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"La police israélienne a annoncé le 29 avril l'arrestation d'un homme soupçonné d'avoir menacé de mort l'évêque de Nazareth et ses fidèles. « Un suspect est allé [dimanche 27 avril] au domicile de Giacinto-Boulos Marcuzzo[l'évêque catholique romain de Nazareth] et lui a remis une lettre de menaces », a expliqué le porte-parole de la police Micky Rosenfeld. La lettre exigeait que tous les chrétiens, « à l'exception des protestants et des anglicans », quittent Israël avant le 5 mai et menaçait de tuer l'évêque et l'ensemble de sa communauté s'ils n'obtempéraient pas. La missive, signée « Messie, fils de David », citait des sources juives présentant la chrétienté comme une forme d'idolâtrie. Le suspect, un juif d'une quarantaine d'années, a réclamé que son message soit publié par les médias avant 17h00 GMT le 29 avril, en affirmant que chaque heure de retard coûterait « la vie à 100 âmes chrétiennes ».
Toujours dans le nord d'Israël, la police enquête sur des actes de vandalisme et de profanation commis dimanche 27 avril contre l'église de Tabgha, au bord du lac de Tibériade. Des adolescents juifs ultra-orthodoxes y ont arraché des croix, et ont aussi agressé et injurié une visiteuse d'un couvent de bénédictines, ont précisé des responsables catholiques locaux. Le même dimanche, une église orthodoxe a été la cible d'une agression à Al-Bassah (nord-ouest d'Israël) pendant un baptême. Et un graffiti anti-musulman a été retrouvé mardi 29 avril sur les murs d'une mosquée à Fureidis, dans le nord d'Israël. […]
C'est dans ce contexte qu'Israël a accusé le 29 avril le coordinateur de l'Organisation des Nations unies (ONU) pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, d'avoir« exacerbé les tensions » entre Israël et les chrétiens au moment des fêtes de Pâques. Le 19 avril, Robert Serry, accompagné de plusieurs diplomates, avait pris part à une procession pascale dans la vieille ville, située à Jérusalem-Est annexée, à l'invitation de chrétiens palestiniens. Mais la procession avait été stoppée à un point de contrôle de la police israélienne avant de pouvoir atteindre la basilique du Saint-Sépulcre, ce qui avait eu pour résultat « un face-à-face tendu », selon Robert Serry. Le représentant de l'ONU avait déploré, dans un communiqué, le refus de la police israélienne d'autoriser l'accès à l'église du Saint-Sépulcre « malgré des assurances données à la communauté chrétienne palestinienne de Jérusalem ». Selon l'ambassadeur israélien à l'ONU, qui a défendu l'attitude « sensée et professionnelle » de la police israélienne, cet incident s'inscrit dans une « récente campagne accusant Israël de mettre en cause la liberté de culte et le libre accès aux sites religieux »."