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Histoire du christianisme

Marthe de Noaillat, apôtre du Christ-Roi

Marthe de Noaillat, apôtre du Christ-Roi

Tout le monde sait que le 11 décembre 1925 le pape Pie XI instituait la fête du Christ Roi des nations, avec la publication de l’encyclique Quas primas. Mais cette solennité n’aurait jamais vu le jour sans les innombrables démarches d’une humble femme de Paray-le-Monial, toute dévouée à l’exaltation du Sacré-Cœur de Jésus apparu à partir de décembre 1673 à sainte Marguerite-Marie Alacoque.

Née en 1865, Marthe Devuns vécut sept années de vie religieuse à Paris marquées par une grande souffrance morale et le déclin de sa santé physique. Contrainte de renoncer au cloître, elle rejoint son amie Simone de Noaillat au sein de la Ligue patriotique des Françaises où excellent ses dons de conférencière. Sa rencontre avec Georges de Noaillat, frère de Simone, et l’amitié spirituelle qui les unit se concrétise par leur mariage en 1911. Georges est un assidu du Musée eucharistique de Paray-le-Monial depuis 1901, le fameux musée du Hiéron toujours ouvert, et s’y entretient avec son directeur le baron de Sarachaga. À la mort de ce dernier, le couple prend sa succession.

Marthe se donne corps et âme à l’établissement de la solennité du Christ Roi, allant jusqu’à aller rencontrer les papes pour leur demander d’instaurer cette fête. L’intense vie intérieure et la charité de Marthe portent un nombre incalculable de fruits. La voici relatée dans cette biographie par Jean-Claude Prieto de Acha, spécialiste de l’histoire de la dévotion au Sacré-Cœur, à partir d’archives inédites.

Lors d’une de ses conférences, en 1909, elle déclare aux personnes venues l’écouter :

D’un côté, les ennemis de l’Eglise qui parlent sans cesse de liberté et violent toutes celles de penser, de croire et d’agir ; de fraternité, et nous traitent en parias dans notre propre pays ; de probité, et volent nos prêtres, nos religieuses, nos vivants, nos morts même !De l’autre côté, l’Eglise catholique. Ses bras sont encore chargés, non plus des richesses dont l’avait faite dépositaire la foi de nos aïeux, mais de tendresses. Son front rayonne encore de toutes les lumières qui assurent le vrai progrès, son sein contient les institutions qui répondent à toutes nos aspirations modernes.

Mais, entre ces deux camps, il y a, hélas ! la masse de ceux qui déplorent les violences et les laissent s’accomplir ; qui, enlisés dans leurs préoccupations matérielles ou mondaines, se croient les témoins indifférents, et qui en définitive sont les complices du péril national…

Dans notre première réunion de fondation, nous lançons un appel au nom de Dieu, de la patrie, de la famille… Nous venons sonner le clairon de l’honneur à ces endormis en leur criant : “Nul ne peut aujourd’hui rester neutre dans la mêlée, il faut arborer son drapeau”

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