Me Frédéric Pichon a bien voulu répondre à quelques questions pour les lecteurs du Salon beige :
Nous apprenons cette semaine votre ralliement au PCD. Pourquoi ?
Depuis 2013, je prêche pour une convergence entre la France de la Manif pour tous, la France conservatrice et la France périphérique des oubliés qui s’est manifestée notamment dans le mouvement des Gilets Jaunes.
Il y a une cohérence car dans les deux cas, ils incarnent d’une certaine manière l’enracinement et la résistance face au nihilisme qu’il soit anthropologique ou mondialiste. Je constate que ce sont les mêmes qui prêchent la mondialisation, l’idéologie du genre, la destruction des nations, la désindustrialisation au profit de la finance internationale.
Le PCD est un mouvement conservateur mais c’est aussi un mouvement social qui a à coeur de défendre notamment l’héritage du catholicisme social face au socialisme marxiste et au capitalisme libéral et mondialisé.
J’ajoute que le PCD a intégré de manière plus nette une dimension identitaire notamment face à l’expansion de l’Islam politique. Or à mon sens, on ne peut à mon sens lutter contre la submersion migratoire majoritairement issue de l’Islam sans renouveau démographique en France et sans défendre les valeurs de vie.
Qu’allez-vous faire concrètement au PCD ? Serez-vous candidat aux élections municipales ?
Comme avocat au barreau de Paris depuis plus de vingt ans j’entends apporter mes compétences sur tous les débats qui concernent la liberté d’expression, les libertés publiques et plus généralement la réforme nécessaire de l’institution judiciaire fortement décriée ces dernières années. Concernant les élections, rien pour le moment n’est encore décidé.
Les avocats ont, à leur tour, manifesté récemment contre le gouvernement. Quelle est la raison de cette colère ?
Le gouvernement entend doubler les cotisations retraite. Pour les avocats, la retraite s’élève en moyenne à 2 130 € nets par mois. Un avocat qui perçoit 3 700 € brut par mois cotise 14% pour sa retraite, soit 518 € par mois. Mais avec la réforme, le taux de cotisation pourrait passer à 28% pour 1 036 € par mois. Je pense que ce constat se passe de commentaire. C’est la mort de nombreux petits cabinets qui ne pourront pas survivre à un tel taux confiscatoire. Peut être est ce le but recherché. Macron concentre en lui le pire du socialisme et le pire du libéralisme.