Chaque année, le Conseil général de Mayotte dépense près de 3 millions d'euros pour financer l'institution des "cadis", des "juges de paix islamiques" transformés en simples médiateurs sociaux depuis 2010. Il fallait en effet que l'île respecte, du moins en apparence, la loi sur la séparation des églises et de l'Etat en vue du référendum de 2011, qui fera d'elle le 101e département français. Depuis, les cadis touchent donc un salaire de la collectivité, tout en ayant perdu leur statut de magistrats.
Or, d'après Mediapart (article payant), le Conseil général de Mayotte a adopté à l'unanimité, le 2 juillet, une délibération demandant
"à ce [que les cadis] apparaissent comme référents religieux dans l’organigramme de la structure. Surtout, cette délibération constitue une demande officielle de délégation de service public (DSP) au gouvernement."
"[Les "cadis"] espèrent le vote d'un nouveau cadre juridique pour leur activité par l’Assemblée nationale, dès le 15 juillet, via la loi de modernisation du droit de l'outre-mer."
En faisant déposer un amendement de dernière minute, une pratique que cette majorité affectionne ?