Le dessinateur de 30 ans devait pour la première fois être exposé à Paris à partir du 13 septembre. La galerie a reçu de nombreuses menaces et a décidé d'annuler l'événement. Marsault explique au Figaro :
"Cette déprogrammation a été décidée d'un commun accord entre le galeriste et moi-même. Au vu des menaces reçues, le risque était grand que des militants antifascistes se livrent à des opérations de vandalisme à l'encontre de la galerie. J'apprécie le galeriste, Clément Gombert. Il m'est apparu insupportable que sa vitrine ou sa réputation soient détruites, simplement parce qu'il aurait commis l'affront d'exposer mes dessins. Je l'ai prévenu de ce qu'il risquait, tout en lui laissant la liberté de maintenir l'exposition. Il a finalement décidé de l'annuler.
Comment vivez-vous cette situation?
Assez mal, d'autant que cette annulation me prive d'une partie non négligeable de mes revenus. Mais au-delà des histoires d'argent, c'est d'être privé d'une rencontre avec mes lecteurs qui me révolte le plus, d'autant que cela aurait été la première fois que j'expose mon travail.
Vous estimez-vous victime d'une forme de censure?
Dans le cas présent, non: les personnes qui m'attaquent, même si elles empoisonnent la libre expression en criant au fascisme à longueur de journée, n'ont véritablement aucun pouvoir. En revanche, il me paraît anormal que quasiment aucun média mainstream ne parle de mon travail, alors qu'il rassemble plus de monde que n'en rassemblent certains de mes confrères. Ça n'est donc pas vraiment de la censure, mais plutôt une volonté réelle de ne pas relayer mon travail. […]"