De Bernard Antony :
Biden éprouve aujourd’hui un grand soulagement. Ca y est, ouf ! Me voici débarrassé du fardeau, se dit-il très vraisemblablement.
Ainsi, la décision d’abandonner rapidement l’Afghanistan, comme déjà annoncée par Donald Trump, ayant été prise, Biden a été d’évidence pris par un « vite, vite, ça presse, ça presse ! » relevant plutôt d’ordinaire de l’impérative pulsion physiologique de ne pas pouvoir se retenir…Et c’est ainsi qu’après avoir obtenu du vainqueur taliban un court délai d’exécution pour mener à bien la débâcle, l’armée américaine a abandonné sans plus attendre un immense matériel de guerre et d’intendance. De même que les islamistes du sahel en ont pour plusieurs années avec les stocks de l’armée de Khadafi, les talibans ne sont pas prêts de se trouver démunis de l’armement dont ils savent se servir.
On peut toujours se dire que la décision de fuir ce charmant pays de Bactriane était devenue aussi inéluctable pour les yankees aujourd’hui qu’hier pour les Popov, mais qui eux, au moins, prirent leur temps. Cela est un autre débat, nous y viendrons.
Mais ce que nous pensons pouvoir faire observer, c’est que la précipitation bidenesque n’est pas la première en son genre dans l’histoire moderne, et qu’elle s’inscrit donc dans un phénomène plus général relevant sans doute d’une analyse autant à la lumière de la psychiatrie que de la politique.
Contentons nous ici de citer quelques cas non pas semblables mais analogues :
-Celui du Président Mendès-France, présidant en 1954 au lâchage des Etats et populations alliées de l’Indochine.
-Celui du général de Gaulle voulant en finir vite, vite, avec « le boulet » algérien et se drapant dès lors dans une hautaine indifférence de raison d’Etat machiavélienne tandis que se déroulaient les atrocités et exterminations génocidaires que l’on sait.
-Ceux des différents prédécesseurs de Biden décidant des évacuations américaines du Vietnam, de l’Irak, du retrait immédiat de leur contingent du Liban après l’attentat à Beyrouth massacrant 160 marines.
Mais le sens commun, le sens politique, le sens moral le plus élémentaire objectent qu’il y avait pour le moins d’autres manières de se retirer que dans la précipitation pour en finir au plus vite et quelqu’en soit le prix.
La question des réfugiés
Venons en maintenant à la question des réfugiés.
Passons sur le fait qu’Emmanuel Macron et Boris Johnson se sont ridiculisés en proposant d’instaurer à Kaboul une « zone sécurisée » pour pouvoir continuer d’exfiltrer des Afghans qui n’ont pu l’être lors du retrait de ces derniers jours. Comme si les talibans qui se livrent déjà allégrement à l’application de la charia envers ceux qui y contreviennent, avec toute la panoplie des châtiments prévus par Mahomet, allaient gentiment laisser partir ceux qui voudraient fuir l’application de leur sainte loi ! Gageons plutôt que, d’une part, ils ne répondront pas positivement à la proposition Johnson-Macron ; de l’autre, s’ils acceptent de laisser partir au compte-gouttes quelques individus, ceux-ci seront bien évidemment chargés par eux de missions d’infiltration et peut-être à terme d’actions terroristes.
Nous l’avons déjà écrit, il en allait de l’honneur de l’armée française et de nos « services » de sauver les quelques centaines de leur collaborateurs afghans. Quant aux autres, non seulement ce n’est pas le devoir de la France de les accueillir mais bien plutôt de ne pas les accepter !
La vérité est en effet que non seulement l’immense majorité des Afghans ne se sont pas battus contre les talibans mais qu’ils les ont soutenus !
Il est totalement indécent de la part des Américains et des organisations d’accueil des réfugiés afghans de prétendre les imposer aux nations européennes.
Tous ces réfugiés sont des musulmans : sunnites ou chiites, c’est aux Etats islamiques de les accueillir ! Pas plus que les Tchétchènes les Afghans n’ont vocation à être installés chez nous, car ils n’auront de cesse que d’islamiser les pays d’Europe qui ne le sont déjà que trop. Non seulement, affirmer cela n’est pas contraire à la charité chrétienne mais c’en est la plus stricte application ! La charité consiste à épargner à nos peuples les tragédies dues à la tsunamigration et à l’islamigration telles que celles qui n’ont cessé de frapper le Liban.