinq ans, vous réapparaissez par le biais de l’Institut de sciences sociales, économiques et politiques (ISSEP). Pourquoi ce choix ?

6a00d83451619c69e20224e03b9230200dJ’ai fait le choix de partir car je souhaitais pouvoir consacrer davantage de temps à ma petite fille et m’engager dans le monde de l’entreprise, qui m’a toujours beaucoup attirée. Mon souhait est, aujourd’hui, réalisé en devenant entrepreneur. Avec l’aide de mon équipe, nous lançons l’ISSEP, un institut de sciences politiques et de leadership. Avec ce projet entrepreneurial, je suis également fidèle à ce que j’ai toujours défendu durant mon mandat : le combat culturel, métapolitique. Transmettre la culture, le savoir, nos valeurs civilisationnelles ne peut se faire uniquement par le biais électoral mais peut, et doit, aussi se faire par des engagements concrets au sein de la société civile. L’éducation fait partie des domaines essentiels à investir.

L’ISSEP, ce serait une sorte de mix entre l’ENA et l’IFP?

L’ISSEP est surtout une offre alternative aux écoles qui sont, aujourd’hui, en charge de former les grandes élites françaises. Ces formations uniformes et conformistes, dont les partenaires économiques, principalement issus de la finance, sont les vecteurs des grandes poncifs de notre temps sur la mondialisation, l’inutilité des frontières, le profit comme seule valeur. La culture générale a, peu à peu, été mise au second plan, les matières qui permettent de transmettre notre patrimoine civilisationnel ont été considérées comme inutiles, le cadre national a été abandonné. Le résultat ? Des élites économiques et politiques déboussolées, impuissantes, des dirigeants devenus des technos et des gestionnaires sans vision. Nous ne nous résignons pas à cette situation et nous répondons par un projet optimiste qui formera une nouvelle élite dirigeante pour l’entreprise et les affaires publiques.

Concrètement, les demandes d’inscriptions ont déjà commencé ?

Notre site Internet issep.fr permet aux futurs étudiants de déposer une demande d’inscription pour passer les épreuves de sélection dès maintenant. Ils peuvent s’inscrire en magistère pour ceux ayant déjà obtenu une licence ou en formation continue, sans critère d’âge ou de diplôme. Sur ce site, il est également possible de déposer une offre de stage ou de faire un don.

On peut trouver, dans votre organigramme, des noms comme Pascal Gauchon, un ex du FN, et Patrick Louis, un proche de Villiers. L’ISSEP ne risque-t-il pas de devenir une « fabrique à opposants » ?

Pascal Gauchon est surtout l’ancien directeur de Prépasup, l’une des meilleures prépas françaises, qui prépare aux concours des grandes business school françaises, et l’actuel directeur d’une revue de géopolitique reconnue pour sa qualité. Patrick Louis, quant à lui, est un universitaire respecté en géopolitique et sciences politiques à l’université Lyon 3. En réalité la majorité de notre équipe, dirigeante ou pédagogique, n’a jamais fait de politique. Ce sont des chefs d’entreprise, des journalistes, des intellectuels, des cadres d’entreprise, des universitaires… Il y a, en effet, quelques membres issus des rangs du FN. Il n’y a pas de raison de les exclure, comme il n’y aucune raison d’exclure des gens qui auraient pu s’investir à LR, à DLF, au PCD ou autre. Vous ne trouverez pas, chez nous, le sectarisme qui étouffe une partie du monde éducatif supérieur. Au contraire, nous sommes un lieu d’échange et de débat sans tabou.

Vous interviendrez, le 31 mai, à un événement dont l’objectif est de débrancher Mai 68… Assisterait-on à une reconquista conservatrice ?

Mai 68 a fait beaucoup de mal à l’enseignement. En contestant l’autorité de l’enseignant, en remplaçant le mérite par un égalitarisme destructeur pour tous, en stigmatisant l’excellence comme un privilège bourgeois. Le résultat est malheureux : il n’y a jamais eu aussi peu de fils d’ouvriers dans les grandes écoles françaises. Ils ont brisé l’ascenseur social et ont encouragé la reproduction sociologique dans les classes dirigeantes. Il est temps de bousculer la mécanique qui entretient cette situation injuste. […]"

Patrick Louis, Co-Président du Conseil scientifique de l'ISSEP, déclare :

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11 commentaires

  1. Pascal Gauchon un ex du FN ???
    Non Pascal Gauchon est l’ancien dirigeant du Parti des Forces Nouvelles (PFN), mouvement concurrent du FN entre 1974 et 1982.
    Gauchon était à l’époque un rival de Jean-Marie Le Pen.
    Mais surtout Pascal Gauchon est l’un des intellectuels les plus brillants de sa génération : c’est un cacique de l’école normale supérieure de la rue d’Ulm, c’est à dire qu’il est entré premier au concours et a ensuite été agrégé d’histoire.
    La revue qu’il dirige, Conflits, est l’une des meilleurs revues de géopolitique actuelles.

  2. elle a parfaitement raison ; c’est comme cela que l’on rebatira la pays.

  3. Elle voulait s’engager dans le monde de l’entreprise…. et elle est en fait dans l’enseignement.
    C’est le malheur de la France. Plus vous avez de diplômes, moins vous allez vers le secondaire. Il est vrai qu’en parlant on ne se salit pas les mains. Cela dit, les Chinois sont là pour nous fabriquer les richesses matérielles. Ainsi en a voulu le partage du monde des mondialistes.
    On ne peut qu’espérer qu’elle puisse faire beaucoup de bénéfices dans son nouveau choix professionnel.

  4. Elle a l’intelligence de faire ce que d’autres n’ont pas su faire, la formation indispensable non formatée par la pensée unique. Si l’on veut être de droite il faut mettre à la base les lois divines naturelle et surnaturelle, la seule façon d’échapper aux sectarismes et aux idéologies.

  5. Dans combien de temps donc le résultat?
    Assistons nous à la création d’un recrutement, pour former les élites d’une future campagne électorale, à l’image d’En Marche?
    Le système produisant une nouvelle créature politique, comme il en fut pour Macron?

  6. Je relève un gros buzz médiatique.
    Toute la presse nationale et régionale y va de son article rédigé par un journaliste scrutant les noms, les appartenances, les origines, le financement avec un tel conformisme et un tel manque d’imagination… que je me dis qu’elle a déjà gagné sur plusieurs tableaux.
    La meute est lâchée mais elle aboie plus qu’elle ne court vite. Et la proie désignée est rusée et semble d’une endurance à toute épreuve.
    Tout cela est bien sympathique.
    L’espoir change de camp.
    Je note que beaucoup de visages, de trajectoires et de talents d’horizons très différents se sont impliqués à un moment ou à un autre. C’est déjà beaucoup.

  7. Souvent les étudiants sont très déçus par les écoles qu ‘ ils intègrent, après les deux années de prépa .
    Ces écoles sont très chers , et l ‘ enseignement y est très décevant.
    La véritable formation intellectuelle et humaine est absente.
    Idéologie et pognon ne nourissent pas forcément.
    Il est grand temps que l ‘ on s ‘ occupe sérieusement de la formation de nos élites.
    Merci Marion d’ aborder ce problème

  8. Quelle est la différence par exemple entre une école de commerce peu connue et HEC ? Les livres de cours on les trouve partout. L’enseignement est le même. Ce qui fait la différence c’est le carnet d’adresses. Les étudiants qu’on y côtoie qui ont des parents aptes à payer le prix des études.

  9. Très bien, la présentation de l’ISSEP par Patrick Louis -petit bémol : la musique de fond, trop forte à mon avis (mais bon, ça correspond peut-être au public visé !)

  10. Félicitations, Marion, pour le “en charge de” (inadmissible d’entendre ou de lire encore ça à notre époque)
    et PRIMAUTE ou SUPREMATIE, pas “leadership”
    J’ai coupé net la lecture…. un peu marre de lire de telles fautes de français. Et encore Marion est censée être un phare…. et ben on n’est vraiment mal barré

  11. J’ai navigué sur le site, regardé les profils des noms cités les moins familiers, tout cela est encourageant et dynamisant !

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